La FIA ne sanctionnera pas les jurons des pilotes de F1 à la radio

Le WRC et la FE ont permis à la FIA de tester des cas pratiques

18 février 2025 - 19:53
La FIA ne sanctionnera pas les jurons des pilotes de F1 à la radio

La FIA a pris des décisions au sujet des jurons ce week-end, à l’occasion du Rallye de Suède et de l’E-Prix de Djeddah, qui permettent de comprendre davantage comment les sanctions seront décidées et appliquées si les pilotes parlent mal publiquement.

En WRC, Adrien Fourmaux a dit "we fucked up yesterday", ce qui veut dire "on a foiré hier", mais la présence du fameux mot en F auquel la FIA fait la chasse a valu au pilote Hyundai une amende de 10 000 euros, avec une sanction de 20 000 euros de sursis en cas de récidive.

Le coût total de la sanction de 30 000 euros est bien spécifié dans le règlement - que Max Verstappen a dénoncé ce jour à Londres en marge du F1 75 qui se tient ce soir - des championnats du monde n’étant pas la F1, alors que cette dernière inflige 40 000 euros de pénalité à ses pilotes dans le même cas.

Selon les commissaires, le Français leur a dit qu’il avait "utilisé ces mots de manière familière et descriptive pour signifier qu’il avait commis une erreur" et qu’il s’était "excusé car il n’avait pas l’intention d’offenser ou d’insulter qui que ce soit en utilisant ces mots".

En Formule E, Dan Ticktum s’est montré coupable de plusieurs jurons à la radio, mais les commissaires de la fédération n’en ont absolument pas parlé après la course. Il semble donc que la distinction soit faite entre les injures prononcées à chaud et celles après les séances compétitives.

Le cas de Fourmaux est un peu à part, car le Français l’a fait après l’arrivée d’une spéciale, encore au volant de sa voiture. La FIA semble estimer que la pression doit retomber immédiatement et que le pilote doit rester maître de son vocabulaire hors des moments de compétition.

Pour Ticktum, la FIA a confirmé que les jurons dans le feu de l’action seront ignorés : "Les commissaires ont été informés et ont décidé qu’aucune action supplémentaire n’était nécessaire car cela s’est produit dans le cadre d’une communication radio avec l’équipe et non au cours d’une interview avec les médias."

Cette affaire ne va pas être débattue que par la FIA, puisque la Commission F1 en a discuté ce jour à Londres. Peter Bayer, le PDG de Racing Bulls, a confirmé que les équipes veulent laisser du lest à leurs pilotes.

"Il est intéressant de noter que nous sommes tous d’accord pour dire que nous voulons conserver ces émotions. Nous avons déjà le signal sonore de la F1 avec la diffusion en différé, ce qui a probablement pour effet d’atténuer une grande partie des émotions" a déclaré Bayer.

"En tant que F1, en tant qu’équipes, en tant que FIA, nous devons nous réunir et je suis sûr que les pilotes voudront avoir un briefing clair sur ce qui doit être dit et ce qui ne doit pas être dit. Mais dans l’ensemble, je pense que cela va dans la bonne direction, en préservant les émotions et en ne rendant pas les choses trop profanes en même temps."

James Vowles, le directeur de Williams, a tenu à défendre les pilotes : "Je pense que lorsque vous êtes dans une voiture et que vous demandez à certains des athlètes d’élite les plus incroyables au monde de risquer leur vie, il est normal d’être conscient qu’ils peuvent utiliser un langage sensible à ce moment-là."

"Je pense que n’importe qui d’autre dans cette salle le ferait aussi. Je pense que c’est une question différente de définir comment nous voulons être sur la scène internationale dans un environnement calme."


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