Racisme : Grosjean et Hamilton se sont appelés pour clarifier la situation

Et prévoir l’organisation pour les prochaines courses

Par Franck Drui

30 juillet 2020 - 16:59
Racisme : Grosjean et Hamilton se (...)

Lors du Grand Prix de Hongrie, des commentaires de Lewis Hamilton sur Romain Grosjean ont laissé penser que le pilote Haas ne voulait pas continuer à soutenir la lutte contre le racisme avant les courses de F1. Deux semaines plus tard, à Silverstone, Grosjean explique qu’il a eu Hamilton au téléphone pendant de nombreuses minutes.

Les deux hommes ont abordé le sujet en détail, et Grosjean a expliqué au sextuple champion du monde qu’il voulait simplement se faire l’avocat du diable en défendant les pilotes refusant de poursuivre les cérémonies de ce type, tandis que l’autre président de l’association des pilotes, Sebastian Vettel, s’était rangé du côté de Hamilton.

"C’était une très bonne discussion de 45 minutes sur plusieurs sujets, la Formule 1 en général, mais le sujet était ’End racism’" a déclaré le Français. "J’ai expliqué à Lewis que j’avais peut-être fait mal les choses, peut-être bien. Je ne sais pas. Cela m’a semblé correct à l’époque que [Vettel et lui], en tant que directeurs du GPDA face à sept ou huit pilotes qui ne voulaient pas faire la cérémonie telle qu’elle avait été faite en Autriche pour la première course."

"J’ai dit à Lewis que j’avais peut-être eu tort, mais en tant qu’un des directeurs, Sebastian allait dans la direction de continuer avec ’End racism’, qui me paraît être la bonne direction, mais je voulais parler au nom des pilotes qui n’étaient pas heureux de continuer, pour exprimer leur voix en tant que directeur du GPDA."

"C’était une bonne discussion avec Lewis. Je me suis excusé, mais j’ai dit que j’avais estimé devoir le faire à ce moment-là car dans le GPDA, on vote avec un système de majorité, et je sentais qu’en tant qu’un des directeurs, je n’aurais pas fait mon devoir en n’écoutant pas un des gars. Mais il a mentionné qu’en tant que directeur, les gars m’écoutent, et c’était son argument, avec lequel je pense qu’il avait raison."

Grosjean s’est ensuite rapproché de Liberty Media pour pouvoir organiser quelque chose de précis, comme en Autriche. Lors du Grand Prix de Hongrie, l’instant de lutte contre le racisme semblait bâclé, et il explique que ce n’est pas aux pilotes d’organiser cela.

"C’est difficile pour nous en tant que pilotes, d’organiser un événement car on a beaucoup de choses à penser. Nous voulions avoir davantage de directives de Liberty Media, une procédure claire comme celle que nous avions en Autriche pour la première course, et je pense que ça va être le cas et être plus clair."

En revanche, Romain Grosjean est déçu d’avoir été attaqué sur les réseaux sociaux pour son prétendu racisme à la suite des commentaires rapportés par Hamilton : "J’ai dit que je n’étais pas très heureux que sur mes réseaux sociaux, il y ait eu beaucoup de choses au sujet du racisme, que je serais raciste, ce qui est absolument faux. Je ne pense pas trouver quelqu’un dire que j’ai fait quelque chose d’incorrect à ce sujet."

"Je n’étais pas vraiment heureux d’avoir été traité comme ça. J’ai été un des premiers à pousser et à soutenir le fait que l’on s’agenouille. J’ai encore l’espoir qu’un jour, on puisse avoir 20 pilotes qui mettent un genoux à terre sur la grille, que ça se produise un jour. Nous devons continuer d’insister auprès des gars, leur dire que c’est un geste sportif et une manière de soutenir une cause contre quelque chose qui ne devrait même pas exister."

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