Course d’attaque ou course de gestion : Les pilotes de F1 répondent
Le Qatar a donné des idées et montré certaines limites
Au Qatar, l’obligation d’effectuer trois arrêts en course a forcé les pilotes à faire une course d’attaque, ce qui a contribué à leur fatigue et à leur déshydratation. Mais Lando Norris admet qu’en dépit de cela, ce type de course présente un véritable avantage, et le pilote McLaren F1 rappelle que cela diversifie le spectacle.
"Pour être honnête, j’aime les deux" a déclaré Norris. "Normalement, on préfère celles qui sont comme ça. J’ai aimé le Qatar en course, avec les arrêts au stand, plus en rapport avec la stratégie, c’est un aspect que j’apprécie. J’aime aussi les courses où il faut s’occuper des pneus et gérer les choses."
"Il est bon d’avoir les deux, je ne pense pas qu’il faille se contenter de l’un ou l’autre. J’ai l’impression que c’est plus de la course prescrite que de la course naturelle. Cela dépend des circuits et de leurs caractéristiques, de l’usure des pneus, de tout cela."
"Mais j’ai apprécié le Qatar, les conditions étaient évidemment très difficiles, c’est ce qui a rendu la course si délicate. Mais c’est surtout la température qui a rendu les choses difficiles. Bien sûr, trois arrêts aux stands, cela peut arriver dans toutes les courses que nous faisons, mais les conditions rendaient les choses encore plus difficiles."
Les pilotes apprécient les deux types de course
Logan Sargeant est du même avis que Norris, même si au Qatar, il aurait préféré une course classique compte tenu des conditions : "Oui, je pense comme Lando. Cela dépend du circuit et, oui, un mélange des deux est toujours bon. Mais je pense que ce jour-là en particulier, j’aurais certainement préférée une course de gestion."
Lance Stroll pense lui aussi que varier les courses est positif : "Je pense que la variété est une bonne chose. De mon point de vue, je pense que c’est cool d’avoir des courses avec gestion de l’usure plutôt que des courses avec gestion thermique, où les pneus sont très sensibles à la chaleur sur certains circuits et où l’on ne fait que gérer cet aspect du pneu."
"Cela peut être ennuyeux et rendre la course un peu ennuyeuse, mais quand c’est plus une course avec gestion de l’usure, alors on peut pousser et on doit gérer combien on pousse parce que les pneus s’usent plutôt que de surchauffer thermiquement. Je pense que ces courses sont meilleures."
Valtteri Bottas aime le fait que la gestion des pneus oblige les pilotes à être plus complets : "On veut toujours attaquer, mais d’un autre côté, la gestion des pneus est une autre compétence qui peut faire la différence en tant que pilote. Donc encore une fois, pour moi, c’est la même chose : un bon mélange est probablement l’idéal."
Sainz n’a pas apprécié les nombre de tours limités
Carlos Sainz, qui était spectateur de cette course après son problème mécanique, a donné son avis sur le spectacle offert : "Dès le départ, j’ai aimé la course à trois arrêts. Je n’ai pas aimé le fait qu’elle soit limitée à un certain nombre de tours parce que vous pouviez prédire quand tout le monde s’arrêtait."
"Je pense qu’il y a certains aspects de cette course qui ont semblé intéressants, comme le nombre de fois où les pilotes ont dû attaquer et le nombre de fois où vous avez dû passer par les stands pour ensuite revenir dans le peloton, vous retrouver dans le trafic et devoir encore dépasser"
"Mais avec les tours limités, si vous saviez quel pneu était utilisé par tout le monde, vous saviez à quel tour ils allaient s’arrêter. Il n’y avait donc pas autant de flexibilité dans la stratégie qu’il n’y paraissait de l’extérieur. Alors oui, j’espère que l’avenir sera plus propice à des courses à deux ou trois arrêts."
"Normalement, les meilleures courses en F1 sont celles où il y a un écart entre un et deux arrêts, comme à Suzuka ou sur les circuits où les deux stratégies sont aussi rapides l’une que l’autre et où c’est celui qui optimise son propre choix qui est le meilleur, ou entre deux et trois arrêts. Quand c’est entre les deux, c’est là que la course est bonne."
Cependant, les pilotes ne pensent pas que leur sécurité ait été mal gérée par la FIA, estimant que les problèmes liés à la chaleur étaient imprévisibles : "Je pense qu’en résumé, non. La FIA, la Formule 1, a pris les choses au sérieux après la course."
"La course devait être chaude, mais le fait qu’elle ait posé autant de problèmes à de nombreux pilotes était un peu imprévisible. C’est l’humidité de la journée qui a surpris tout le monde. Je suis sûr que ce sera un sujet de discussion lors de la réunion des pilotes et à l’avenir. Je pense donc qu’ils prennent les choses au sérieux."
Norris est du même avis : Non. Je pense qu’ils font du bon travail. Je pense que personne ne s’attendait à ce que la situation soit aussi grave. Je pense que l’on peut faire plus, mais c’est bien. En ce qui concerne le marsouinage, personne ne savait que cela allait se produire, probablement à part Red Bull. Mais ils ont fait ce qu’il fallait pour le limiter."
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