Red Bull Renault : 2009, premières victoires et ambitions à la hausse

Mais Brawn GP est trop forte

Par Emmanuel Touzot

12 janvier 2019 - 17:54
Red Bull Renault : 2009, premières (...)

Après une saison 2008 décevante, le programme Red Bull est en difficulté, notamment parce que la deuxième équipe, Toro Rosso, s’est plus illustrée que Red Bull en gagnant sa première course avant l’équipe principale de la marque. En 2009, les enjeux sont énormes et l’arrivée d’Adrian Newey trois ans auparavant peut enfin porter ses fruits avec un tout nouveau règlement.

Dès le début de saison, les progrès sont évidents et la nouvelle recrue Sebastian Vettel se qualifie en deuxième ligne lors des deux premières courses. Pourtant, le bilan chiffré n’est pas bon et c’est bien l’équipe Brawn GP, fraîchement créée, qui impressionne avec deux victoires de Jenson Button.

En deux courses, Mark Webber entre dans les points en Malaisie et n’en marque que 1.5, la course étant arrêtée avant son terme à cause de la pluie. De son côté, Vettel s’accroche avec Robert Kubica en Australie et abandonne sous le déluge en Malaisie.

Vient ensuite la Chine, un week-end de nouveau pluvieux. Vettel signe la première pole position de l’histoire de Red Bull, Webber est troisième. En course, les deux hommes font un récital et battent le leader du championnat, Button, pour signer la première victoire de Red Bull, mais aussi le premier doublé de l’équipe !

Cela permet à l’équipe de ramarrer Toyota au classement des constructeurs, mais à bonne distance de Brawn GP. Un écart qui va s’accroître par la suite puisqu Button remporte les quatre courses suivantes, intouchable entre Bahreïn et la Turquie. A Bahreïn, Vettel termine deuxième, devant Jarno Trulli, alors que les deux Toyota ont pris le départ en première ligne.

En Espagne, Webber termine troisième devant Vettel mais derrière les deux Brawn GP, qui bénéficient d’un moteur Mercedes légèrement supérieur au Renault, mais surtout d’un châssis développé depuis 18 mois, Honda ayant tout misé sur 2009 dès le début de saison 2008 avant de se retirer et d’être racheté par Ross Brawn. Cette voiture dispose aussi du fameux double diffuseur, trouvaille aérodynamique contestée par Red Bull mais déclarée légale.

Monaco est dominé par les Brawn qui signent un deuxième doublé consécutif et Red Bull y essuie un revers avec la cinquième place de Webber et l’abandon de Vettel suite à un accident. La pole position de l’Allemand en Turquie n’est pas convertie en victoire et il termine troisième derrière Webber et Button, qui remporte sa sixième victoire de la saison en sept courses.

Red Bull continue un développement acharné et les performances de la RB5 commencent à surpasser celles de la Brawn, en perte de vitesse. La Turquie sera d’ailleurs la dernière victoire de Button dans la saison, le Britannique se concentrant sur la recherche de points pour aller chercher le titre.

Vettel gagne en Angleterre devant Webber et en Allemagne, ce dernier remporte sa première victoire en Formule 1, devant Vettel. Malgré ces beaux résultats, Button et Brawn sont encore hors de portée, même si les deux pilotes Red Bull ont déjà dépassé Barrichello.

Vettel abandonne lors des deux courses suivantes, dont un des abandons consécutif à une casse moteur. Un défaut devenu rare du côté de Renault et qui sera la seule panne du bloc français dans une Red Bull cette année-là. De son côté, Webber est troisième en Hongrie et neuvième lors du Grand Prix d’Europe. Mais c’est une troisième équipe qui gagne sur le Hungaroring, puisque Lewis Hamilton s’y impose avec sa McLaren, tandis que Barrichello gagne à Valence.

A Spa, Vettel retrouve le podium alors que Webber continue une mauvaise série. L’Australien ne retrouvera les points que cinq courses plus tard. Vettel termine donc troisième en Belgique derrière Kimi Räikkönen et Giancarlo Fisichella, surprenant poleman et deuxième de la course au volant de sa Force India.

En Italie, Brawn fait un doublé et Red Bull n’inscrit qu’un point, ce qui donne énormément d’air à la jeune équipe dans les deux championnats. A Singapour, ni Red Bull ni Brawn ne monte sur le podium, mais la RB5 s’est montrée bien plus performante que la BGP001 dans les rues de la cité-état, et c’est pourtant Lewis Hamilton qui y signe sa deuxième victoire de la saison.

Vettel gagne au Japon devant Trulli et Hamilton mais Button, huitième à Suzuka, a déjà une première balle de match au Brésil. Lui et Vettel se qualifient très mal à Interlagos, suite à une séance de qualifications totalement perturbée par la pluie, et qui sera en 2h41 la plus longue de l’histoire. En course, les deux hommes se fraient un chemin et remontent aux quatrième et cinquième positions.

C’est Button qui termine juste derrière Vettel, ce qui lui permet de remporter le titre mondial des pilotes. Le succès est total pour Brawn GP qui décroche aussi la couronne des constructeurs. La victoire de Mark Webber efface difficilement la déception du clan Red Bull.

A Abu Dhabi, Vettel termine la saison en beauté avec une victoire et Red Bull avec un doublé. Button accompagne le duo sur le podium. Red Bull et Renault promettent alors de viser le titre en 2010 où de nombreux changements se profilent, puisque Button rejoint Hamilton chez McLaren et Alonso va remplacer Räikkönen, qui part de la F1, chez Ferrari.

Du côté de Milton Keynes, on mise sur la stabilité et on prépare une RB6 qui ressemble en de nombreux points à la RB5 évoluée, elle-même très différente de celle du début de saison. C’est grâce à cet énorme travail que Red Bull pose les jalons d’une couronne à venir...

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