Sauber va continuer à recruter jusqu’à l’arrivée d’Audi en F1

L’équipe se développe constamment en attendant le constructeur

Par Emmanuel Touzot

29 décembre 2023 - 12:53

L’arrivée d’Audi en Formule 1 se précise et passera par une transition de deux saisons sous le nom Stake F1 Team Kick Sauber. Mais pour préparer les débuts officiels du constructeur allemand, l’équipe de Hinwil va continuer à recruter massivement, comme l’explique le représentant de l’équipe, Alessandro Alunni Bravi.

"Nous avons entrepris un important plan de recrutement" a déclaré Alunni Bravi. "Bien entendu, les résultats de ce plan seront plus visibles au cours des prochaines années, car chaque nouvelle nomination s’accompagne normalement d’une période de congé de jardinage pour rejoindre un concurrent."

"Nous avons donc commencé par le recrutement. Bien entendu, nous renforcerons notre structure, tant en termes d’effectifs qu’en termes de technologie, au cours des prochaines années, car tous les investissements qui doivent être réalisés et mis en place nécessitent également un peu de temps."

"J’ai toujours dit que, financièrement parlant, il n’y avait pas de problème. Nous avons commencé notre parcours en 2017 lorsque j’ai rejoint l’équipe avec Fred Vasseur. Nous étions environ 220 personnes, et nous avons atteint plus de 500 personnes cette année, et nous ferons un pas en avant en termes d’effectifs également l’année prochaine."

"Mais c’est un processus qui prend du temps, et chaque année, il y a un plan d’expansion de nos départements, de nos installations et, bien sûr, de notre personnel."

"Une position plus forte" grâce aux investissements

Audi joue un rôle minime à ce sujet pour le moment, mais cela va évoluer au fil des mois : "Je dirais qu’il y a une dynamique normale entre les deux actionnaires, où tout le plan d’investissement pour l’avenir jusqu’à 2030 au moins est en discussion."

"Et nous travaillons simplement en fonction de la gouvernance en place. Bien sûr, la gouvernance changera en fonction des différentes étapes de l’acquisition d’Audi. C’est normal, comme dans toute entreprise où il y a deux actionnaires."

L’objectif est de renforcer chaque département de l’équipe, après une saison qui l’a vu terminer neuvième du championnat des constructeurs. Mais cela se fait dans le cadre strict du plafond budgétaire sur les dépenses CapEx.

Celles-ci concernent toutes les infrastructures, et bien que Sauber ait eu une rallonge de la FIA pour ses dépenses, chaque euro doit être calculé de manière précise : "Nous sommes les premiers à savoir qu’il faut faire un pas, un grand pas, dans chaque domaine."

"Mais nous savons que toutes les mesures que nous prenons, tous les investissements que nous faisons, nous conduiront à une position plus forte en termes de paquet que nous serons en mesure de concevoir, en termes de mode de fonctionnement, en termes de processus."

"N’oublions pas que nous travaillons dans un cadre réglementaire où il existe un périmètre fixe en termes de plafonnement des coûts, pour les dépenses d’investissement. Nous ne pouvons pas faire comme dans le passé, lorsqu’un constructeur automobile rejoignait la F1 et investissait massivement en un ou deux ans. Nous devons agir conformément aux règles."

"Et ces allocations supplémentaires pour les dépenses d’investissement qui ont été approuvées par la Commission F1 et par la FIA nous permettront d’accélérer ce plan d’investissement. Mais comme toujours, il s’agit d’un sport technologique."

"Nous avons donc besoin de temps. Nous devons prendre les bonnes décisions. C’est pourquoi Andreas [Seidl], le PDG de Sauber, se concentre entièrement, bien sûr, sur le processus de transformation en tant que leader de l’équipe, afin d’allouer le budget lorsque c’est nécessaire, lorsque c’est plus lié à la performance."