La F1 envisage une aérodynamique active pour 2026

"Deux états de performance, plus le DRS"

Par Emmanuel Touzot

9 décembre 2022 - 11:45
La F1 envisage une aérodynamique (...)

La F1 réfléchit déjà à sa prochaine génération de monoplaces, qui arrivera en 2026. On sait que l’objectif initial serait de les rendre plus petites et plus légères, mais Nikolas Tombazis, le directeur de la monoplace auprès de la FIA, révèle que l’idée d’éléments aérodynamiques actifs est envisagée.

"Nous voulons avoir une économie d’énergie plus basique sur un tour" a expliqué Tombazis. "Nous ne voulons pas brûler autant de carburant pour faire un tour. Et nous travaillons sur le côté moteur de la réglementation, avec plus d’électricité et moins de moteur à combustion interne."

"Mais dans l’ensemble, pour qu’une voiture consomme moins d’énergie, il faut aussi qu’elle gaspille moins d’énergie à pousser l’air hors de son chemin. En d’autres termes, il faut réduire la traînée."

"De même, nous ne voulons pas compromettre complètement les vitesses de passage en courbe, donc l’effet évident est d’aller vers une zone, un aileron arrière mobile ou quelque chose comme ça, qui permettrait aux voitures en ligne droite d’avoir des chiffres de traînée plus faibles."

Il s’agirait donc de principes comme le DRS, mais utilisables sans limites : "Cela serait utilisable 100 % du temps. Nous étudions des solutions supplémentaires, qui sont l’équivalent du DRS. C’est donc un peu plus élaboré, car il y aurait deux états de performance de la voiture, plus le DRS en supplément."

Un DRS mais pas de suspension active

L’ingénieur admet aussi que le DRS sera toujours de la partie en 2026 : "Je pense qu’il sera probablement encore là. Nous devons également tenir compte du fait qu’en 2026, nous aurons probablement, ou nous voulons avoir, des voitures à traînée beaucoup plus faible."

"Nous réduisons donc considérablement la traînée dans un souci d’efficacité. Et cela implique nécessairement un aérodynamisme mobile qui, d’une certaine manière, est un peu comme un DRS. Je ne pense donc pas que nous verrons de sitôt des voitures sans DRS."

En revanche, Tombazis réfute déjà l’idée d’une suspension active pour les futures F1. Alors que l’aérodynamique active aurait un avantage déjà établi, les suspensions actives faciliteraient trop le pilotage, selon lui.

"Elle a un effet, mais il n’est pas aussi important que celui des ailerons. Et la suspension active peut avoir d’autres problèmes. Elle peut ouvrir toutes sortes d’autres boucles pour contrôler la plate-forme pour les équipes."

"Nous voulons également que les voitures restent un défi pour les pilotes, nous ne voulons pas qu’ils soient en mesure d’ajuster l’équilibre de la voiture si facilement que cela devienne un moindre défi pour les pilotes. Nous voulons donc que cela reste un défi."

Des zones DRS revues en 2023 en attendant

2026 est encore loin mais la FIA veut avancer avec le DRS actuel et ne pas rendre les dépassements trop simples sur certains circuits ou trop durs sur d’autres. La longueur des zones sera donc revue pour 2023 après l’analyse de cette saison 2022.

"Sur certaines courses, nous pourrions bien avoir besoin de réduire les zones DRS avec ces nouvelles F1. Nous ne voulons pas que les dépassements soient, comme on dit, inévitables ou en fait faciles. Cela doit encore être un combat pour le pilote."

"Si cela se produit trop rapidement, si vous voyez juste une voiture se rapprocher puis passer et disparaître avant le freinage, c’est en fait pire que d’être à l’arrière et de se battre."

"Il faut trouver le bon équilibre. Pour certains circuits, il y a encore besoin de rallonger un peu les zones. Nous allons tout revoir cet hiver."

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