‘J’étais submergé de larmes’ : Japon 2000, le Grand Prix du titre pour Schumi

Son premier titre avec Ferrari, la plus forte émotion de sa carriè

Par Alexandre C.

7 avril 2019 - 16:18
‘J'étais submergé de larmes' :

Pour le 1000e Grand Prix de Formule 1 de l’histoire, qui se tiendra en Chine, certains acteurs de la discipline sont revenus sur leur meilleur souvenir la concernant. Anecdotes, journées marquantes, tous ont été plus marqués par une journée spécifique ou une course particulière, et reviennent dessus à cette occasion.

Des 91 victoires de Michael Schumacher en F1, laquelle lui a procuré le plus d’émotion ?

Michael Schumacher a remporté 9,1 % des Grands Prix de l’histoire : cette simple statistique démontre à quel point le Kaiser a marqué l’histoire de la discipline, qui fêtera son 1000e Grand Prix très prochainement en Chine.

A l’occasion du 1000e Grand Prix, la FIA a récemment publié, avec l’accord de Sabine Kehm, un extrait de «  Michael Schumacher – Driving Force  », un ouvrage autobiographique paru en 2003.

Dans ces lignes, et à l’image de Jean Todt, le pilote Ferrari accorde une place particulière, dans ses mémoires, au Grand Prix du Japon 2000, la course qui le vit obtenir son premier titre mondial avec Ferrari, et son troisième personnel.

« Au Japon, quand j’ai franchi la ligne d’arrivée, c’était fou ! » écrit Michael Schumacher, qui remporta cette épreuve décisive devant Mika Hakkinen, après l’avoir dépassé grâce à un superbe overcut.

« Plus tard, on m’a souvent demandé ce que j’ai surtout ressenti à ce moment, et en aucune occasion, je n’ai pu trouver les bons mots. »

« Je crois honnêtement que c’est quelque chose que vous ne pouvez traduire dans le langage. J’étais si merveilleusement heureux. Je ne savais que faire de mon bonheur. Je me suis soudainement senti piégé dans la voiture, dans ma Ferrari, comme si j’allais exploser. J’ai frappé si fort sur le volant qu’ils ont pensé qu’il était cassé, et, par précaution, il a dû être déclaré hors-d’usage ! »

« C’était un tel soulagement. Je l’avais finalement fait, après tant d’années de déceptions. Pendant le tour d’honneur, quand tout était fini, j’ai juste continué à piloter, j’étais submergé de larmes. J’ai eu l’impression de faire face à moi-même, de pouvoir me regarder sur le moment, comme si j’étais quelqu’un d’autre. »

« Au moment de sortir de la voiture dans le Parc Fermé, toute l’équipe m’attendait. C’était fantastique. Ces visages ! Les yeux brillaient, tout le monde applaudissait. J’aurai pu tous les enlacer et les embrasser. J’ai essayé et dieu merci, Corinna était là. »

Ce premier titre avec les Rouges a redoublé l’amour que portait, au cœur des années Ferrari, Michael Schumacher à la F1.

« La F1 est un monde fascinant. Il s’agit de trouver les limites même si c’est à chaque tour. C’est ce que j’aime en F1. Parce que sentir la limite, c’est un immense sentiment de joie et de satisfaction. »

« La F1 n’est jamais plus belle que lors des longs relais, en course ou en essais. Au début vous corrigez les réglages à chaque tour, jusqu’à ce que vous trouviez la limite. Ensuite à un moment, tout coule tout seul, comme en harmonie. Vous ne faites plus qu’un avec votre voiture, vous n’avez plus à vous battre pour la pousser à la limite. Quand ce moment arrive, je visualise la trajectoire idéale, une bande noire qui se déroule devant moi. La sensation d’être précisément à la limite, est incroyablement puissante. »

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