Ferrari et Red Bull appellent Mercedes au compromis sur les moteurs 2026
Il y aura un débat jeudi au sein de la Commission F1

Toto Wolff a qualifié de « farce » un point à l’ordre du jour de la réunion de la Commission F1 de jeudi.
Comme nous vous le rapportions hier, alors que certains motoristes souhaiteraient revoir la distribution de la puissance en course entre le moteur thermique et le moteur électrique (66%/34% au lieu de 50/50), par crainte de ne pouvoir récupérer assez d’énergie tour après tour, le directeur de Mercedes F1 s’est élevé contre cette proposition.
En effet, début avril, les autorités de la Formule 1 et les motoristes, dont les PDG de grands constructeurs automobiles, s’étaient déjà réunis pour discuter d’une proposition radicale visant à abandonner la réglementation controversée et révolutionnaire sur les moteurs de 2026 et à envisager un retour à la motorisation V10.
Mais la répartition 50-50 entre la puissance des moteurs traditionnels et la puissance électrique n’avait pas suscité de débat.
Christian Horner, le directeur de Red Bull, admet toutefois que cela suscite des inquiétudes particulières.
"La FIA a mené ses recherches, et je pense qu’elle souhaite absolument éviter les sursauts et les ralentissements pendant le Grand Prix, ce qui ne sera pas particulièrement bénéfique pour la discipline et extrêmement frustrant pour les pilotes."
Certains soupçonnent que les plus fervents promoteurs du V10 – Red Bull et Ferrari – craignent simplement que leurs moteurs de 2026 ne soient pas compétitifs face au Mercedes que l’on dit très avancée.
"Mercedes semble très confiante quant au travail accompli pour l’année prochaine," admet Horner.
Il semblerait que Red Bull et Ferrari aient fait pression pour que la discussion de jeudi inclue la possibilité d’un vote sur un éventuel ajustement du ratio 50-50 afin de réduire l’importance de l’énergie électrique.
Horner dément ces allégations... mais ne s’y opposera pas, puisqu’il est de notoriété publique que le moteur Red Bull Ford souffre actuellement au banc pour respecter les niveaux de performance requis pour chaque tour.
"Ce n’est pas quelque chose que nous avons demandé ou réclamé. S’ils le font dans l’intérêt du sport, alors il faut le soutenir."
Et Frédéric Vasseur, le directeur de Ferrari, exhorte ses collègues directeurs d’équipe à éviter toute dispute publique sur ce sujet.
"Nous devons être transparents sur ce sujet et éviter les conflits même si quelqu’un pense avoir un avantage grâce à la batterie ou autre. Cela pourrait être le pire scénario pour la Formule 1."
Le Français a clairement indiqué qu’il soutenait que la question soit à nouveau abordée jeudi. Ce n’est pas une position étonnante car il se dit également que la Scuderia serait quelques "steps" en retard sur Mercedes concernant la récupération d’énergie sur le moteur 2026.
"Nous n’avons jamais connu un changement réglementaire aussi important, car c’est la première fois que nous développons un châssis et un moteur, et que nous modifions le règlement en même temps."
"C’est un défi pour les équipes et la FIA, alors discutons-en cette semaine. Espérons que nous trouverons un compromis satisfaisant."

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