Brawn a été autant surpris qu’impressionné par Bottas
Les déboires de Ferrari l’ont également interpellé
Ancien directeur de Mercedes F1, aujourd’hui manager du sport de la Formule 1, Ross Brawn a évidemment été plutôt surpris, de voir, comme chacun, Valtteri Bottas l’emporter en Australie, et non le poleman et champion en titre, Lewis Hamilton.
Pour autant, avec le recul, Ross Brawn rappelle que le week-end du Finlandais avait été très convaincant jusqu’ici.
« Le premier Grand Prix de la saison a consacré une star inattendue, en la personne de Valtteri Bottas. Beaucoup de personnes, si ce n’est pas tout le monde, s’attendaient à un duel entre Lewis Hamilton et Sebastian Vettel, ou possiblement Charles Leclerc, voire avec un outsider comme Max Verstappen. »
« Mais de manière furtive, Valtteri Bottas a commencé par se positionner à un dixième de Lewis Hamilton en EL2, et ensuite, en qualifications, son premier tour en Q3 fut magnifique, ce qui a forcé à Lewis Hamilton à sortir quelque chose de spécial pour s’assurer de signer la pole. Enfin, après avoir pris un meilleur départ le dimanche, le Finlandais a simplement disparu à l’horizon. »
« Il a mené une course parfaite, du début à la fin. Personne ne pouvait avoir le même rythme que lui, dont son coéquipier. Vers la fin, il a voulu s’embarquer dans un combat contre Max Verstappen pour le point du meilleur tour, afin de devenir le premier pilote depuis 60 ans à glaner un point pour cette performance. »
Après une saison 2018 à oublier, Valtteri Bottas savait qu’il devait montrer un nouveau visage. Sa prolongation de contrat n’est bien sûr pas encore assurée, mais cette victoire à Melbourne pèsera.
« Ce fut une réaction formidable à l’adresse de tous ceux qui croyaient que Valtteri Bottas s’était déjà résigné à jouer un rôle de simple soutien de son quintuple champion du monde de coéquipier » soulève Ross Brawn.
Pendant que Valtteri Bottas renaissait, Ferrari décevait. La Scuderia n’a été que la troisième force du plateau, loin derrière Mercedes et même Red Bull en course.
« Ferrari est arrivée en Australie avec le vent dans le dos » rappelle Ross Brawn « après huit jours d’essais qui s’étaient très bien passés. Il semblait certain qu’ils se battraient pour la victoire, mais en réalité, ils n’ont pas même signé de podium. »
« De l’extérieur, il est difficile de dire ce qu’il s’est mal passé, et, à entendre les pilotes et les ingénieurs, il semble que même au sein de l’équipe, ils n’ont pu encore identifier ce qui a bien pu leur arriver. Ni Sebastian Vettel ni Charles Leclerc n’étaient vraiment compétitifs – à aucun moment dans le week-end. »
Sebastian Vettel a même terminé la course en étant plus proche de Kevin Magnussen que de Max Verstappen !
« A part le retard sur Mercedes, l’écart avec Haas était plus surprenant. L’équipe américaine utilise l’unité de puissance Ferrari et a considérablement réduit l’écart sur l’écurie d’usine depuis Barcelone. »
« Mattia Binotto, qui occupe toujours les fonctions de directeur d’écurie et de directeur technique, est très expérimenté, et sait que la priorité pour lui, désormais, est d’étudier les données de ce week-end et de voir ce qui n’a pas fonctionner, et ce, sans paniquer. Nous sommes seulement à la mi-mars, et le championnat se termine en décembre. »
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