Brawn se félicite de voir que plus personne ne critique le halo

Il aurait fait une différence ‘substantielle’ à Monaco, Monza et Barcelone cette année

Par Alexandre C.

8 décembre 2018 - 16:06

Après une saison très disputée jusqu’à l’été, puis dominée par Mercedes, le temps du bilan est arrivé pour Liberty Media et Ross Brawn, le manager des sports mécaniques.

L’une des innovations les plus marquantes de l’année, et pleinement soutenue par la FIA et la FOM, fut sans conteste l’introduction du halo, censé mieux protéger la tête des pilotes – la leçon de la mort de Jules Bianchi étant ainsi tirée.

Le halo fut vivement critiqué à ses débuts, par les fans mais aussi par certains pilotes comme Lewis Hamilton ou Nico Hulkenberg. Or, en cette fin d’année, le halo a fait taire les critiques et sa suppression n’est plus qu’une revendication marginale.

« Le halo avait vraiment divisé l’opinion » reconnaît aujourd’hui Ross Brawn. « Même son nom était sujet à débat ! »

« Il fut très critiqué par les fans et aussi par beaucoup de gens dans le sport. Cependant, depuis son introduction cette année, même les critiques les plus vives ont dû admettre que c’était la bonne chose à faire. »

« Lors de plusieurs crashs, de Charles Leclerc à Spa, Marcus Ericsson à Monza et Tadasuke Makino en F2 à Barcelone, le halo a apporté une différence substantielle, en permettant aux pilotes d’en sortir indemnes. »

Lors du dernier Grand Prix, à Abu Dhabi, le halo a pourtant été critiqué parce qu’il aurait empêché Nico Hülkenberg, parti en tonneau, de sortir rapidement de sa monoplace… alors que la Renault prenait feu à l’arrière.

Mais Ross Brawn repousse de telles critiques : « Dans le crash spectaculaire impliquant Nico Hulkenberg, nous avons vu que le dispositif n’avait pas empêché une sortie rapide du cockpit, même si la voiture était à l’envers. »

Selon Ross Brawn, la FIA ne peut cependant se satisfaire définitivement de la situation actuelle. L’extension du halo à toutes les autres séries inférieures est le prochain chantier à mener.

« La sécurité est une priorité incontournable et la FIA a raison d’insister sur ce point. Nous ne pouvons toujours compter sur la chance, comme ce fut le cas pour Sophia Floersch, qui s’en est miraculeusement tirée au Grand Prix de Formule 3 à Macao, après avoir volé dans les barrières. Comme c’est rappelé sur chaque billet, le sport auto est dangereux, mais tout le monde devrait faire tout son maximum pour s’assurer que ce sport soit le plus sûr possible. »