Une F1 plus verte, c’est ‘bon pour le business’ et l’image du sport selon Liberty
Une nécessité sociale pour montrer l’exemple
Yath Gangakumaran, Directeur de la Stratégie et du Business Development de la Formule 1, est l’un des hommes clefs derrière la transition écologique décidée, pour la F1, par Liberty Media.
L’objectif de la neutralité carbone totale est avancé pour la F1 d’ici 2030, ce qui aura aussi des images très bénéfiques pour le sport, vu, notamment par le grand public, comme une activité très polluante. Rappelons qu’en F1, c’est la logistique qui pollue le plus (45 %), devant les voyages d’affaires (27,7 %). La pollution émise par les voitures sur les circuits est infime en comparaison, de l’ordre de 0,7 %.
L’homme de confiance de Chase Carey a ainsi rappelé combien le changement climatique était important, aux yeux de la F1 et de lui-même…
« Il est important que le monde entier prenne le changement climatique au sérieux. Les dix prochaines années sont absolument cruciales pour nous en tant que planète, en tant qu’espèce. »
« Pour nous, c’est non seulement la bonne chose à faire pour apporter notre contribution aux efforts que le monde fait, mais en fin de compte, c’est bon pour les affaires et le business. Historiquement, nous n’avons peut-être pas été considérés comme le plus durable des événements. »
« C’est important pour nous lorsque nous pensons à la prochaine génération de fans, à ce que nos partenaires veulent, à ce que nous voulons défendre. »
« Nous sommes à l’avant-garde et au centre du mouvement visant à rendre notre sport plus durable et nous espérons que l’industrie du sport sera mieux perçue. »
Pour Gangakumaran, il est d’autant plus crucial que la F1 donne l’exemple qu’elle peut agir, de par son prestige, comme une locomotive pour le reste de l’industrie. C’est d’ailleurs pour cela que des carburants durables vont gagner en importance durant les années à venir ; et c’est pourquoi un retour aux V10 ou V12 est tout à fait hors-sujet...
« Du point de vue des voitures, nous cherchons à introduire des carburants 100 % durables pour les voitures de Formule 1. Ce qui est intéressant, c’est que les voitures qui font le tour de la piste représentent moins de 1 % de notre empreinte globale. »
« Mais quand les gens pensent à la F1, ils pensent aux voitures elles-mêmes. "L’empreinte cérébrale" est beaucoup plus importante dans ce cas et nous pensons qu’il est important de s’y attaquer. »
« Pas seulement du point de vue de la perception, mais aussi, si nous pouvons montrer au monde qu’il est possible d’avoir les moteurs hybrides les plus efficaces au monde qui sont alimentés par des carburants durables, qui sont ensuite applicables à l’ensemble de l’industrie automobile, alors nous pourrions avoir un impact beaucoup plus important sur la décarbonisation de l’industrie automobile. »
F1 - FOM - Liberty Media
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