Présentation du Grand Prix de Russie 2020

La saison de F1 bascule dans sa deuxième moitié à Sotchi

Par Emmanuel Touzot

21 septembre 2020 - 08:00
Présentation du Grand Prix de Russie

Le Grand Prix de Russie sera la dixième manche de la saison 2020 de Formule 1, qui a débuté en juillet en Autriche, après un retard conséquent dû à la pandémie de Covid-19.

Entre une course au Mugello et la suivante au Nürburgring, la F1 fait escale à Sotchi, sur un tracé peu plébiscité par les pilotes, les médias et les fans. Mais la saison 2020 a su nous réserver de belles surprises, comme la victoire de Pierre Gasly à Monza, et nous pourrions tout autant assister à un Grand Prix spectaculaire.

En revanche, il ne faudra pas attendre de coup de pouce de la météo, qui annonce pour le moment un week-end baigné par le soleil, avec des températures nettement inférieures à 30 degrés. La dégradation des pneus ne devrait pas être trop importante, sans pour autant que la course ne soit perturbée par la pluie.

Côté moteur :

Malgré son look urbain, Sotchi présente deux longues lignes droites et une courbe rapide. La vitesse de pointe y atteindra 300 km/h (320 km/h avec le DRS) pour une moyenne dépassant 200 km/h.

Environ 60 % du tour se négocie à plein régime, bien plus que la moyenne des circuits urbains dits classiques.

Le tour débute par une courte période à pleine charge. La ligne droite des stands se prolonge dans le deuxième virage pour une accélération continue de 15 secondes. Le tracé ne propose qu’une seule autre longue section à plein régime : la courbe à l’opposé du circuit reliant les virages 10 à 13. Cette portion de près de 950 mètres est parcourue en 13 secondes.

La consommation d’essence étant élevée, l’objectif sera de récupérer le plus d’énergie possible au freinage. Sur 18 virages, 9 requièrent de forts freinages permettant au MGU-K d’emmagasiner assez d’énergie pour compenser les gourmands besoins du moteur à combustion interne.

Le deuxième secteur est très saccadé avec ses virages à 90°. Le MGU-K jouit donc de nombreuses opportunités de récupération d’énergie. Les deux principales zones de freinage se situent aux virages 2 et 4. Les vitesses descendent à 120 km/h, à chaque fois après une décélération de deux secondes.

Grande courbe entourant le complexe olympique, le troisième virage se négocie à fond. L’accélération continue offre au MGU-H un flux constant de gaz d’échappement permettant de récupérer l’énergie de la chaleur dissipée.

Tracé

Avec ses murs et ses virages à 90°, le Sotchi Autodrome possède de nombreux éléments caractéristiques des tracés urbains. Sa longue ligne droite et sa surface extrêmement lisse le rendent néanmoins unique. Le troisième virage place les pneumatiques sous d’incroyables charges, mais le reste de la piste est relativement tendre avec les gommes. N’attendez pas beaucoup d’arrêts aux stands même si les rails peuvent être la raison des interventions de la voiture de sécurité.

T1 - La ligne droite des stands et l’entrée du virage 2 constituent la zone la plus rapide. Après 15 secondes d’accélération, les vitesses y dépassent 320 km/h, DRS ouvert.

T2 - Un gros freinage où les pilotes se bousculent au premier tour. Le grand dégagement permet de belles opportunités de dépassements.

T3 - Impitoyable pour les monoplaces sous-vireuses, cette longue courbe fera pression sur le pneu avant droit.

T8 - Une séquence rapide de freinages et de reprises marque cette section. Un bon freinage est requis entre les virages 4 et 10, puis entre les 13 et 18.

T10 - La sortie du virage 10 à l’entrée du virage 13 forme la deuxième période d’accélération continue du circuit. En 12 secondes, pas moins de 900 mètres seront avalés.

T13 - Après les deux courbes précédentes négociées à pleine charge, trouver la bonne trajectoire au freinage s’avère être tout un défi.

T14 - Les vitesses descendent à près de 80 km/h dans le plus lent virage.

T17 - L’étroite entrée vers la voie des stands piégera les intrépides.

Forces en présence

Sotchi est un des terrains de chasse favoris de Mercedes, qui a remporté chaque édition du Grand Prix de Russie disputée au bord de la Mer Noire. Lewis Hamilton s’y est imposé quatre fois en six éditions, en concédant une à chacun de ses deux équipiers depuis 2014, Nico Rosberg et Valtteri Bottas.

Et cette année, face à Red Bull et Ferrari, la tâche devrait être plus simple pour Mercedes, qui part sans rivaux sur le papier. Compte tenu des bonnes performances historiques de l’équipe à Sotchi, on peut s’attendre à voir les Racing Point en bonne forme, leur monoplace étant largement basée sur la W10 de 2019.

Mais comme depuis le début de l’année, le groupe composé de McLaren, Racing Point, Renault, Ferrari et même peut-être AlphaTauri sera très serré, et chacune de ces équipes, et chacun de leurs pilotes, devront tout donner pour franchir les étapes des qualifications et aller chercher des points.

Les vainqueurs du Grand Prix de Russie

AnnéeCircuitVainqueurÉquipeMoteur
2019 Sotchi Lewis Hamilton Mercedes Mercedes
2018 Sotchi Lewis Hamilton Mercedes Mercedes
2017 Sotchi Valtteri Bottas Mercedes Mercedes
2016 Sotchi Nico Rosberg Mercedes Mercedes
2015 Sotchi Lewis Hamilton Mercedes Mercedes
2014 Sotchi Lewis Hamilton Mercedes Mercedes

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