Masi réplique à Vettel sur le danger des restarts après voiture de sécurité

Un logiciel au cœur du débat

Par Alexandre C.

18 novembre 2020 - 15:34
Masi réplique à Vettel sur le danger des

Une grande frayeur avait eu lieu lors du dernier Grand Prix à Imola. Vers la fin de la période de voiture de sécurité, plusieurs pilotes ont été autorisés à se dédoubler pour revenir dans le même tour que le leader.

Mais six de ces pilotes, en s’unlappant à grande vitesse, ont croisé la route de commissaires, à Acque Minerale notamment - commissaires qui continuaient à travailler, sur la piste, pour dégager la Williams de George Russell. Lance Stroll les a notamment frôlés à toute vitesse.

Sebastian Vettel faisait partie de ce groupe de 6, qualifiant la situation de « très dangereuse. » Surtout le pilote Ferrari a pointé du doigt le logiciel de chronométrage et pointage de la FIA : selon lui, c’est ce logiciel, par ses limitations techniques, qui force tous les pilotes à revenir dangereusement dans le même tour (voir notre article).

Et Sebastian Vettel de suggérer qu’il serait préférable de « virtuellement » remettre les compteurs à zéro au niveau des tours, pour éviter que les pilotes en retard ne se dédoublent physiquement.

La sortie de Sebastian Vettel a cependant provoqué la réplique de Michael Masi, le directeur de course de la FIA, forcément visé. Selon le successeur de Charlie Whiting, cette situation avait été envisagée il y a déjà bien des années.

Mais elle n’a pas été acceptée (lors du dernier changement en 2012) par les équipes et pour cause, cela récompenserait les perdants : en effet, les pilotes en retard économiseraient ainsi gratuitement un tour de pneus et d’essence… Il faudrait aussi gérer le trafic à la reprise – mais avoir les retardataires au milieu de la mêlée ne favoriserait-il pas le spectacle ?

« Cette question a été examinée il y a de nombreuses années, lorsque le règlement a été mis en place. Et la discussion à l’époque, d’après ce qu’on m’a dit, est que les équipes n’étaient en fait pas favorables à cela parce que vous parlez de différentes dégradations des pneus, de différentes charges de carburant, et il faut ainsi voir quelles sont les autres conséquences d’un simple changement de logiciel par rapport à ce que serait l’inconvénient sportif dans un sens général. »

Cela ne veut cependant pas dire que le statu quo sera de mise, compte tenu de l’incident d’Imola. Mais rien n’est encore tranché...

« Nous avons passé en revue la semaine suivante l’ensemble du processus. Nous avons apporté quelques changements de procédure qui ont été discutés avec les directeurs d’équipe et les pilotes lors des réunions respectives de jeudi et vendredi soir. Les deux groupes étaient tout à fait favorables à ces changements. »

« Il y a donc eu des éléments de procédure qui ont changé concernant les suggestions de ce qui peut et ne peut pas être fait pour l’avenir, 2021 et au-delà. C’est un sujet qui est à l’ordre du jour du Comité Consultatif Sportif, qui est un groupe représentant la FIA, la F1 et tous les directeurs d’équipe. »

« Nous allons en discuter globalement et voir quels sont les points positifs, négatifs et les conséquences involontaires. Parce que j’ai découvert au fil des ans que tout ce que vous faites en réagissant de manière impulsive, aura généralement des conséquences imprévues. »

En somme, comme souvent, la F1 doit gérer trois problèmes de front : la sécurité, l’équité sportive, et le spectacle…

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