Magnussen : Nous en apprendrons moins sur notre F1 avec moins de circuits
"Mais ce qui compte c’est d’enfin connaitre notre position"
Kevin Magnussen ne s’est pas illustré pendant le confinement par des courses en virtuel et le Danois admet avoir bien apprécié le retour à une vie plus normale.
Avoir une routine quotidienne, c’est finalement ce qu’il retient de cette période, ainsi qu’un autre enseignement important : piloter lui manquait vraiment !
"Pour moi personnellement, je dirais juste le fait que j’ai pu rester au même endroit pendant quelques semaines de suite, dormir dans le même lit, me réveiller et avoir la même chose pour le petit-déjeuner, essentiellement me mettre dans des routines quotidiennes que je n’ai pas eu depuis des années... c’est ce qui m’a le plus marqué," explique le pilote Haas F1.
"C’est quelque chose qui sera positif lorsque j’arrêterai de voyager tout le temps - un jour. Cela dit, cela ne compense pas vraiment le fait que nous n’ayons pas couru. Il y a donc eu des points positifs, mais ils n’ont pas dépassé tous les points négatifs de la situation. Je dirais aussi que c’était une opportunité d’apprentissage, vous apprenez à vous connaître un peu mieux quand vous avez tout ce temps entre vos mains. Je ne savais pas que j’apprécierais ce genre de routine quotidienne autant que cela. Je savais que piloter me manquait, mais je ne savais pas à quel point ! C’était bon de ressentir cela, je savais que ça me le ferait mais ça me conforte sur le fait que c’est ce que j’aime le plus pour le moment dans ma vie."
Pour se préparer au mieux avant l’Autriche, il a retrouvé le karting. De quoi aborder le premier Grand Prix sans stress...
"Oui, je ne me sens pas trop nerveux à ce sujet. Pour donner un exemple, en cette période où nous n’avons pas couru, j’ai repris le karting. Je me tiens pourtant loin du karting depuis de nombreuses années. Il ne m’a vraiment pas fallu beaucoup de temps pour me remettre dans le jeu et reprendre le rythme. Cela fait vraiment environ 12 ans depuis ma dernière compétition en karting mais j’ai pu en faire un peu de temps en temps. Cela ne m’a pris que quelques runs pour être totalement de retour. On n’oublie jamais vraiment. Il aurait été préférable de pouvoir en faire tous les jours, mais le sport automobile n’est pas un sport adapté à une pratique quotidienne !"
"Vous ne pouvez pas le comparer avec le tennis ou au golf. Ces athlètes, s’ils ont raté quelques mois, auraient du mal à entrer directement dans un tournoi s’ils affrontaient des joueurs qui s’entraînaient tous les jours," ajoute-t-il.
"En Formule 1, personne ne s’entraîne tous les jours dans une voiture, donc je suppose que c’est ce qui fait la différence - nous sommes tous habitués à sauter directement dans un baquet, avec pas trop d’entraînement, et à suivre le rythme. C’est la même chose pour tout le monde, donc ce n’est pas un facteur si important je pense."
Place à la course donc dès ce week-end à Spielberg. Est-ce que le Red Bull Ring, avec deux courses à la suite, permettra à Haas de pouvoir bien cerner la performance de sa VF-20 ?
"Je ne sais pas vraiment, c’est une bonne question. Je ne pense pas que ce sera un avantage ou un inconvénient. Bien sûr, vous en apprenez plus sur la voiture sur chaque piste sur laquelle vous allez, avec différentes vitesses de virage, conditions, températures, asphalte et des trucs comme ça. De cette façon, nous en apprendrons un peu moins puisque nous aurons moins de circuits. Mais ce qui compte c’est d’enfin connaitre notre position par rapport aux autres équipes et de recommencer à courir."
La particularité de la première partie du calendrier de la F1, modifié et dévoilé il y a quelques semaines, est que les 8 premières courses se tiendront sans public. Y a-t-il toutefois un moyen de reproduire un peu ce buzz lorsque le public est proche des équipes et des pilotes ?
"Il n’y a aucun moyen de le reproduire. Ce sera très calme et bizarre sans fans sur place. C’est comme ça, et nous devrons simplement essayer d’en tirer le meilleur parti. Nous visons à produire de bonnes courses divertissantes, ce sera donc uniquement pour la télévision. L’atmosphère sera évidemment différente, pas aussi bonne, mais je suis personnellement très excité de retourner dans la voiture et de reprendre la course. J’espère que les fans pourront s’amuser en nous regardant à la télé."
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