Les stratégies ont été bouleversées par les drapeaux rouges en Australie

Du chaos, mais pas de la complexité

Par Alexandre C.

3 avril 2023 - 15:05
Les stratégies ont été bouleversées (…)

Le Grand Prix d’Australie a été un chamboule-tout au niveau des interruptions de course, et par conséquent des stratégies.

Les drapeaux rouges, le premier en particulier, ont bouleversé ainsi les plans de roulage.

Au départ, tous les pilotes optaient pour les médiums, à quelques exceptions, dont les deux Alpine et Alfa Romeo, qui partaient en tendres. De Vries, Sargeant et Pérez partaient eux en durs.

Plusieurs pilotes ont profité de la période de voiture de sécurité, après le crash d’Alexander Albon, pour s’arrêter et passer des durs : comme George Russell ou Esteban Ocon par exemple. Sergio Pérez s’était également arrêté très tôt pour passer aux mediums en deux tours seulement.

Problème : après avoir déployé la voiture de sécurité, la FIA a finalement brandi un drapeau rouge, permettant aux pilotes qui ne s’étaient pas arrêtés de faire la bonne affaire, avec un changement de pneus gratuit. Mauvaise pioche donc pour George Russell et consorts.

Par la suite, la stratégie était assez limpide : aller jusqu’au bout en durs.

10 pilotes ont ainsi couvert pas moins de 47 tours en durs, dont les trois premiers. Esteban Ocon est lui resté avec le même train de durs du 2e tour, jusqu’au deuxième drapeau rouge (54 tours couverts avec ces C2). Valtteri Bottas et Guanyu Zhou, les deux pilotes Alfa Romeo, ont aussi fait plu de 50 tours en durs.

Les pilotes ont tout de même fini logiquement la course en tendres, lors de la mini-course de deux tours ayant suivi le deuxième drapeau rouge, brandi suite à l’accident de la Haas de Kevin Magnussen.

C’est Nyck de Vries qui aura finalement utilisé le plus les médiums : 37 tours au total.

A noter que le meilleur tour a donc été signé en pneus durs, par Sergio Pérez.

Finalement, les stratégies ont été bouleversées par les interruptions, mais les choix à faire étaient relativement simples au niveau de la stratégie. Chaotique ne veut pas dire complexe !

Mario Isola, responsable de Pirelli F1, revient sur ce Grand Prix d’Australie bien animé…

« Le Grand Prix d’Australie a été très mouvementé, avec trois périodes de drapeau rouge, une voiture de sécurité et une voiture de sécurité virtuelle. Tous ces événements ont effectivement défini la manière dont les stratégies se sont déroulées, tandis qu’en termes de comportement des pneus, les composés se sont montrés comme nous l’avions prévu, les pneus durs (C2) jouant un rôle prépondérant. »

« Lorsque la première voiture de sécurité est sortie après l’accident d’Albon au virage 7, certains pilotes qui avaient commencé avec les médiums sont passés aux durs - suivis par d’autres lorsque le drapeau rouge a été déployé pour permettre le nettoyage de la piste. Bien que nous n’ayons pas beaucoup d’informations sur les longs relais - très peu de pilotes ont enchaîné des relais de plus de 10 tours dans les essais libres - le C2 s’est avéré être un pneu très constant en termes de dégradation et pas loin du rythme des autres composés nominés, répondant à toutes les exigences qui lui ont été faites. »

« Le fait que nous ayons vu les trois composés sur la grille de départ montre à quel point le choix d’amener le pneu C4 à Melbourne cette année était judicieux, puisqu’il a été jugé comme un pneu de course valide.

« Les tendres et le médium ont tous deux montré de bonnes performances, bien que sur des relais relativement courts, avec des températures plus élevées et une surface plus gommée. »

Pirelli

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