Ferrari veut ’renverser la situation’ à Austin après des courses décevantes
Le défi du Circuit of the Americas sera délicat à relever
La F1 se rend ce week-end à Austin pour le Grand Prix des Etats-Unis, et Ferrari y revient en tenante du titre après la victoire de Charles Leclerc l’an dernier. Mais la Scuderia ne sera pas à son aise face à McLaren, Mercedes et Red Bull ce week-end, et il se pourrait que la hiérarchie soit nettement différente de l’édition précédente.
Le circuit long de 5,413 kilomètres est très complet, avec une combinaison de virages rapides, moyens et lents, deux zones DRS et un dénivelé de plus de 40 mètres. La montée vers le virage 1, un virage à gauche qui ressemble presque à un virage en épingle à cheveux, est un point clé pour les dépassements, tout comme les virages 12 et 13.
Le dernier secteur comporte des changements de direction exigeants, tandis que la température de la piste peut dépasser 40 degrés, ce qui met à rude épreuve le groupe motopropulseur et les pneus, qui doivent être gérés avec soin pour s’adapter à la surface de la piste, comme le détaille le directeur, Fred Vasseur.
"Après deux circuits urbains, nous revenons sur un circuit permanent, au COTA, qui offre un mélange très intéressant de virages" explique Vasseur. "C’est un tracé qui exige de la précision de la part de tous, de l’équipe en termes de réglages et des pilotes en termes de feeling avec la voiture."
"Le week-end sera encore plus difficile avec le format Sprint, qui ne nous laisse qu’une seule séance d’essais libres avant d’entrer directement dans les séances de compétition. Nous savons que nous n’avons pas exploité tout le potentiel de notre package lors des dernières courses, mais l’équipe est soudée et déterminée à renverser la situation."
En marge de la manche d’Austin, Ferrari met en lumière Carlo Santi, un ingénieur performance qui travaille depuis le garage à distance à Maranello. Il explique comment il peut avoir un apport en étant à des milliers de kilomètres de l’action.
Auparavant, il a été ingénieur performance sur place, et il était notamment monté sur le podium à Austin lors de la victoire de Kimi Räikkönen pour la Scuderia, lors de l’édition 2018 de la course.
"Nous pouvons fournir une assistance en direct et même servir de renfort aux ingénieurs de performance sur le circuit. Cela peut concerner des questions courantes ou des problèmes critiques pouvant survenir pendant un événement" a déclaré Santi.
"En règle générale, dans le garage à distance, nous avons tendance à nous concentrer sur les activités à moyen et long terme qui impliquent plusieurs départements, tandis que sur le circuit, l’accent est principalement mis sur les aspects strictement opérationnels."
Avec une seule séance libre, les week-ends de Sprint sont bien plus intenses pour tous les membres de l’équipe, y compris ceux qui ne seront pas à Austin mais devront apporter leur pièce à l’édifice dans la préparation du week-end.
"Les week-ends de Sprint nécessitent une préparation plus poussée que pour un planning de courses normal. La raison principale est qu’il y a très peu de temps d’essais libres, il faut donc compenser le manque de temps sur piste en utilisant des simulateurs hors ligne et de conduite."
"De plus, le fait que les voitures soient placées en parc fermé immédiatement après la séance d’essais signifie que l’éventail des paramètres que nous devons analyser avant l’événement est beaucoup plus large et que nous devons être prêts à réagir au fait qu’un week-end de sprint présente beaucoup plus de variables."
Santi raconte comment il est arrivé en Formule 1, et comment il a accompli un objectif important de sa carrière : "Depuis mon plus jeune âge, travailler pour la Scuderia était mon objectif ultime. Cependant, le chemin qui m’y a mené n’a pas été sans embûches."
"Après avoir obtenu mon diplôme en génie mécanique, avec une spécialisation en véhicules terrestres, à l’École polytechnique de Milan, j’ai accepté une bourse pour participer à un projet au Centre de recherche FIAT à Turin, puis j’ai rejoint le département de dynamique des véhicules."
"J’ai commencé à travailler dans le domaine de la course automobile cinq ans plus tard, lorsque j’ai rejoint une équipe de course d’endurance en tant qu’ingénieur de performance. J’ai ensuite rejoint la Scuderia en tant qu’ingénieur modèle pour le premier simulateur de conduite alors en cours de développement."
"Quinze ans plus tard, après avoir travaillé dans les domaines de la simulation de conduite, de la dynamique des véhicules, de l’ingénierie de course et des performances des véhicules, je suis toujours là, souffrant lorsque les choses ne se passent pas bien et me réjouissant après chaque victoire."
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