Ferrari veut ’réduire l’écart’ face à McLaren F1 à Djeddah

Grâce à des gains en performance depuis Bahreïn

16 avril 2025 - 18:01
Ferrari veut 'réduire l'écart' face à McLaren F1 à Djeddah

Ferrari espère trouver enfin un premier podium cette année lors du Grand Prix d’Arabie saoudite ce week-end à Djeddah, où le team envisage un seul arrêt en course. Alors que Charles Leclerc a expliqué qu’il mise sur les évolutions pour être plus efficaces sur ce circuit, Frédéric Vasseur a bon espoir de réduire l’écart face à McLaren F1 et Mercedes.

"Le premier triplé de courses de la saison s’achève en Arabie saoudite, sur le circuit de Djeddah, qui présente des caractéristiques très différentes en termes de tracé et de surface de la piste par rapport à Bahreïn le week-end dernier" explique le directeur de la Scuderia.

"À Sakhir, nous avons fait de petits pas en avant en termes de compétitivité, grâce à l’amélioration des performances de la voiture et à une solide performance de l’équipe, tant en qualifications qu’en course. Au cours de ces quelques jours à Maranello, nous avons continué à travailler dur pour analyser les données."

"Nous voulons aborder la course de Djeddah avec le même objectif. Nous devons rester concentrés sur nous-mêmes, car c’est la meilleure façon d’essayer d’extraire le maximum du package à notre disposition et de faire des progrès constants pour réduire l’écart qui nous sépare encore de ceux qui nous précèdent au classement."

La bonne nouvelle pour Ferrari, c’est que grâce au nouveau plancher, la fenêtre d’exploitation de la SF-25 aurait été agrandie de plus de 30% à Bahreïn, et de nouvelles pistes de réglages ont été ouvertes pour Djeddah.

A la fin d’un triplé de courses, les équipes ont parcouru plusieurs milliers de kilomètres avec des délais parfois réduits. Sergio Bondi, directeur de la logistique, explique les difficultés : "Au début de la saison, la phase la plus complexe pour nous est la préparation des kits de fret maritime, car nous expédions par mer les structures que nous utilisons lors des courses."

"C’est une tâche délicate qui exige une planification minutieuse et le respect d’un calendrier strict. Pendant le triple championnat, le plus grand défi a été de gérer le flux constant de pièces entre Maranello et le circuit, qu’il s’agisse de mises à jour ou de pièces de rechange, ou encore de pièces renvoyées à l’usine."

Et ce n’est que le début d’une très longue saison pour le fret et pour le matériel de l’équipe : "Au cours de l’année, la Formule 1 parcourt 340 000 kilomètres. Cela signifie qu’il faut gérer le déplacement de plus de 100 personnes, de matériel et d’équipement."

"En ce qui concerne le personnel, il s’agit d’organiser des milliers d’arrivées et de départs d’hôtels, de locations de véhicules et de procédures aéroportuaires. Pour le reste, nous avons six kits identiques pour couvrir la saison et leur déplacement est minutieusement planifié. Celui de Bahreïn est déjà en route pour Monaco, celui de Chine pour Miami."

"De là, il sera utilisé pour les autres courses américaines, voyageant par train organisé avec notre partenaire Ceva Logistics. Les transferts plus courts sont effectués par camion et nous essayons de limiter autant que possible le recours au fret aérien pour le matériel, pour des raisons de durabilité."

"Tout cela nécessite un haut niveau de planification, et nous essayons de planifier le plus longtemps possible, de sorte que pendant la saison en cours, nous n’ayons à faire face qu’à l’inattendu, comme des dommages à la voiture, des pièces cassées ou un changement soudain de la situation mondiale. Ensuite, il peut y avoir de véritables mésaventures, comme la chute d’un conteneur qui endommage tout son contenu."

Le rôle du service logistique est à la fois important pour le timing, mais aussi pour les finances : "La durabilité économique est vitale : l’amélioration de l’efficacité de certaines procédures nous permet d’investir davantage dans des procédures de plus grande valeur, et aussi parce que certains de nos coûts sont régis par le plafond budgétaire."

"La logistique est une fonction de service et notre tâche consiste à faire en sorte que tout soit fait le plus efficacement possible. Dans la mesure du possible, nous préférons le fret maritime au fret aérien car, bien que plus lent, il permet de réaliser des économies considérables. En général, notre principale stratégie d’efficacité consiste à consolider le matériel que nous envoyons."

"Nous travaillons avec notre département PMO, qui s’occupe de la planification et de l’organisation, pour organiser des expéditions pour chaque course avec des charges consolidées, en combinant et en concentrant les matériaux pour réduire le volume que nous transportons, en trouvant le bon compromis entre le poids et le volume."


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