Chez McLaren, Brown pense que ’Ferrari vit dans le déni’ concernant la F1

Le grand patron est interloqué par la position de Binotto

Par Franck Drui

24 avril 2020 - 07:56

Zak Brown, le patron du groupe McLaren, ne comprend pas la position de Ferrari concernant les budgets plafonnés.

Mattia Binotto a fait une sortie dans les médias pour indiquer qu’une nouvelle baisse de ces budgets entrainerait une considération de l’engagement de Ferrari en Formule 1, expliquant qu’une baisse trop importante mettrait des centaines d’emplois en danger au sein de la Scuderia.

Pas question donc de descendre bien plus bas que les 145 à 150 millions de dollars actuellement en discussion.

Pour Brown, "Ferrari vit dans le déni" face à la crise actuelle, rien de moins.

"Quand je vois qu’ils disent qu’il ne faut pas réagir dans l’urgence, je suis presque perdu, je ne sais pas quoi répondre à ça. On traverse la plus grosse crise connue dans le monde moderne, des pays entiers sont fermés, des industries. Je n’ai vu aucune entreprise dire, dans cette situation, qu’elle va prendre son temps ! Chaque gouvernement, chaque chef patron de cette planète est dans l’urgence aujourd’hui."

"C’est la réalité du moment : ne pas réagir rapidement c’est une erreur critique."

"Selon moi, si on joue la montre encore une fois, ce serait une erreur stratégique énorme de la gouvernance. Si la F1 revient à ses vieilles habitudes alors nous sommes tous en danger de mort concernant ce sport."

"Mais si nous réussissons à penser avec un coup d’avance, non seulement nous pouvons survivre mais le sport peut en sortir grandi et nous gagnerons tous."

"Je suis toujours disposé à un bon débat, sain, mais ces commentaires (de Ferrari) se contredisent et ne reflètent pas la réalité. Avec 100 ou 125 millions, des sommes encore considérables, la F1 resterait le sommet du sport auto."

"Au bout du compte, tout tourne autour des fans. Parce que si vous êtes en accord avec les fans, tout le reste se mettra en place : les promoteurs voudront plus de courses, les gouvernements voudront plus de courses, il y aura plus de sponsors, il y aura plus de télévision, il y aura plus d’audience télévisée, il y aura plus de journalistes couvrant le sport. Et je pense que nous avons une réelle opportunité ici d’avoir une Formule 1 saine pour aller de l’avant."