Bearman et Colapinto ’témoignent’ de l’efficacité des académies

Après plusieurs années à assister à une certaine timidité de la part des équipes de F1 face aux jeunes pilotes, 2024 a été un avènement pour les talents des académies. Oliver Bearman a fait une course chez Ferrari et une chez Haas et a terminé dans les points à deux reprises, tandis que Franco Colapinto a ouvert son compteur en trois courses chez Williams.

Pour Jock Clear, ancien responsable de l’académie Ferrari et actuel ingénieur performance de la Scuderia, c’est une preuve que le travail enseigné dans les académies est assez bien préparé pour familiariser les jeunes avec le métier de pilote de Formule 1.

"Je pense que c’est un témoignage pour toutes les académies" a déclaré Clear dans le podcast F1 Nation. "Comment est-il possible que Bearman puisse monter dans une voiture qu’il n’a pratiquement jamais conduite et se qualifier 11e et remonter jusqu’à la septième place lors de sa toute première course, alors qu’il n’a jamais testé cette voiture ?"

"Je pense que les simulateurs sont aujourd’hui très performants et qu’il s’agit là d’une évolution naturelle de la technologie. Dès que vous dites à une équipe de F1 ’vous ne pouvez plus faire d’essais’, les équipes de F1 se mettent à développer agressivement d’autres moyens pour faire exactement le même travail."

Et selon l’ingénieur, ce n’est pas une fatalité pour les pilotes d’avoir moins d’essais : "Personne en F1 n’accepte jamais que si vous ne pouvez pas faire d’essais, vous serez condamné à être moins bien préparé qu’avant. Non, tout le monde en F1 se demande comment s’assurer que nous sommes aussi bien préparés que nous l’étions auparavant."

"Une grande partie de ce que nous faisons ici avec nos jeunes pilotes se passe dans la salle de classe. Nous leur donnons des leçons et nous leur parlons du fonctionnement de la voiture, de l’équilibre des freins et de ce qu’il faut faire avec les pneus, et j’espère que ce que vous voyez chez Ollie et Franco est le résultat de cette éducation."