Vasseur : Il ne faut pas s’entêter avec les deux arrêts obligatoires

Et accepter que le spectacle est différent à Monaco

25 mai 2025 - 19:21
Vasseur : Il ne faut pas s'entêter avec les deux arrêts obligatoires

Frédéric Vasseur a tiré un bilan malgré tout positif du Grand Prix de Monaco avec la deuxième place de Charles Leclerc et la cinquième de Lewis Hamilton. Mais le directeur de Ferrari ne peut pas s’empêcher de penser qu’un résultat encore meilleur était possible.

"Je pense que le résultat global est bon. On m’aurait dit jeudi qu’on allait finir deuxième, j’aurais accepté après avoir fait 11e et 12e en qualifs à Imola. Mais on fait les meilleurs tours en EL1, EL2, EL3, Q1 et Q2, et on se rate un peu en Q3" a déclaré Vasseur à Canal+.

"On rate la pole, et si on partait en pole aujourd’hui, je pense qu’on gagnait. Il y a donc un peu de frustration, mais c’est bien quand on est deuxièmes et ça fait partie de notre sport, donc on va capitaliser dessus en vue de la semaine prochaine."

Le Français détaille pourquoi la pénalité de la veille a ruiné le dimanche de Hamilton : "Oui, ça l’aurait laissé dans la fenêtre des arrêts de Norris, alors qu’on a été bloqués par Alonso et on perd la possibilité d’empêcher l’arrêt gratuit de Norris."

"Si on était partis quatrième avec des pneus durs, on aurait pu obliger McLaren a étendre son premier relais. Lewis est très déçu parce qu’il sait qu’en partant quatrième ça aurait changé son week-end, et avec la pénalité il part derrière Hadjar et Alonso."

"A la fin du premier relais il est déjà à 20 secondes de Verstappen et des autres devant. Je comprends la frustration car comme Charles, il ramène tout le week-end à ce qu’il s’est passé hier et c’est une bonne analyse à Monaco."

Interrogé sur l’obligation de faire deux arrêts, Vasseur pense que c’était une bonne chose d’essayer mais ne croit pas que ce soit une solution pérenne : "Je ne pense pas que ça change le résultat. Avec un arrêt je ne pense pas que Mercedes aurait gagné aujourd’hui."

"Avec un ou deux arrêts c’est pareil, mais ça ouvre des opportunités de laisser une voiture trois secondes plus vite, et de faire l’inverse ensuite. Quand il y a un seul arrêt on ne peut pas. Donc c’est bien, on peut essayer et être courageux, mais il ne faut pas non plus s’entêter."

"Il y aura une commission F1 dans laquelle on va jauger les pour et les contre de cette décision. Ce que je n’aime pas, c’est que ça permet à quelqu’un de parier sur un drapeau rouge, en l’occurrence Verstappen ici."

"Comme il y avait un écart énorme de créé, il n’était pas du tout sous pression, il pouvait se permettre d’être très lent en piste et de continuer jusqu’à la fin comme il l’a fait. Et s’il y avait un drapeau rouge, il aurait gagné, donc ce n’était pas du spectacle."

Et d’ajouter qu’il faut admettre que le spectacle en piste à Monaco n’est pas le dimanche : "Il faut accepter cela, Monaco c’est une fois par an, c’est un événement exceptionnel pour tous les participants de la F1, pas que pour les pilotes mais pour les équipes et les sponsors, on adore tous venir ici."

Le Français est heureux de voir le spectacle que génère la qualification à Monaco, et il refuse de sous-estimer la difficulté d’une course en Principauté : "La qualif de Monaco est un événement exceptionnel comme il n’y en a pas deux, c’est la plus belle journée de la saison en F1 et il faut accepter ça."

"Devant, ils poussaient et faire 78 tours dans ces conditions, on a vu Piastri taper le rail à la fin, je pense que c’est une performance exceptionnelle des pilotes, et même quand ils ne poussent pas. Il ne faut pas le sous-estimer et même s’il n’y a pas de dépassement en ligne droite... pour moi la performance des pilotes pendant 78 tours est exceptionnelle."

Comme pour les mauvaises performances, Vasseur attribue aux pneus Pirelli le regain de forme de la Scuderia ce week-end : "Quand on est performants ou non, c’est la gestion des pneus. Il y a eu plusieurs fois comme ça et c’est l’utilisation des pneus."

"On a toujours l’impression de comprendre le dimanche soir et le vendredi suivant on est perdus. Ici on a eu une approche différente, on s’est concentrés davantage là-dessus, et ça a payé. Et l’on avait besoin d’un week-end où ça marche, sans accroc sur la gestion de performance, et c’est une bonne base pour l’Espagne."


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