Seidl comprend et tente d’expliquer le manque de rythme total de Ricciardo

Un problème de technique de freinage ?

Par Alexandre C.

26 mai 2021 - 12:18
Seidl comprend et tente d'expliquer

Daniel Ricciardo a de nouveau bu la tasse à Monaco lors du dernier Grand Prix, avec une calamiteuse 12e place, un tour derrière son coéquipier Lando Norris. Le symbole était fort pour l’Australien, qui paie ses difficultés d’adaptation dans la McLaren.

Que se passe-t-il alors pour l’ancien vainqueur de Monaco ? Lui-même est confus : il ne comprenait pas d’où venait l’écart d’une seconde sur son coéquipier sur le Rocher – après pourtant des signes d’amélioration à Barcelone.

Andreas Seidl, le directeur de l’écurie McLaren en F1, estime a priori que ces difficultés d’adaptation ont été exacerbées par la nature du circuit princier, un tracé de pilote par excellence, très tortueux. Il n’est donc pas si inquiet.

« Ce circuit ne fait que souligner encore plus les difficultés que Daniel rencontre toujours avec notre voiture et en regardant les données, nous avons une idée claire de la nature du problème. »

« Notre voiture a simplement besoin d’une certaine façon de la conduire afin d’extraire le maximum de performance. Lando est évidemment habitué et gère tout cela. Mais cela ne semble pas naturel pour Daniel. »

« Il est simplement important de rester calme, même après un résultat décevant, de continuer à travailler ensemble comme une équipe, de continuer à analyser les données, de continuer à apprendre d’elles. Et ensuite, nous avons, disons, des actions à mettre en place, qui consistent à essayer avec Daniel de le recalibrer dans une certaine mesure afin d’adapter son style de conduite à notre voiture. »

Quand Daniel Ricciardo dit ne pas comprendre d’où vient l’écart et quand il affirme qu’il n’est certainement pas plus lent d’une seconde au tour que Lando Norris, ne rejette-t-il pas la faute sur un problème fondamental venant de l’équipe McLaren ?

Seidl comprend la frustration de son pilote et tente de l’expliquer rationnellement... Pas de mauvaise polémique à Woking !

« Eh bien, tout d’abord, une des raisons pour lesquelles j’aime ce sport, et pourquoi vous aimez ce sport, c’est parce que c’est un sport humain, et nous aimons les émotions des membres de l’équipe ou des pilotes après de bonnes ou mauvaises sessions ou courses. »

« C’est pourquoi je pense qu’il faut remettre dans leur contexte les déclarations de Daniel après les qualifications. Comme je l’ai dit avant, quand nous regardons les données, nous avons une idée claire de la raison pour laquelle Daniel n’a pas pu produire le temps nécessaire en Q2 pour progresser en Q3, notamment au niveau des techniques de freinage. Ce n’est pas naturel pour Daniel. Et c’est évidemment un problème qui prend du temps jusqu’à ce que vous puissiez vous recalibrer afin de rendre cela naturel pour vous. »

Et Seidl comprend d’autant plus son pilote que c’est bien à McLaren de faire un pas vers Daniel Ricciardo pour l’aider à dompter la MCL35M.

« Mais en même temps, c’est aussi la tâche pour nous de voir ce que nous pouvons faire sur la voiture, la changer, afin de la rendre plus naturelle pour lui afin qu’il puisse extraire à nouveau la performance à laquelle nous sommes tous habitués de sa part, avec un objectif clair de ne pas perdre la performance globale de la voiture par cela. »

McLaren F1

Recherche

Info Formule 1

Photos

Vidéos