‘Plus bas que terre’ selon Allison, Mercedes F1 tire les leçons de Monaco

Un échec très isolé dans l’année ?

Par Alexandre C.

26 mai 2021 - 11:41
‘Plus bas que terre' selon (...)

A la Rascasse, Mercedes avait commandé dimanche dernier non une soupe aux poissons mais une soupe à la grimace, tant l’équipe allemande est passée à côté de son Grand Prix de Monaco. Abandon de Valtteri Bottas, 7e place de Lewis Hamilton après une mésentente stratégique (et sur les réglages) avec son équipe : Mercedes a perdu la tête des deux championnats et ce n’était pas immérité.

Il faut désormais panser les plaies et espérer que Monaco ne sera qu’un « one-shot » dans la longue liste de succès de Brackley.

Il s’agit d’abord d’accepter le constat d’échec et Mercedes, qui est une équipe souvent directe et transparente, n’hésite pas à le faire. James Allison, le directeur technique, a ainsi estimé que son équipe se sentait « plus bas que terre » après ce Grand Prix.

« Nous avons tous vécu un week-end de course comme celui-ci et nous savons que la seule chose à faire est de se reprendre et de comprendre pourquoi nous étions lents, car c’est la lenteur qui est la principale difficulté. »

« Il faut faire avec, revenir et tout recommencer à la prochaine course et, avec un peu de chance, encore et encore, jusqu’à ce que nous ayons une avance qui nous permette de faire face à une telle erreur. »

L’analyse à froid des performances de Mercedes à Monaco doit maintenant se dérouler. Il est vrai que l’ADN de la voiture n’a jamais correspondu aux virages sinueux de Monaco. C’est à ce quoi fait référence son concepteur, James Allison. Il y aurait donc de quoi être rassuré pour Mercedes ?

« Si vous vous regardez les performances de notre équipe sur ce circuit au cours des dernières saisons, vous verrez que les années où nous avons remporté un championnat avec une certaine facilité, nous avons eu des difficultés ici. »

« Nous avons généralement choisi une direction de développement ayant privilégié une voiture avec un empattement long. Cela signifie que vous pouvez attaquer sur la plupart des pistes avec, mais à Monaco cela a été un talon d’Achille significatif. »

Et l’ancien directeur technique de Ferrari de cibler directement l’exploitation des Pirelli dans leur bonne fenêtre de fonctionnement.

« C’est particulièrement ironique, cette voiture a eu comme une de ses meilleures armes l’utilisation de ses pneus, circuit après circuit après circuit, mais sur ce tracé particulier, nous avons toujours un peu de mal avec ça. Nous n’arrivons jamais à être heureux dans l’exploitation des pneus le samedi, donc nos places sur la grille sont déjà peu satisfaisantes. »

« Puis le dimanche, bien que nous soyons corrects au début des relais, à la fin des relais, là où la plupart des actions cruciales ont lieu sur ce circuit assez particulier où il n’y a pas beaucoup d’opportunités de dépassement sauf autour du premier départ, nous sommes normalement à court d’idées avec le pneu qui est mort un peu plus tôt que nos concurrents. »

« Nous devons comprendre ce que nous n’avons pas réussi à faire pendant un certain nombre de saisons et nous devons saisir ce que nous faisons mal sur ce circuit - et nous performons mal année après année, ce n’est tout simplement pas bon ici. »

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