Renault en F1 : les années 2010, la domination avec Red Bull (1ère partie)
Quatre titres obtenus avec l’équipe autrichienne
Au moment où Renault F1 a annoncé l’abandon de son projet de moteur d’usine pour fin 2025, Nextgen-Auto.com revient sur la saga des 47 ans en Formule 1 du constructeur français.
Après les années 70 (à lire ici), les années 80 (à lire ici), les années 90 (à lire ici) et les années 2000 (à lire ici), place à la première partie des années 2010 !
Saison 2010 :
Un nouveau règlement sportif entre en vigueur. La victoire ne vaut plus dix points, mais vingt cinq. Le barème s’ouvre également des huit aux dix premiers de chaque course. Comme l’an passé, chaque pilote dispose de huit moteurs sur l’ensemble de la saison, mais les ravitaillements sont désormais interdits. Renault F1 Team renouvelle son binôme en engageant !’expérimenté polonais Robert Kubica et un novice russe, Vitaly Petrov. Le duo bénéficie du châssis R30 et du moteur RS27, toujours en développement. Le même bloc motorise la Red Bull RB6. Malgré une concurrence extrêmement relevée, et notamment celle des Ferrari et McLaren-Mercedes, Red Bull remporte neuf des dix-neuf Grands Prix. Mark Webber s’impose à quatre reprises, Sebastian Vettel par cinq fois. Ces succès associés aux nombreux podiums de l’Allemand lui permettent d’obtenir son premier titre mondial.
— Victoires du moteur Renault avec Red Bull en Malaisie, en Espagne, à Monaco, en Europe, en Grande-Bretagne, en Hongrie, au Japon, au Brésil et à Abu Dhabi.
— Red Bull-Renault réalise le doublé en remportant les Championnats Pilotes et Constructeurs.
Saison 2011 :
La fin d’une époque. Renault arrête de courir en son nom propre. Du côté des moteurs, Viry-Châtillon poursuit sa mission. Un châssis R31 paré d’un moteur RS27 est aligné en 2011, mais l’équipe, déjà engagée par Renault, porte désormais le nom de Lotus-Renault GP. Ses pilotes sont Vitaly Petrov et Nick Heidfeld, ce dernier étant remplacé après la trêve estivale par Bruno Senna. Renault équipe aussi le Team Lotus, une structure faisant référence au Team Lotus des années 1970 et confiant ses monoplaces à Jarno Trulli et Heikki Kovalainen. Les tribunaux départageront l’imbroglio des appellations. Enfin, Red Bull continue de faire confiance à Sebastian Vettel et Mark Webber au volant de ses RB7. Au total, Renault fournit donc six moteurs par Grand Prix. Red Bull-Renault éclipse totalement la concurrence puisque l’écurie autrichienne s’offre douze des dix-neuf épreuves du calendrier, dont onze pour Sebastian Vettel, sacré dès le quinzième rendez-vous au Japon. Lors de la course suivante en Corée du Sud, Red Bull-Renault scelle le titre Constructeurs avant que l’équipe Renault ne fasse ses adieux au paddock après avoir disputé son 300e Grand Prix au Brésil.
— Victoires du moteur Renault avec Red Bull en Australie, en Malaisie, en Turquie, en Espagne, à Monaco, en Europe, en Belgique, en Italie, à Singapour, en Corée du Sud, en Inde et au Brésil.
— Red Bull-Renault remporte les Championnats du Monde des Pilotes et des Constructeurs.
Saison 2012 :
Toujours amélioré, le moteur Renault RS27 poursuit sa carrière et Renault Sport devient le motoriste le plus demandé en F1 puisqu’il équipe désormais quatre écuries : les Champions du Monde Red Bull-Renault avec Sebastian Vettel et Mark Webber, la structure Lotus-Renault F1 team installée à Enstone avec Kimi Raikkonen et Romain Grosjean (remplacé par Jérôme d’Ambrosio en Italie), mais aussi Caterham-Renault - anciennement Team Lotus - avec Vitaly Petrov et Heikki Kovalainen ainsi que Williams-Renault avec Pastor Maldonado et Bruno Senna. Une nouvelle fois, Sebastian Vettel frappe fort avec sa Red Bull-Renault, mais la Ferrari de Fernando Alonso lui donne le change. L’Allemand doit attendre le vingtième et dernier Grand Prix de la saison pour être couronné et obtenir son troisième titre mondial grâce à ses cinq succès. Victorieux à Monaco et à Silverstone, Mark Webber ne démérite pas. Deux autres concurrents motorisés par Renault montent sur la plus haute marche du podium : Pastor Maldonado et sa Williams-Renault en Espagne et Kimi Raikkonen et sa Lotus-Renault à Abu Dhabi. Le Finlandais termine d’ailleurs troisième du classement général derrière Sebastian Vettel et Fernando Alonso.
— Victoires du moteur Renault avec Red Bull à Bahreïn, à Monaco, en Grande-Bretagne, à Singapour, au Japon, en Corée du Sud et en Inde. Victoire avec Williams-Renault en Espagne. Victoire avec Lotus-Renault à Abu Dhabi.
— Red Bull-Renault remporte les Championnats du Monde des Pilotes et des Constructeurs.
Saison 2013 :
Renault Sport motorise les mêmes équipes que la saison précédente : Red Bull-Renault avec Sebastian Vettel et Mark Webber ; Williams-Renault avec Pastor Maldonado et le rookie Valtteri Bottas ; Lotus-Renault avec Kimi Raikkonen et Romain Grosjean (Heikki Kovalainen remplacera son compatriote pour les deux derniers Grands Prix de l’année) ; Caterham-Renault avec Charles Pic et Giedo Van der Garde. Sebastian Vettel se montre toujours plus impressionnant avec treize succès, dont neuf consécutifs, un record sur une seule et même saison. L’Allemand conquiert son quatrième titre mondial et rejoint ainsi Alain Prost au palmarès, derrière Michael Schumacher et Juan Manuel Fangio. Kimi Raikkonen signe également l’unique victoire de l’année pour Lotus-Renault en ouverture de saison.
— Victoires du moteur Renault avec Red Bull en Malaisie, à Bahrein, au Canada, en Allemagne, en Belgique, en Italie, à Singapour, en Corée du Sud, au Japon, en Inde, à Abu Dhabi, aux États-Unis et au Brésil.
— Victoire du moteur Renault avec Lotus en Australie.
— Red Bull-Renault remporte les Championnats du Monde des Pilotes et des Constructeurs.
Saison 2014 :
Renault Sport a travaillé sans relâche pour poursuivre le développement de son moteur RS27 et aider ses partenaires en F1, mais les motoristes de Viry-Châtillon ont également préparé l’avenir. La saison 2014 ouvre une nouvelle ère, celle du moteur hybride, baptisé Renault Energy F1 chez Renault Sport F1. Conformément au nouveau règlement de la FIA, il se compose d’un moteur à combustion interne, d’un turbocompresseur, de deux unités électriques auxiliaires - l’une pour récupérer l’énergie cinétique au freinage, l’autre la chaleur à l’échappement-, une batterie et un boîtier de contrôle électronique. Renault Sport étudiait depuis plusieurs mois un bloc thermique de quatre cylindres jusqu’à ce que la FIA décide, à la demande de Ferrari, d’une configuration V6. Les sorciers de Viry-Châtillon se focalisent alors sur un projet de ce type. Ce nouveau groupe propulseur équipe quatre écuries : les tenants du titre Red Bull-Renault avec Sebastian Vettel et Daniel Ricciardo ; Lotus F1-Renault avec Romain Grosjean et Pastor Maldonado ; Toro Rosso-Renault avec Jean-Éric Vergne et Daniil Kvyat et enfin Caterham-Renault avec Marcus Ericsson et Kamui Kobayashi ainsi que leurs remplaçants André Lotterer en Belgique et Will Stevens à Abu Dhabi. Six de ces dix pilotes marquent des points, mais seul Daniel Ricciardo monte sur la plus haute marche du podium à trois reprises. L’Australien achève la saison au troisième rang du championnat tandis que Red Bull-Renault se classe deuxième chez les constructeurs.
— Victoires du moteur Renault avec Red Bull au Canada, en Hongrie et en Belgique.
Saison 2015 :
Renault Sport concentre ses activités de motoriste envers deux équipes, Red Bull et Toro Rosso. Daniel Ricciardo et Daniil Kvyat prennent le volant des Red Bull RB11 tandis que Max Verstappen et Carlos Sainz, deux rookies aux patronymes bien connus des amateurs de sport automobile, sont alignés sur les Toro Rosso STR10. Quelques podiums émaillent la saison, mais de grandes manœuvres se préparent du côté de l’état-major de Renault et de Renault Sport. Après de longues études, analyses et recherches, le groupe français estime qu’il vaut mieux revenir de plain-pied avec une écurie officielle en F1. La décision se précise durant l’année avant l’annonce du retour d’une structure 100 % Renault le 3 décembre 2015.
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