Norris admet un ‘manque de confiance’ dans sa McLaren F1… et en lui-même
Un problème de mental ?

Lando Norris a vécu de bout en bout un week-end erratique et brouillon à Sakhir. Après sa mauvaise performance en qualifications de samedi, le Britannique a pris un superbe départ… mais s’était aussi mal positionné sur son emplacement de grille. Ce que Max Verstappen avait d’ailleurs tout de suite vu !
Après avoir écopé de 5 secondes de pénalité, le pilote McLaren F1 est bien remonté, grâce à un undercut efficace. Mais a commis ensuite de nouvelles erreurs, dont un blocage de pneus au moment de doubler Charles Leclerc, ou encore un dépassement hors-piste sur Lewis Hamilton.
De multiples erreurs, qui n’ont pas empêché Lando Norris de finir 3e, et même à quelques centièmes de secondes de ravir la 2e place à George Russell.
Le pilote McLaren F1 mène toujours pour 3 points le championnat face à Oscar Piastri. Il semble avoir limité les dégâts ce week-end, mais la menace de son coéquipier se rapproche plus que jamais…
À quel point est-il donc satisfait de ce dimanche à Bahreïn ?
« La voiture est bonne. Elle a gagné la course. Donc oui, je suis aussi content que possible. »
S’il y a un point positif à retirer de ce week-end ? La réponse de Lando Norris est sèche…
« Probablement le fait qu’il soit terminé. »
Le pilote McLaren F1 semblait particulièrement abattu et multipliait les pensées et les idées noires samedi, après sa très décevante 6e place en qualifications. À l’inverse, Oscar Piastri semble très sûr de lui mentalement.
Lando Norris peut-il revenir sur son état d’esprit de ce week-end ?
« C’est une situation différente. J’ai terminé sixième en qualifications, ce qui est franchement terrible, donc comment pourrais-je être heureux ? Cela n’a juste aucun sens. »
« Bien sûr, je suis un peu plus satisfait d’être revenu jusqu’à la troisième place. J’ai bien pris le départ, tout ça. Mais je pense que la deuxième place était atteignable – donc on aurait dû l’obtenir. Mais ce n’est pas arrivé – et c’est de ma faute, à cause de certaines erreurs. Donc, sentiment mitigé. Le rythme était bon – la voiture est clairement excellente, comme Oscar l’a montré – mais oui, trop d’erreurs. »
Lando Norris a donc compromis une partie de son Grand Prix dès avant le départ, en commettant une faute assez bête : être trop avancé sur son emplacement de grille de départ. Peut-il revenir sur cette erreur qui lui a coûté une pénalité de cinq secondes ?
« Je pense qu’au début j’étais trop en arrière, alors j’ai essayé d’avancer doucement… mais j’ai trop avancé, et j’ai fait l’inverse. C’est la première fois que ça m’arrive. »
« Ça ne devrait pas arriver, mais c’est arrivé – et j’en ai payé le prix. »
6e au départ, Lando Norris était 3e à la fin du premier tour… De quoi compenser cette erreur.
« Quand j’étais en troisième position, j’étais assez content. Je voyais que ce serait difficile de dépasser George. Ils n’ont pas été si mauvais ce week-end, chez Mercedes F1. À un dixième et demi de la pole – donc clairement pas largués. »
« Je ne m’attendais pas à le doubler facilement – et je ne l’ai pas fait. J’étais content, bon premier tour, agressif, ce dont j’avais besoin. Mais ensuite j’ai eu la pénalité et tout s’est compliqué. J’ai pris la pénalité, arrêté plus tôt que les autres, j’ai dû attaquer davantage pour récupérer les cinq secondes – ce que j’ai à peine réussi. Mais du coup j’étais sur des pneus plus vieux, beaucoup plus chauds, et j’en ai encore payé le prix. »
« Chaque fois que je faisais quelque chose de bien, je faisais deux erreurs en retour. J’ai juste continué à m’empêcher moi-même de progresser autant que j’aurais dû. Le rythme était là. Les dépassements étaient compliqués – l’air sale est tout simplement horrible. Je suis plus content de mon rythme en course, mais je ne suis toujours pas à l’aise avec la voiture. »
Quelque chose ne va pas avec cette McLaren F1 pour Lando Norris…
Lando Norris semble toujours en délicatesse avec sa McLaren F1, qui ne convient pas à son style de pilotage. Que peut-il faire pour améliorer la situation dès le prochain Grand Prix, en Arabie saoudite ?
« J’aimerais savoir. J’aimerais connaître la réponse. Honnêtement, je ne l’ai pas. Même si je l’avais, je la partagerais avec vous. Je ne sais pas. »
« Je pense que quand on est athlète, pilote ou peu importe, on sait quand tout s’emboîte, quand on se sent en confiance et à l’aise. Je suis convaincu d’avoir tout ce qu’il faut. Je n’ai aucun doute sur le fait que je suis assez bon. Mais quelque chose ne clique pas avec la voiture. Je n’arrive pas à faire les mêmes tours qu’en 2023. À cette époque, je connaissais chaque virage, je savais ce que la voiture allait faire, comment elle allait le prendre. J’étais en maîtrise. Cette année, c’est tout l’inverse. »
« Même en Australie, que j’aie gagné ou pas, je ne me suis jamais senti à l’aise ni confiant. La voiture est exceptionnelle, et ça me sauve beaucoup pour l’instant. Mais je suis très loin de mon vrai potentiel – et ça fait mal de le dire. Samedi soir, je suis resté tard pour tout analyser, comprendre ce qui cloche, ce qui ne fonctionne pas. Est-ce que c’est moi ? Est-ce que c’est la voiture ? C’est compliqué. »
« Je ne doute pas de moi – même si ça peut en donner l’impression. C’est juste que ça ne prend pas, ça ne colle pas, donc je ne me sens pas bien dans la voiture. Je suis sûr de mes capacités – mais pas confiant. Et sans confiance, on ne sait jamais vraiment où est la limite, comment réagir dans les virages lents, rapides, etc. Et quand on affronte les meilleurs du monde, ne pas être à l’aise devient un vrai problème – et c’est ce qui se passe. »
Un problème de mental ?
Lando Norris est particulièrement dur avec lui-même… ne devrait-il pas voir le verre à moitié plein ? Il demeure l’un des meilleurs pilotes du monde et il faut qu’il fasse attention à sa santé mentale, qui semble fragile.
« Oui. Le truc, c’est que ce serait encore plus dur pour moi de ne rien montrer. Beaucoup de ce que je dis en interview, c’est juste de la frustration que je libère. C’est parce que je n’obtiens pas ce que je veux. C’est à cause de mon envie de bien faire et de gagner. »
« Quand je sais ce dont je suis capable, et que je suis très loin d’y arriver – comme en qualifications – je suis très déçu de moi. C’est comme ça que je suis. J’ai tellement faim de victoire, je travaille si dur. Quand ça ne va pas, et que c’est moi qui fais l’erreur, je suis extrêmement dur avec moi-même. Mais dire ces choses-là ne me fait pas de mal en soi. Je fais ça depuis toujours, j’ai appris à ne pas laisser mes propres mots m’atteindre. »
Le pilote McLaren F1 admet qu’il manque de confiance en lui – un problème qu’il essaie de traiter.
« Peut-être qu’il me manque parfois un peu de confiance en moi – ça m’est arrivé dans le passé. Mais c’est aussi ce que je suis. C’est ma méthode, mon fonctionnement, ce qui a fait que je suis bon aujourd’hui, et peut-être aussi ce qui m’a limité par moments. Mais comme je l’ai dit, je sais ce que je vaux et ce que je peux accomplir – et c’est largement suffisant pour rivaliser avec les meilleurs. Il faut juste que je retrouve mon rythme. Et oui, je suis sans doute parfois trop dur avec moi-même – comme en qualifications. Mais le dimanche, je me suis réveillé, j’ai bien dormi, je me suis rechargé, et j’ai pu livrer un bon combat, je crois. »
« C’était une mauvaise journée. Ce dimanche était un nouveau jour. J’ai maintenant quelques jours pour me reposer et repartir. »

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