Les règles F1 2026 abandonnées pour un retour des V10 dès 2028 ?

Des discussions et des négociations sont bien en cours !

Auteur : Franck Drui
19 mars 2025 - 15:53
Les règles F1 2026 abandonnées pour un retour des V10 dès 2028 ?

Les acteurs de la Formule 1 auraient discuté de l’abandon du nouveau règlement F1 2026 et du retour des moteurs V10 pour le début de la saison 2028.

Ces discussions font suite à l’annonce, le mois dernier, de la création par la FIA d’un groupe de travail chargé d’envisager un éventuel retour aux moteurs V10.

Les motoristes de la F1 ont réagi de manière mitigée à ces propositions, invoquant un manque de pertinence pour la société.

La saison 2025 de F1 marquera la dernière année de la réglementation actuelle, avec des changements importants à venir pour les châssis et les moteurs dès la saison prochaine.

Parmi les principaux changements pour 2026 figurent le passage à 50 % d’électrification, l’utilisation de carburants entièrement durables et l’introduction de l’aérodynamique active.

La réglementation des moteurs de la F1 est restée largement inchangée depuis le début de l’ère des V6 hybrides en 2014. La réglementation de 2026 est décrite comme l’un des changements les plus importants de l’histoire de la discipline.

Mohammed Ben Sulayem, le président de la FIA, a laissé entendre le mois dernier que les moteurs V10, utilisés pour la dernière fois en 2005, pourraient revenir grâce aux carburants durables dans les années à venir, la F1 réfléchissant à la « voie technique appropriée » pour l’avenir.

Et le projet de retour des V10 est devenu « de plus en plus sérieux », avec un scénario potentiel envisageable : l’annulation pure et simple du règlement de 2026 !

Dans cette hypothèse, la réglementation actuelle serait maintenue pendant deux années supplémentaires, en 2026 et 2027, avant que la F1 ne réintroduise les V10, fonctionnant aux carburants durables, à partir de 2028.

Une autre possibilité, plus crédible sur le papier, serait que la réglementation de 2026 soit introduite comme prévu, mais qu’elle ne soit maintenue que pendant trois ans au lieu des cinq prévus, ouvrant ainsi la voie à un retour des V10 dès 2028. Cela permettrait à Audi F1 et Red Bull Powertrains d’introduire leurs moteurs en cours de développement.

Pour qu’une telle proposition puisse voir le jour, des discussions sur le calendrier et le format entre les actionnaires devraient être présentées à la Commission F1, qui comprend toutes les équipes et les fabricants de groupes propulseurs.

Il est hautement improbable que ces parties votent pour l’abandon des modifications réglementaires à venir, ayant consacré d’importantes ressources à la nouvelle réglementation ces dernières années.

Il semblerait que ces plans relèvent d’une tactique de négociation, la suggestion d’une réintroduction rapide des moteurs V10 ouvrant potentiellement la voie à une solution de compromis à l’avenir.

La décision d’abandonner la réglementation 2026 – conçue pour séduire les grands constructeurs automobiles comme Audi F1, qui devrait reprendre l’écurie Sauber la saison prochaine – à moins d’un an de son introduction serait très controversée.

Un moteur V10 dès 2028 semble plus crédible. Ce moteur est considéré comme moins cher et plus simple que les moteurs actuels, et son retour potentiel permettrait également à la F1 de faciliter la réintroduction de voitures plus petites et plus légères, suite aux plaintes concernant la taille et le poids des monoplaces actuelles.

Le retour du V10 constituerait également une police d’assurance si plusieurs constructeurs décidaient soudainement de se retirer de la F1, comme en 2008-2009, lorsque Honda, BMW et Toyota avaient tous abandonné leurs projets F1 en l’espace de 12 mois à l’ère des moteurs V8.

Des fournisseurs privés comme Cosworth seraient en mesure de produire un moteur V10 compétitif, réduisant ainsi la dépendance de la F1 envers les grands constructeurs automobiles actuellement impliqués.

Certains pensent que l’enthousiasme de Ben Sulayem pour le retour des moteurs V10 pourrait être une tentative de protéger la FIA d’une éventuelle déception face au règlement de 2026. D’autres estiment que Ben Sulayem « veut aider » la nouvelle écurie Cadillac F1, qui s’est engagée à produire son propre moteur en 2028, en favorisant un retour aux V10.

Un retour au V10 est décrit comme « parfait » pour Cadillac F1, qui a confirmé en décembre dernier qu’elle utiliserait des moteurs et des boîtes de vitesses Ferrari pour ses deux premières saisons sur la grille.

Selon ces propositions, Cadillac pourrait être motorisée par Ferrari en 2026/27 avant de produire son propre V10 en 2028, une tâche bien plus simple que de s’attaquer aux motoristes historiques de la F1, sans expérience préalable de la technologie hybride.

Une source anonyme a confié : "Les constructeurs qui exercent le plus de pression pour abandonner la nouvelle réglementation sont ceux qui savent déjà qu’ils sont en retard sur le calendrier de leur moteur 2026."

Ferrari et Red Bull seraient parmi les partisans d’un retour du V10. Cependant, une décision de retarder la réglementation 2026 mettrait probablement Red Bull en difficulté, car l’équipe ne dispose pas de moteur pour courir sous la réglementation actuelle.

Audi F1 serait confrontée au même problème car le constructeur allemand travaille uniquement sur un moteur pour la réglementation 2026.


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