La saison 2026 de F1 réservera de ‘bonnes et mauvaises surprises’
Plus d’écart dans le peloton, mais un règlement passionnant ?

La révolution réglementaire de 2026 ne manque pas d’inquiéter dans tout le paddock, au point que la question de l’abandon des nouveaux V6, avec une moitié de puissance délivrée par l’électrique, ait été sérieusement discutée (avant d’être bien sûr enterrée).
Même si les prochains moteurs resteront au moins jusqu’en 2029, l’inquiétude demeure palpable pour le spectacle : sera-t-il au rendez-vous ? Les écarts ne seront-ils pas trop élevés si un motoriste (Mercedes au hasard) écrase la concurrence ?
« Je ne suis pas Madame Irma ! » plaisante à ce sujet Frédéric Vasseur.
« Je ne peux pas vous dire si les courses seront serrées dans neuf mois – nous ne savons même pas comment ça se passera au prochain Grand Prix ! Ce qui est certain, c’est qu’à ce stade, nous faisons face à un nouveau règlement qui constitue probablement le plus gros changement en Formule 1 de ces 25 dernières années. Nous aurons d’énormes changements sur le moteur, le châssis, ainsi que des modifications importantes dans le règlement sportif. »
Comment Ferrari aborde ce changement ? La Scuderia a une occasion unique de créer la surprise, pour devenir le motoriste phare du prochain règlement…
« Cela signifie qu’en tant qu’équipe, nous devons considérer aujourd’hui tous ces aspects, et chacun choisit ses propres orientations. Je suis sûr que nous ne prenons pas tous la même direction, et nous ne savons pas quel sera le résultat en 2026. Je ne peux pas dire si les courses seront plus serrées que cette année. Cependant, je pense qu’avec la convergence de performances au fil des ans, nous sommes passés de très gros écarts à une grille où du premier au 16ᵉ, il n’y a que six ou sept dixièmes. »
« Évidemment, nous pouvons nous attendre à des écarts plus importants l’année prochaine, mais cela fait aussi partie de l’ADN de la discipline : progresser, se développer et essayer de rattraper son retard. On ne peut pas se plaindre. On verra l’année prochaine. Restons concentrés sur cette saison. »
Cowell est passionné par le nouveau règlement
Andy Cowell, le PDG d’Aston Martin F1, dirigeait le département moteur de Mercedes avant la grande révolution de l’hybride. On comprend donc qu’il s’agit d’une recrue de choix pour Aston Martin F1…
Avec toute son incroyable expérience, comment aborde-t-il ce changement de règlement ? Le voit-il d’un bon œil ? Et espère-t-il rééditer avec Honda, l’an prochain, ce qu’il avait réussi à Brixworth ?
« Oui, je pense que 2026 est passionnant pour tout le monde : carburants avancés durables, propulsion électrique de 350 kW en complément du moteur thermique, différents pneus, aérodynamique nouvelle, réduction de la traînée dans les lignes droites. Il y a beaucoup d’éléments excitants à venir. Fred a raison : il y aura plus d’écart, et il y aura des surprises, à la fois positives et négatives. Mais c’est ce qui rend le sport passionnant. »
« Si on restait toujours sur les mêmes règlements, certes les voitures rouleraient collées les unes aux autres, mais c’est bien mieux d’avoir de nouvelles technologies, de nouveaux acteurs comme l’arrivée d’Audi. J’ai visité l’usine Honda récemment, et les développements qu’ils mettent en œuvre sur la technologie des batteries sont considérés comme très pertinents pour les voitures de série, et je pense que d’autres constructeurs partagent ce point de vue. Donc, ces règlements attirent des constructeurs vers la Formule 1, et nous développons des technologies et des manières nouvelles de piloter ces voitures de course. »
« Ce sera une aventure passionnante. Il y aura beaucoup à voir, beaucoup à discuter et beaucoup à écrire. »
Peter Bayer, le PDG de Racing Bulls, est dans une situation délicate enfin : équipe-cliente de Red Bull Powertrains, il n’a pas le choix de son V6 et mauvaise nouvelle, on dit que le projet Red Bull Powertrains-Ford accuse justement du retard.
« Difficile d’ajouter quelque chose. Peut-être juste un élément : si vous regardez le dernier grand changement réglementaire, il y avait beaucoup de craintes et de spéculations, mais au final, les équipes, la Formule 1 et la FIA ont su travailler ensemble pour que ça fonctionne de manière incroyable. Je pense que c’est notre responsabilité envers les fans. J’ai donc hâte d’y être. »

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