La F1 finalise le nouveau format Sprint pour le Grand Prix d’Azerbaïdjan

Les modifications proposées au format de la course sprint devraient être gravées dans le marbre trois jours avant le début du Grand Prix d’Azerbaïdjan le week-end prochain.

Le PDG de la F1, Stefano Domenicali, souhaite pimenter le format en supprimant une séance d’essais (les Libres 2) afin qu’il y ait une séance de qualification distincte pour le sprint et ainsi le dissocier en termes de conséquences sur la grille du Grand Prix.

Les équipes ont déjà voté à l’unanimité en faveur du nouveau format, bien que des problèmes logistiques aient été soulevés - par exemple par Pirelli, dont les allocations de pneus pour Bakou ont été expédiées il y a quelque temps.

Christian Horner, directeur de Red Bull, avait lui souligné qu’il était "absolument ridicule de faire la première course sprint de l’année en Azerbaïdjan, où le chaos règne souvent sans cela. Mais je pense que du point de vue du spectacle, du point de vue des fans, ce sera probablement l’une des courses sprint les plus excitantes de l’année. Du point de vue des coûts, tout ce que vous pouvez faire est de crasher votre voiture et cela coûte très cher là-bas. Une course suffisait déjà à Bakou, donc en avoir deux pourrait nous valoir beaucoup d’action."

Le dossier des règles spécifiques a été confié aux directeurs sportifs après la réunion de Melbourne entre les patrons. Où cela en est-il ?

"Nous sommes sur le point de finaliser le format," confirme le directeur sportif d’Aston Martin F1, Andy Stevenson, avant le vote qui aura lieu en début de semaine prochaine.

"Nous avons travaillé en étroite collaboration avec la FIA et l’avons examiné attentivement avec nos ingénieurs et nos stratèges pour nous assurer qu’il est réalisable. Nous soutenons tous le nouveau format, mais nous devons nous assurer que la réglementation fonctionnera comme prévu."

Stevenson ajoute que les équipes soutenaient cette décision car les pilotes pourront "pousser plus fort et prendre plus de risques" dans le sprint, car les résultats ne détermineront plus l’ordre de la grille pour le Grand Prix de dimanche.

"Ça va être un week-end extrêmement excitant. Bakou est un choix intéressant pour une course Sprint. Cela pourrait être très difficile pour les équipes et les pilotes, notamment en raison du taux d’abandon élevé que nous avons à Bakou en raison de la nature impitoyable du circuit."

Pour se préparer, la F1 a pu bénéficier d’une pause inhabituelle de 4 semaines entre l’Australie et l’Azerbaïdjan. Une pause bienvenue ou frustrante ? Pour Stevenson qui officie surtout côté piste, la réponse est toute trouvée.

"Nous sommes une équipe de course donc nous aurions préféré avoir une course. C’est ce que nous aimons. Quand on regarde la taille des équipes de F1 aujourd’hui, elles devraient pouvoir disputer 24 ou 25 Grands Prix chaque année."

"Nous ne voudrions pas voir le calendrier grossir beaucoup plus car vous risquez alors de diluer l’intérêt de la F1, mais c’est fantastique que le sport soit si populaire. Il y a eu des moments où ce n’était pas toujours le cas. Nous allions sur des Grands Prix et c’était plutôt calme. Ce n’est plus comme ça et c’est fantastique à voir."