Hadjar : Comprendre sa F1 est le facteur le plus important

La stratégie, les circuits inconnus, ce sont des facteurs secondaires à maitriser

24 février 2025 - 13:52
Hadjar : Comprendre sa F1 est le facteur le plus important

Isack Hadjar sera le 3e pilote français sur la grille de départ, au volant d’une Racing Bulls.

Mercredi, il entamera ses premiers essais privés officiels avec la VCARB 02, sur le circuit de Sakhir. Mais avant ce test, il s’est confié à nous.

Dans quelle mesure le Red Bull Junior Team a-t-il joué un rôle important dans votre arrivée en Formule 1 ?

Pour commencer, cela m’a donné une perspective sur ma carrière, cela m’a aidé à voir une trajectoire pour arriver en Formule 1, en passant par la Formule 3 et la Formule 2. Naturellement, il y avait aussi l’aspect financier, qui était extrêmement important. Ensuite, il y a l’influence de Guillaume Rocquelin, le directeur de "l’école", qui était là pour me guider et me former sur le plan technique. De plus, j’ai commencé à avoir un petit avant-goût de la F1, en visitant l’usine, en travaillant dans le simulateur et en passant du temps dans la salle des opérations. C’était une question de vivre dans l’environnement de la Formule 1 dès mon plus jeune
âge.

Quel sera selon vous le plus grand défi auquel vous aurez à faire face lors de votre saison de rookie ?

Pour l’instant, c’est difficile de répondre à cette question. Naturellement, je manque d’expérience dans tous les domaines de la Formule 1, donc je ne m’attends pas à ce que ce soit facile en général. Par exemple, je n’ai jamais couru pendant une heure et demie, la stratégie est à un niveau beaucoup plus complexe, tout comme la gestion des pneus et, en plus de cela, il y a certains circuits sur lesquels je n’ai jamais couru auparavant et que je découvrirai pour la première fois lors des essais libres. De plus, tout le format du week-end est différent, comme par exemple les trois séances d’essais avant les qualifications. En tant que débutant, il y a beaucoup à apprendre.

Vous avez mentionné que certains circuits seront nouveaux pour vous. A quel point êtes-vous doué pour apprendre de nouvelles pistes ?

Ce que j’ai appris jusqu’à présent dans ma carrière, c’est qu’une fois que vous avez une bonne compréhension de votre voiture et de son comportement, la connaissance du circuit est le facteur secondaire et l’adaptation devrait se faire très rapidement une fois que vous avez maîtrisé la voiture. Donc, pour moi, je ne suis pas inquiet de cet aspect de ma saison.

Que pouvez-vous apprendre de Yuki ? Il se souvient de vous lors d’un test FFSA à Suzuka il y a quelques années !

Je pense que je peux apprendre de lui tout ce qu’un pilote débutant ne sait pas ! Il sera utile de pouvoir consulter ses données et de comprendre comment il aborde les week-ends de course. Il y aura également des aspects que je pourrai apprendre de lui, notamment sur la façon dont il aborde un long relais ou un tour de qualification. Je sais comment conduire vite et ce que je dois faire, mais son expérience de tout le week-end de course est quelque chose dont je peux apprendre. Je suis heureux qu’il se souvienne de notre première rencontre à Suzuka ! C’était il y a environ cinq ans et demi et il courait à l’époque dans le championnat FIA F3 et j’en étais à ma première saison en F4, j’avais 14 ans.

D’après vos interviews, il est clair que votre famille est très importante pour votre carrière, pouvez-vous expliquer comment et pourquoi ?

Dès le début, c’est mon père qui m’a emmené sur les pistes et qui a fait la mécanique sur mes karts, donc on a fait beaucoup de kilomètres ensemble, un duo père-fils qui a parcouru ensemble l’Europe. De l’autre côté, ma mère a assumé la difficile tâche de trouver des sponsors, de s’occuper du budget et, en fait, elle est aujourd’hui mon manager. Elle s’est battue très dur pour trouver le financement pour que je puisse courir dans de bons championnats. C’est énorme ce qu’elle a fait pour me faire venir ici. C’est vraiment un projet de famille.


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