Albon n’est pas surpris de voir Williams F1 dominer le peloton

Bientôt un GP à domicile pour lui ?

20 mars 2025 - 17:52
Albon n'est pas surpris de voir Williams F1 dominer le peloton

5e du Grand Prix d’Australie, Alexander Albon a fait sensation à Melbourne et confirmé que Williams F1 était sûrement (avec peut-être Racing Bulls) la meilleure des autres en ce début de saison.

Le Thaïlandais a-t-il été surpris de même battre les Ferrari en qualifications ? S’attendait-il à voir son équipe aussi bien commencer l’année ?

« Non, pas vraiment. Je pense que dépasser les Ferrari en qualifications, oui, c’était surprenant, mais nous nous sommes toujours considérés comme les meilleurs du milieu de peloton. En fait, je dirais que les RB et les Alpines étaient peut-être un peu plus proches de nous que nous ne l’aurions souhaité. Mais c’est un bon problème à avoir. »

« Je pense que nous sommes généralement plus à l’aise avec la voiture cette année. La sensation est bien meilleure et, même s’il y a un peu plus d’appui, il est aussi plus exploitable, ce qui nous permet d’avoir plus de confiance » sourit ainsi Alexander Albon, à quelques jours du Grand Prix de Chine.

Le pilote Williams F1 confirme que sa voiture est cependant plus à l’aise en rythme de qualifications qu’en rythme de course.

« Honnêtement, je pense que la voiture de course est meilleure que la voiture de qualification. Nous avons mis davantage l’accent sur la course cette année. Notre rythme sur les longs relais en EL2 à Melbourne était très bon par rapport au milieu de peloton. Il y a toujours un écart clair avec les équipes de tête, mais c’est toujours le cas lorsque les équipes du milieu sont un peu plus lentes en course et en qualifications. C’était dommage de ne pas pouvoir vraiment en profiter à cause des conditions mixtes du dimanche. Peut-être que nous le verrons ici en Chine, avec une météo plus stable, car c’est vraiment dans ce domaine que nous avons le plus progressé. »

Alexander Albon s’est-il senti obligé de mettre un coup de collier cet hiver, face à la pression posée par son redoutable nouveau coéquipier, Carlos Sainz ?

« Oui, tout d’abord, Carlos me pousse autant sur la piste qu’en dehors. En termes d’attentes envers l’équipe et de direction à prendre, c’est quelque chose qui m’intéresse beaucoup. Il a évidemment beaucoup d’expérience chez Ferrari et sait où l’équipe doit s’améliorer. Donc pour moi, il y a définitivement un sentiment d’apprentissage avec lui. En termes de rythme pur et de pilotage, oui, l’atmosphère dans l’équipe est différente. On se pousse l’un l’autre, mais j’apprécie vraiment. J’ai l’impression que maintenant, c’est plus une question de bien assembler les tours que de chercher autre chose. »

« Venant de Carlos, je parle surtout de son approche de la perfection et son envie de faire progresser l’équipe. Je suis dans l’équipe depuis plus de trois ans maintenant, et il y a des moments où on finit par accepter certaines choses. On se concentre sur des domaines où l’on sait qu’il y a des faiblesses, mais on perd un peu cette mentalité de toujours remettre en question chaque détail, ce qu’on a au début dans une nouvelle équipe. Je me souviens de mon arrivée chez Red Bull, puis chez Williams : immédiatement, c’était “ça, ça et ça doivent être améliorés.” Mais avec le temps, on se dit : “Bon, c’est comme ça, je vais me focaliser sur d’autres aspects.” Carlos, lui, nous pousse à ne pas nous contenter de l’existant. Il m’a ramené à une mentalité où il faut constamment pousser l’équipe en avant. Notre objectif, à la fin de l’année, est de devenir une équipe de pointe en vue de 2026. Pour y parvenir, il faut apporter de grands changements. »

À Shanghai ce week-end, en format sprint, Alexander Albon s’attend-t-il à pouvoir rééditer sa performance d’Australie ?

« C’est un circuit très différent. Ce sera intéressant de voir où la voiture se situe ce week-end. Melbourne et Shanghai ont des tracés très différents – ici, on a beaucoup de longs virages. Les pneus sont mis à rude épreuve sur ce circuit. Il n’y a pas beaucoup d’occasions de les refroidir. Il y a de longues lignes droites, mais elles ne sont pas aussi bien réparties qu’en Australie. Donc oui, ce sera un bon test pour voir où se situe réellement notre voiture. »

Albon rassure Hadjar et Lawson après l’Australie

Sur la question de savoir s’il avait des conseils à donner à Isack Hadjar ou à Liam Lawon, qui ont bu la tasse pour leurs premiers Grands Prix chez Racing Bulls et Red Bull, Alexander Albon est en revanche resté modeste - il ne va pas donner de leçons particulières à ses prédécesseurs.

« Je ne pense pas que ce soit un échec pour Isack. Il a fait un début de carrière en Formule 1 fantastique. Le rythme était étonnamment bon, en fait, pour tous les rookies en Australie, compte tenu de la difficulté de la piste. J’ai été surpris de voir à quelle vitesse ils se sont adaptés. C’est un bon début pour lui, et je pense qu’il va être un pilote à surveiller pour le reste de la saison, c’est certain. »

« Pour Liam, je pense qu’il est trop tôt pour dire comment il va s’en sortir. Pour tout le monde, en ce moment, le format de qualification et la compétitivité générale rendent les choses très serrées. Déjà, commençons par le fait que les qualifications sont plus disputées que jamais, ce qui est une bonne chose pour tout le monde. Mais cela signifie aussi que si vous êtes juste un peu en retrait, vous risquez de sortir dès la Q1. Ensuite, en course, il n’y a pas grand-chose à dire. Tout le monde a eu des difficultés en Australie. Je pense que pour les rookies et ceux qui ont un peu moins d’expérience, ils ont été en difficulté la plupart du dimanche. Donc oui, je pense qu’il faut lui laisser un peu de temps pour monter en puissance. »

Une course en Thaïlande ? L’enthousiasme d’Alexander Albon

À moyen terme, Alexander Albon pourrait enfin disposer de son Grand Prix à domicile, puisque les discussions avancent pour un Grand Prix en Thaïlande.

Forcément, le pilote Williams F1 suit le dossier avec une grande attention !

« Tout d’abord, j’essaie de suivre Stefano et de lui poser des questions… Je pense que nous allons nous voir plus tard. Mais c’est très excitant, clairement – pour moi, mais aussi pour toute la Formule 1, pas seulement pour moi. La Thaïlande est un pays incroyable, et je suis sûr que ceux qui y sont déjà allés peuvent en témoigner. J’aimerais un jour faire découvrir la culture thaïlandaise à mes collègues, la nourriture… Ce sera intéressant avec la chaleur – cela pourrait ressembler à un deuxième Singapour. Mais ce serait une excellente chose. De mon côté, je fais tout mon possible pour que cela arrive. On verra bien. »


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