‘À la limite, tendu…’ : les équipes F1 déjà épuisées en ce début d’année ?

‘L’impression d’en être au 10e GP’ pour Albon

18 avril 2025 - 13:46
‘À la limite, tendu…' : les équipes F1 déjà épuisées en ce début d'année ?

La saison est à peine commencée que la F1 a déjà enchaîné un triplé de courses. Il en faudra d’autres pour faire rentrer les 24 GP au calendrier, jusqu’en décembre !

Les pilotes sont-ils déjà fatigués par ce calendrier qui n’arrêtera pas d’être intense ces prochaines années ?

« Je veux dire… Franchement… Oui, clairement, ça fait beaucoup de courses » souffle déjà Gabriel Bortoleto, le pilote Sauber, dans le paddock de Djeddah.

« Mais bon, ce n’est que le début de ma carrière, donc je veux juste continuer à courir, continuer à piloter. Je ne sais pas pour les autres qui sont en Formule 1 depuis un bon moment déjà, c’est un peu différent. Mais moi, je veux juste continuer à courir. J’apprends de nouvelles choses chaque week-end, donc si je pouvais enchaîner avec une autre course dès le week-end prochain, je serais très content aussi. Donc voilà, ça ne me dérange pas pour l’instant — mais peut-être qu’à l’avenir, je changerai d’avis. »

De quoi souffre le plus le pilote Sauber ?

« Le décalage horaire, le décalage horaire ! Non, ça va. Je suis jeune — un jour, et je suis à nouveau en pleine forme. Je n’ai pas ce souci. »

Oliver Bearman est aussi jeune et aussi très demandeur de temps de roulage ! Mais le pilote Haas F1 supporte-t-il ces cadences infernales ?

« Ça va — plutôt bien. Mais je pense que c’est surtout les trajets qui sont longs. Genre, si tous les circuits pouvaient être en Europe — mais en gardant les mêmes circuits ! On va en Australie, en Chine, au Japon — on fait les trois courses les plus éloignées du calendrier. Donc ça pèse un peu. Et un week-end, ce n’est pas juste un week-end. Tu pars le lundi et t’es sur place pendant presque trois semaines. Donc ça fait beaucoup. Tu adores ça, mais ensuite tu prends un vol de 15 heures pour rentrer chez toi et là tu fais : “Ouf.” »

« Je suppose que je suis un peu impatient, mais plus je fais de courses, plus j’y prends du plaisir. Et quand les résultats suivent, je suis heureux de continuer, donc c’est génial. Ensuite on passe à la saison européenne, ce qui est un peu moins lourd pour tout le monde — pas seulement pour nous, mais aussi pour les mécaniciens et le personnel. Surtout dans une petite équipe comme Haas, c’est compliqué pour nous d’avoir tout le monde toujours prêt et plein d’énergie, surtout pour ces déplacements longue distance. Donc il faut gérer ça. Mais pour l’instant, on s’en sort bien. »

Du côté de Williams F1, Alexander Albon est celui qui tirera le plus la sonnette d’alarme. Le Thaïlandais pense surtout à ses mécanos !

« Oui, je pense qu’on est vraiment à la limite. On a l’impression d’être déjà à la dixième course. Pour moi, tu vois — j’adore courir. Mais je pense que pour nous, c’est difficile de commenter uniquement d’un point de vue personnel. En tant que pilotes, on voyage mieux que tous les autres dans le paddock. On dort dans de meilleurs hôtels que tous les autres dans le paddock — c’est une réalité liée à notre position privilégiée. Pour les mécaniciens — et pour vous, les journalistes, ou qui que ce soit — ce sont des gens qui ont des familles. Ce sont eux qui en bavent vraiment. Pour l’instant, personnellement, ou chez Williams, on fait du mieux qu’on peut avec la rotation des mécaniciens, des ingénieurs et tout ça. Mais oui, c’est tendu, c’est clair. »


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