Pour Ferrari, c’est déjà l’heure de vérité : Vasseur veut ’tourner la page’ de l’Australie
Mais la SF-25 n’est-elle pas une voiture mal née ?

Le premier Grand Prix de l’année, à Melbourne, a été une vraie douche froide, au sens propre comme au figuré, pour les tifosi : la Ferrari a été battue par une Williams F1 et une Racing Bulls en qualifications.
Et en course, à la mauvaise performance globale, s’est ajouté un loupé stratégique pour la Scuderia, condamnant Charles Leclerc à la 8e place et Lewis Hamilton à la 10e.
Melbourne n’était-elle qu’un accident ? Ou bien Maranello a-t-elle loupé le développement cet hiver ? Nous connaîtrons de solides éléments de réponses dès ce week-end, à Shanghai, pour ce Grand Prix en format sprint.
C’est donc avec quelque inquiétude que Frédéric Vasseur s’avance en Chine. Mais aussi avec une impatience non dissimulée de redresser la barre.
« C’est une bonne chose d’être de retour en piste seulement quelques jours après la course en Australie, car Shanghai nous offre l’opportunité de tourner la page et d’aller de l’avant immédiatement. »
« Le circuit chinois présente des caractéristiques complètement différentes d’Albert Park et, avec ce premier week-end Sprint de la saison, cela signifie aussi qu’il y aura plus de points en jeu. »
Le format sprint n’arrange pas les affaires de Ferrari, qui n’a pas trouvé de bons réglages avec la SF-25 à Melbourne. Ce que Frédéric Vasseur admet volontiers.
« D’un point de vue technique, le travail que nous avons réalisé dans le simulateur de Maranello pour cet événement prend encore plus d’importance, car nous n’aurons qu’une heure d’essais libres, durant laquelle l’un des objectifs sera d’obtenir une première idée de l’état de la piste, qui a été entièrement resurfacée cette année. »
« Charles et Lewis apprécient tous les deux le circuit de Shanghai et nous devons faire tout notre possible pour leur permettre de tirer le meilleur parti de la SF-25. »
Guanyu Zhou ne roulera pas en EL1, mais sera sous le feu des projecteurs
Un troisième pilote Ferrari sera sous le feu des projecteurs ce week-end : Guanyu Zhou.
L’ancien pilote Sauber, aujourd’hui pilote de réserve de la Scuderia, sera bien sûr présent dans le paddock pour sa course à domicile.
Mais en raison du format sprint, il ne pourra logiquement pas rouler devant son public en EL1.
Il connaît au moins bien le circuit de Shanghai et donne ainsi déjà quelques indications à son équipe sur ses principaux défis…
« Un fait intéressant à propos du circuit international de Shanghai est que son tracé s’inspire du caractère chinois "shang", qui signifie "au-dessus" ou "s’élever". Le circuit est unique dans sa conception, combinant un grand nombre de virages en S avec un mélange de courbes moyennes et rapides. Cette combinaison crée un tracé qui permet des courses à très haute vitesse tout en exigeant une précision technique de la part des pilotes. C’est un circuit qui met véritablement à l’épreuve à la fois les compétences et la stratégie, ce qui en fait un lieu passionnant pour la course. »
La Scuderia Ferrari est populaire partout dans le monde, y compris en Chine. Est-ce déjà l’effet Guanyu Zhou ?
« La passion pour la Formule 1 et la Scuderia Ferrari n’a cessé de croître, et c’est incroyable de voir combien de personnes deviennent fans de l’équipe. Ferrari a toujours occupé une place spéciale dans le cœur des passionnés de sport automobile, mais aujourd’hui, avec la popularité croissante de la F1 dans le monde entier, on a l’impression que de plus en plus de personnes sont naturellement attirées par la Scuderia Ferrari. C’est presque comme si être fan de l’équipe allait de pair avec l’amour du sport. L’énergie, l’histoire et la passion qui entourent l’écurie rendent l’attachement des nouveaux fans très naturel. »
Le travail de Guanyu Zhou, au-delà du marketing, sera aussi crucial dans le simulateur (aux côtés d’Antonio Giovinazzi), pour que Ferrari trouve les bons réglages. Le Chinois peut-il en dire plus sur cet indispensable travail de l’ombre ? Comment a-t-il vécu son retour à Maranello, puisqu’il était plus jeune un pilote de l’académie Ferrari ?
« Revenir à Maranello est une sensation incroyable, et je ne pourrais pas être plus heureux d’être de retour. J’ai fait partie de l’Académie en tant que junior, et avoir aujourd’hui l’opportunité de revenir en tant que pilote de réserve est quelque chose de vraiment spécial pour moi. La Scuderia Ferrari a toujours été comme une maison pour moi, et ce rôle me permet d’apporter ma contribution à l’équipe de manière significative tout en continuant à progresser en tant que pilote. C’est une opportunité passionnante, et j’en suis reconnaissant. »

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