Pilote, ingénieur, publicitaire : tous les chemins mènent à la tête d’une équipe de F1

"L’amour du sport" est le facteur commun entre tous

22 octobre 2025 - 17:09
Pilote, ingénieur, publicitaire : tous les chemins mènent à la tête d’une équipe de F1

Zak Brown et Toto Wolff ont été pilotes avant de faire carrière dans le management, puis de devenir directeurs en F1. Respectivement PDG de McLaren et directeur de Mercedes, ils reconnaissent qu’ils ont réussi à comprendre davantage la gestion d’une équipe de course par leur expérience au volant.

Wolff a roulé dans les années 90 avec le soutien... de Red Bull et Dietrich Mateschitz ! Longtemps avant d’être rival du clan autrichien, il en était un membre dont la carrière était aidée par le milliardaire co-fondateur de Red Bull.

Du côté de Brown, le pilotage a été une passion mais n’a jamais été plus car il s’est rapidement tourné vers la publicité, dans laquelle il a fait fortune avant de revenir vers le sport et d’être engagé chez McLaren.

Il continue aujourd’hui de rouler dans des compétitions de voitures anciennes grâce à sa collection personnelle. Mais lui comme Wolff ne pensent pas avoir eu une carrière de pilote réussie quand l’interviewer leur a présenté les faits comme ça en conférence de presse.

"Merci pour les fleurs ! Je pense que Zak et moi voyons probablement nos carrières de pilote sous un angle un peu plus réaliste. Mais on a fait de notre mieux, pas vrai ?" a plaisanté Wolff, interrogeant son homologue, qui a joué le jeu : "C’est vrai !"

"Je crois beaucoup en la concentration extrême sur son travail" a poursuivi Wolff. "Et le domaine dans lequel nous évoluons se trouve à la croisée des chemins entre la technologie et la performance humaine, dans et en dehors de la voiture."

"C’est certain que lorsqu’on a piloté une voiture et qu’on l’a aussi réglée soi-même, en devant trouver les bons réglages, améliorer son pilotage, analyser les données sur différentes voitures, que ce soit des monoplaces, des GT ou des voitures de sport, ça donne un avantage."

"Parce que lorsqu’on écoute les débriefings, on peut parfois aussi déceler les bêtises qu’on entend ici ou là. Mais pour une raison ou une autre, les directeurs d’équipe à succès en Formule 1 semblent être ceux qui n’ont pas réussi à atteindre la F1 en tant que pilote, Bernie, Christian, toi et moi."

"Laurent [Mekies] davantage du côté scientifique, ingénierie. Il est allé dans une vraie université. Mais il y a quelques profils comme nous dans le paddock. Et c’est certain que, pour revenir à la question, ça aide."

Brown a précisé sa vision, qui rejoint celle de Wolff sur la manière dont ils ont gagné de l’expérience derrière le volant : "Comme Toto l’a dit, tu comprends l’état d’esprit d’une équipe de course. Tu comprends l’état d’esprit des pilotes. Je pense que cela aide dans la relation avec les pilotes."

"Il y a beaucoup de similitudes entre courir en compétition et diriger en tant que PDG. Il faut avoir les meilleures personnes, le meilleur matériel. Il faut savoir bien communiquer, écouter, donner des instructions, suivre, diriger, évaluer le risque et la récompense. Il y a beaucoup de points communs."

"On pilote souvent à l’instinct. On se plante, et il faut repartir. Et on s’est souvent plantés, mais on est repartis. Je pense que ça aide clairement, mais ce n’est évidemment pas la seule façon d’acquérir de l’expérience pour diriger une équipe de F1."

Wolff précise qu’ils ont fait des erreurs pour une raison : "Mais on était toujours rapides avant de se planter."

Et l’Américain de s’amuser : "Très rapides. C’est pour ça qu’on s’est plantés. On allait trop vite !"

Présent en conférence, le directeur de Red Bull, Laurent Mekies, note que les chemins sont nombreux vers le rôle de directeur d’équipe : "Écoutez, tout le monde rêve d’être pilote de course. Ces gars-là y sont arrivés. Moi, je n’y suis pas arrivé, alors que dire ?"

"Ce qui est intéressant dans la question, c’est que ce qu’on retrouve dans chaque équipe, et probablement chez tout le monde dans le paddock, c’est que peu importe si l’on vient du côté pilote, de l’ingénierie, du management ou d’une autre fonction, on est tous tellement passionnés par ce sport qu’on a l’impression de le connaître de fond en comble."

"Et les aspects qu’on ne connaît pas, on a cette curiosité d’aller les explorer, simplement parce qu’on aime ce sport. C’est ça, au final, qui permet de développer notre compréhension de la Formule 1. Comme l’a dit Toto, c’est fondamentalement un métier de relations humaines."

"Il y a un énorme facteur humain. Et c’est fascinant de voir comment cela se combine avec l’aspect technologique. C’est ça qu’on aime tous. Peu importe d’où l’on vient, ce qui compte, c’est l’envie d’apprendre, de comprendre, et de s’immerger un peu plus chaque jour dans ce sport."


Nouveau : comment suivre au mieux l’actualité de notre site ?

Via notre nouvelle chaîne WhatsApp Nextgen-Auto.com !

Vous abonner (cliquez sur l’étoile pour mettre en favori) à notre Google News si vous utilisez l’appli Google Actualités sur votre smartphone.


Partage

xpb_1379501_hires.jpg