Monaghan : Si vous donnez à Alonso la possibilité de gagner, il le fera
L’ingénieur de Red Bull connait l’Espagnol depuis plus de 20 ans

Paul Monaghan est aujourd’hui un membre indissociable de Red Bull, dont il est le directeur des opérations en piste. Mais en 2023, il était ingénieur chez Renault F1, et a joué le rôle d’ingénieur de piste pour Fernando Alonso. Vingt-deux ans plus tard, il en pense et en dit toujours le plus grand bien.
"Il est assez acharné. Si vous lui donnez la possibilité de gagner, il ne va pas se planter, ne vous inquiétez pas" a déclaré Monaghan à la chaîne espagnole DAZN. "Il était tellement calme lorsqu’il a remporté sa première victoire en Hongrie, rien ne l’a perturbé."
Le Britannique est convaincu qu’Alonso serait encore au niveau s’il était en lutte pour des victoires ou un titre mondial : "Je doute qu’il soit soudainement pris d’une crise de nerfs et qu’il commette une erreur. Si vous lui donnez la possibilité de gagner, il le fera, ne vous inquiétez pas."
Interrogé sur ce que donnerait un duel contre Max Verstappen actuellement, Monaghan est convaincu que cela ferait des étincelles : "Nous allons devoir fabriquer beaucoup de voitures, car elles ne seront pas séparées d’un demi-millimètre."
"J’imagine qu’ils seraient rapides, justes, acharnés ? Les radios seraient bien occupées, il y aurait assez de respect entre les deux. Ce serait une évidence. Honnêtement, si Fernando, à ce stade de sa carrière, peut combattre Max, chapeau bas. Ce serait formidable à voir."
Malgré le fait que Monaghan ait participé à empêcher Alonso d’être titré à deux reprises, il apprécie l’Espagnol et salue la capacité de celui-là à être toujours à son plus haut niveau depuis plus de 20 ans en Formule 1.
"Il veut donner le meilleur de lui-même chaque jour. Il n’a pas de mauvais jours, il n’a pas de mauvaise séance. C’est un compétiteur phénoménal. Sa confiance est inébranlable et c’est une personne merveilleuse à côtoyer. J’apprécie énormément sa compagnie."
"Il est passé tout près en 2010. Il a failli être champion du monde avec Ferrari. Je l’ai vu le dimanche soir à Abu Dhabi. C’était une épée à double tranchant et Seb avait remporté son premier titre mondial avec Red Bull. J’ai vu Fernando le dimanche soir. J’étais heureux de faire partie de l’équipe qui a gagné et j’étais heureux pour Seb."
"Mais j’étais désolé pour Fernando, qui était assis là avec son petit entourage, en train de récupérer de ce gâchis. Je suis allé le voir et lui ai dit ’bonne année’, ’bien joué’ et ’dommage que tu ne l’aies pas eu’.
"Je me suis senti un peu coupable. Il n’y a pas eu de rancune et, en 2012, il nous a encore poussés à bout. Nous nous sommes accrochés avec nos ongles. C’était agréable de rivaliser avec lui. Vous vous rendez compte que vous avez besoin de tout ce que vous avez pour rivaliser avec lui, car il est assez phénoménal."
"D’une manière ou d’une autre, nous l’avons emporté. A bien des égards, je me sens un peu coupable. Mais d’un autre côté, je suis en compétition avec lui. C’est un privilège de rivaliser avec quelqu’un de ce calibre, de ce talent."

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