La FIA veut ’un consensus’ pour que la F1 revienne aux V10
Tout le monde devrait être d’accord, le cas Audi en question

Personne ne voulait vraiment y croire il y a quelques jours encore mais c’est bien la réalité : le retour des moteurs V10 en Formule 1 pour 2028 fait bien actuellement l’objet de discussions actives entre les constructeurs automobiles et la FIA.
Le directeur monoplaces, Nikolas Tombazis, a confié au Grand Prix de Chine ce dimanche que la volonté de réduire les coûts en F1 était la principale motivation pour abandonner les moteurs turbo-hybrides prévus l’année prochaine et adopter un moteur plus simple comme un V10.
"Les progrès réalisés dans le domaine des carburants durables ont incité à penser que les moteurs pourraient être plus simples."
"L’économie mondiale incite à penser qu’il faudrait peut-être essayer de réduire davantage les coûts, et les moteurs actuels sont beaucoup trop chers."
"C’est un fait. Nous aimerions qu’ils soient moins chers, et c’est pourquoi le président a fait ces commentaires sur le moteur V10 pour 2028, etc."
"C’est une option que nous étudions, pour 2028 ou pour 2029 ou plus tard, avec les constructeurs de moteurs. Nous discutons ouvertement avec eux de la meilleure orientation pour la discipline."
Evidemment, ces discussions sur un passage aux V10 pour 2028 ou 2029 remettent déjà en question la pertinence d’un nouveau règlement pour 2026.
Si un consensus se dégageait pour un passage aux V10 en 2028, il ne serait pas judicieux de consacrer des fonds supplémentaires au développement des nouveaux moteurs prévus pour l’année prochaine. Et prolonger donc les règles actuelles.
Si Red Bull pourrait trouver une solution, ce n’est pas le cas d’Audi F1, un nouveau constructeur qui arrive l’an prochain.
"Je pense que la bonne approche est la suivante : souhaitons-nous adopter un autre type de moteur trois ou quatre ans plus tard ? C’est la première question. C’est une question qui s’inscrit dans la durée pour le sport. Si la réponse est oui, la deuxième question se pose : que ferons-nous dans l’intervalle ? C’est une question secondaire par rapport à la première."
"Bien sûr, le train a depuis longtemps quitté la gare pour 2026. Ce que je veux dire, c’est que le président de la FIA a posé la première question. La deuxième est ensuite posée par de nombreuses personnes, selon leur position dans le débat. Nous nous efforcerons d’être justes et respectueux envers les participants. Et il est clair que, comme les équipes et les motoristes investissent de l’argent, c’est un facteur très important dans la décision finale."
Tombazis a déclaré que la FIA n’avait pas d’orientation particulière pour 2026 et qu’elle suivrait volontiers les décisions des équipes et des constructeurs dans leur ensemble, un soutien unanime étant nécessaire pour tout changement de plan pour l’année prochaine.
"Tout changement que nous entreprenons, en fonction du type de réglementation en vigueur, doit faire l’objet d’un large consensus."
"Il existe un processus de gouvernance. Nous ne modifions pas les choses unilatéralement pour imposer une position, nous en discutons avec les motoristes."
"Si une telle décision était prise, il faudrait voir ce qui se passerait entre-temps. Mais nous ne modifierions jamais unilatéralement quelque chose pour l’imposer sans une discussion approfondie."
Tombazis confirme que la FIA ne permettrait pas qu’une partie mécontente soit contrainte d’adopter un changement de plan qui ne lui conviendrait pas, comme par exemple une décision pour 2026 qui priverait un constructeur de son moteur (Audi en l’occurrence).
"Nous ne voulons rien imposer qui rendrait la compétition impossible, ni rien de ce genre," dit-il interrogé sur la perspective d’un vote sur l’abandon du règlement de 2026.
"Avant tout, l’équité est une obligation, et nous avons investi beaucoup d’argent. Si neuf personnes sont pour et une contre, et que cette personne est traitée injustement, nous nous efforcerons toujours de la protéger."
"Nous ne nous contenterons pas de nous appuyer sur la majorité et de dire : ’D’accord, faisons-le’. Nous essayons de construire un consensus, et si cela échoue, nous resterons sur nos positions."

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