La FIA va finalement être plus stricte sur les ailerons flexibles
La directive technique va être renforcée dès le GP d’Espagne

Les équipes vont certainement devoir faire face à des tests de flexibilité renforcés sur les ailerons avant des F1 à partir du Grand Prix d’Espagne. Jusqu’ici, la FIA avait clarifié la position des équipes et le fait que les règles n’allaient pas bouger.
Mais il semble finalement que les discussions aient accouché d’une volonté de changer les choses afin que les monoplaces ne puissent plus avoir des ailerons avant flexibles, et que les règles soient plus strictes.
Le site The Race avance via une source proche du dossier que la fédération a décidé d’étendre la TD018, qui portait initialement sur les ailerons avant dans leur ensemble, et notamment la manière dont ils étaient fixés sur le museau.
D’après la source citée, les tests de flexibilité garderont les mêmes protocoles, mais il sera impossible pour les équipes de laisser une marge de manœuvre. Il se dit que le mouvement autorisé par l’Article 3.15.4 du Règlement Technique, qui est actuellement de 15 millimètres, sera réduit à 10 millimètres.
D’autres mesures seront prises pour limiter les mouvements des différentes ailettes de l’aileron avant. Ainsi, la flexibilité globale des ailerons devrait être réduite d’un tiers. Cela devrait enlever toute possibilité aux équipes de jouer de la flexibilité des ailerons.
La FIA avait déjà annoncé des mesures plus strictes autour des ailerons arrière, afin d’éviter des polémiques comme celle du "mini-DRS" de McLaren F1 à Bakou au moins de septembre 2024, et un communiqué confirme ce point, ainsi que de futures restrictions sur les ailerons avant.
"A la suite d’une analyse plus approfondie menée par le Département Monoplaces de la FIA après la conclusion de la saison 2024, nous sommes déterminés à faire en sorte que la flexibilité de la carrosserie ne soit plus un point de discorde pour la saison 2025" a écrit la FIA.
"Dans le cadre de cet effort, nous augmenterons la portée des tests de l’aileron arrière dès le début de la saison 2025, et des tests supplémentaires de l’aileron avant seront introduits à partir du GP d’Espagne. Cette approche progressive permet aux équipes de s’adapter sans avoir à se débarrasser inutilement de composants existants."
"Ces ajustements ont pour but d’affiner notre capacité à contrôler et à faire respecter les réglementations relatives à la flexibilité des carrosseries, en garantissant des conditions de concurrence équitables pour tous les concurrents afin de promouvoir des courses équitables et passionnantes."
Initialement, la polémique avait débuté autour de McLaren et Mercedes, les deux équipes accusées de profiter de cette élasticité des pièces. Ferrari et Red Bull avaient rapidement emboîté le pas, et Fred Vasseur, le patron de la Scuderia, avait d’ailleurs exprimé sa frustration de ne pas savoir ce que prévoyait la fédération à ce sujet.
Nikolas Tombazis, directeur de la monoplace au sein de la FIA, avait expliqué les hésitations : "Parce que l’aileron avant est chargé de différentes manières, nous ne pouvons pas le prévoir facilement dans le règlement. Comme il n’y a pas deux ailerons qui ont exactement le même schéma de charge, il est très difficile de proposer un test approprié."
"Ainsi, comme ces règles existent depuis 2022, il nous a semblé un peu abrupt de dire soudainement que nous allions les modifier pour 2025, ou même changer quelque chose pour 2024. Mais nous utilisons les informations que nous recueillons pour trouver une solution un peu plus efficace pour 2026."
Il semble donc que la FIA ait trouvé un moyen d’appliquer une règle universelle permettant de limiter la flexibilité des ailerons avant, quelles que soient leur configuration et leur philosophie de conception.

FIA
Des GP historiques en marge des GP européens de F1 ?
Ben Sulayem critique le calendrier et veut une 12e équipe chinoise en F1
La FIA pourrait autoriser une 12e équipe de F1 sur la grille de départ
Ben Sulayem : Verstappen a ’trouvé très bien’ ses travaux d’intérêt général
+ sur FIA