Herbert : Verstappen ’a un côté rebelle’ mais ’il y a un temps pour tout’

Le commissaire de la FIA explique la punition pour les jurons

Par Emmanuel Touzot

4 octobre 2024 - 17:10
Herbert : Verstappen 'a un côté (…)

Johnny Herbert était un des commissaires de la FIA qui a puni Max Verstappen pour avoir juré en conférence de presse à Singapour. L’ancien pilote de F1 a expliqué qu’il veut garder une certaine politesse dans les moments de discussion, et éviter les dérives lors des conférences en tous genres.

"Lors de la conférence de presse à Singapour, Max a utilisé le mot en F à propos de sa voiture. Les conférences de presse sont retransmises dans le monde entier. Il y a plus de jurons qu’il n’y en a jamais eu. Une conférence de presse n’est pas le lieu pour cela" explique Herbert.

"Certains journalistes ont dit que le sport essayait de faire des pilotes des robots. Ce n’est pas le cas. Vous leur demandez simplement de ne pas jurer, ce qui me semble être la bonne chose à faire. La plupart des pilotes ne jurent pas."

"Nous avons eu une bonne discussion ouverte avec Max pendant environ 20 minutes, une demi-heure, dans une situation difficile. On pouvait voir sur son visage qu’il était très énervé. Mais lorsqu’il est parti, il a semblé apaisé par rapport à la procédure et à sa raison d’être. Il ne nous a pas blâmés."

"En tant que commissaires, nous disposons d’un éventail d’outils pour sanctionner les pilotes. Nous sommes là pour appliquer les règles et prendre une décision ensemble. Nous aurions pu lui infliger une amende, mais nous avons estimé qu’il serait plus bénéfique de l’amener à faire quelque chose de socialement responsable."

"C’est à Max et à la FIA de décider ce qu’il faut faire. Tout a explosé ensuite parce qu’il est allé à la conférence de presse et a donné des réponses en un mot, puis a tenu sa propre conférence de presse impromptue à l’extérieur, dans le paddock."

"Cela a montré le côté rebelle de Max. J’aime ce côté de lui, c’est ce qui fait qu’il est Max, son caractère honnête et franc, mais il y a un temps et un lieu. Personnellement, je pense qu’il y a trop de jurons. Je ne veux pas que mon petit-fils de cinq ans entende ce genre de langage."

"Les pilotes doivent comprendre qu’ils sont des modèles"

Mohammed Ben Sulayem, le président de la FIA, avait expliqué que les pilotes ne sont pas des rappeurs, ce qui avait aussi énervé Lewis Hamilton. Johnny Herbert revient sur ce commentaire et explique ce qui a poussé Ben Sulayem à dire cela : "J’espère que si Max jure lors d’une conférence de presse au Grand Prix des États-Unis, le bon sens l’emportera."

"Il faut comprendre que les deux parties doivent travailler ensemble. Je sais que le président de la FIA n’est pas satisfait du langage grossier. Les pilotes comprennent qu’il n’est pas correct de jurer lors d’une conférence de presse."

"C’est juste quelque chose qui s’est développé à partir du commentaire initial du président sur les rappeurs, que certains ont trouvé offensant, jusqu’à ce que Max soit traîné devant les commissaires à Singapour."

"Nous avons eu une réunion avec les pilotes par la suite et au moins l’un d’entre eux, que je ne nommerai pas, a clairement indiqué qu’à son avis, les jurons n’étaient pas acceptables."

"Il y a beaucoup de jeunes dans le monde qui aiment ce sport et vénèrent les pilotes. Les pilotes doivent comprendre qu’ils sont des modèles. Nous avons décidé qu’il y avait une affaire à régler, si vous voulez. C’est à Max et à la FIA de se mettre d’accord sur la sanction à prendre et sur son montant. Cette partie est hors de notre contrôle."

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