Durs contre médiums, la clef stratégique du Grand Prix de Monaco

Romain Grosjean a réalisé un premier relais extrêmement long en tendres

Par Alexandre C.

27 mai 2019 - 10:22
Durs contre médiums, la clef stratégique

Comme prévu, l’apparition d’une voiture de sécurité, consécutive à l’accrochage entre Charles Leclerc et Nico Hulkenberg, a pimenté les options stratégiques en course, hier à Monaco.

La voiture de sécurité a été déployée au 11e tour, soit relativement tôt. Les quatre premiers pilotes se sont alors arrêtés pour rentrer aux stands. C’est là que s’est joué le reste du dimanche : Lewis Hamilton a chaussé des médiums, qui se sont révélés moins durables et efficaces, tandis que les trois pilotes derrière lui chaussaient des durs, ce qui s’est révélé le bon choix.

Valtteri Bottas s’est d’ailleurs arrêté deux fois, après avoir endommagé sa jante à la suite du contact avec Max Verstappen dans les stands.

Durant le reste de la course, Lewis Hamilton s’est énormément plaint de l’usure, et notamment du graining, de ses pneus médiums (surtout sur le pneu avant-gauche).

Les durs (les C3), relève en effet Pirelli, ont fait preuve « d’un très bon équilibre entre performance et durée de vie, et il s’agissait du meilleur choix pour un long second relais. »

En revanche les médiums (les C4 de la gamme de Pirelli), ont contraint Lewis Hamilton à une course de gestion des pneus avant. Pour ce faire, le pilote anglais s’est appuyé sur une motricité solide apportée par les pneus arrière.

Les tendres (C5) ont été utilisés par la plupart des pilotes au départ. Romain Grosjean s’est distingué en réalisant un premier relais extrêmement long avec ces rouges, de cinquante tours ! Le pilote français est pourtant resté compétitif avec ces pneus pendant la grande majorité de son relais – une performance qui mérite d’être saluée.

Pierre Gasly, en fin d’épreuve, a chaussé à nouveau des tendres pour signer le meilleur tour en course, et ainsi empocher un point bonus.

« Ce fut un Grand Prix enthousiasmant, disputé sous une météo incertaine, avec un duel formidable entre Lewis Hamilton et Max Verstappen » se réjouit Mario Isola.

« C’était si serré entre eux, il y a même eu un contact à quelques tours de la fin. Lewis Hamilton a effectivement dû gérer des pneus plus tendres que ses rivaux, en complétant un relais de 66 tours en médiums, après avoir réalisé son seul arrêt aux stands sous voiture de sécurité. Ce fut un moment crucial de la course. La décision de Ferrari de passer les durs à Sebastian Vettel pour assurer un podium, de même que la capacité de Lewis Hamilton à protéger ses pneus, ont permis au pilote Mercedes de récolter une victoire dont Niki Lauda aurait été fier. »

Pirelli

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