Avec la VF-20, Haas F1 et Steiner espèrent corriger les problèmes fondamentaux de la VF-2019
Günther Steiner respire, la VF-19 est au rebut, enfin…
La VF-20 a été dévoilée en avant-première par Haas F1, du moins dans des rendus 3D, et prendra pour de bon pour la première fois la piste aux essais de Barcelone, au premier jour. Forcément, Günther Steiner espère, avec cette VF-20, résoudre les problèmes fondamentaux de la VF-19 qui avaient empoisonné la saison de l’équipe américaine.
Günther Steiner, le directeur d’écurie, semble déjà soulagé d’avoir pu mettre la VF-19 au rebut…
« Il est évident qu’après une saison comme 2019, il est bon de repartir sur de nouvelles bases. Nous avons réalisé l’année dernière, au milieu de la saison, que nous devions faire quelque chose de différent pour 2020, et c’est ce que nous avons fait. Nous avons juste essayé d’appliquer dans la nouvelle voiture certaines des choses que nous avons apprises à la fin de la saison, lorsque nous avions des pièces de développement sur la voiture. »
Il faudra faire bien attention à ne pas trop s’enthousiasmer pour Haas au premier jour des essais de Barcelone… En effet l’an dernier, Haas avait réalisé des tests hivernaux encourageants : on connait la suite !
« L’année dernière, nous avons eu un bon test, et les premières courses ont été bonnes - puis ça a dérapé » se rappelle aussi Günther Steiner.
« Ce que nous avons appris, c’est comment avoir une analyse plus efficace de la situation, et comment mieux analyser nos données pour voir si nous sommes sur la bonne voie ou si nous allons dans la mauvaise direction. Nous avons aussi appris à écouter nos pilotes, cela nous aide parfois beaucoup. »
Günther Steiner rend ici hommage, entre les lignes, au retour technique intuitif de Romain Grosjean, qui avait décelé, avant Kevin Magnussen, les problèmes fondamentaux du nouveau package introduit à Barcelone.
Or en conservant ses pilotes pour cette année, Haas aura plus d’énergie à consacrer au développement aérodynamique. Günther Steiner se réjouit ainsi d’avoir une certaine stabilité sur le plan du line-up.
« Le plus important dans cette stabilité, c’est qu’en tant qu’équipe, nous comprenons assez bien leurs forces et faiblesses. Nous pouvons alors nous concentrer sur les domaines où l’un est meilleur que l’autre et ainsi de suite. Je pense aussi que le respect entre eux est assez bon. Ils s’estiment, et ils n’ont pas besoin de faire le spectacle ou quoi que ce soit de ce genre. Ils se connaissent depuis longtemps. C’est plutôt bien d’avoir cette relation. En général, il y a une bonne entente entre eux deux, et il y a eu des leçons difficiles à tirer l’année dernière dans une voiture qui n’était pas performante. Ces leçons seront appliquées cette année. »
La conception d’une nouvelle monoplace, chez Haas, n’est jamais chose aisée : en effet, entre l’usine à Banbury, celle de Dallara, et la base des États-Unis, il faut jongler entre trois lieux géographiques différents…
« Opérer dans trois pays sur deux continents n’est jamais facile » confirme Günther Steiner.
« Je rends vraiment hommage à nos collaborateurs, ils mettent tout cela en œuvre dans un processus très fluide. Je ne suis pas allé construire moi-même la voiture, ils n’ont pas besoin de moi là-bas, ils font un excellent travail. Maintenant, pour notre cinquième année, ce processus est beaucoup moins lourd que lors des années précédentes, surtout si l’on se rappelle notre première année en 2016 - c’était particulièrement difficile, mais c’est normal. Je suis vraiment fier du travail qu’ils font pour assembler la voiture. »
« Le lancement de la VF-16 en 2016 à Barcelone, quand Haas arrivait comme une nouvelle équipe, restera comme un moment fort de ma vie. Tout le monde nous observait de près, et notre niveau de crédibilité était très bas, car les nouvelles équipes qui nous avaient précédés n’avaient pas très bien réussi, la plupart d’entre elles ayant déjà fait faillite. Les gens étaient très sceptiques. Nous avons fait du bon travail et nous avons mené nos tests comme une équipe qui fonctionnait depuis des mois. Nous avions beaucoup de gens fantastiques qui travaillaient pour nous. »
« Il n’y a pas de pression supplémentaire dans ces tests hivernaux, c’est plutôt un soulagement d’aller sur le terrain pour les faire. Vous avez au moins quelque chose sur quoi travailler, et vous pouvez vous concentrer sur ce que vous devez faire, et sur ce qu’il faut faire de mieux que la saison précédente. »
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