Alonso reconnaît avoir sous-estimé la difficulté de son retour en F1

Il se donne encore 4 ou 5 courses pour être compétitif

Par Alexandre C.

27 mai 2021 - 09:15
Alonso reconnaît avoir sous-estimé (...)

Mais qu’est-il venu faire dans cette galère ? Fernando Alonso est sorti de sa (pré-)retraite de la F1 pour revenir dans le sport, chez Alpine F1. Pour le moment les résultats ne sont pas là pour l’Espagnol qui, comme Daniel Ricciardo, semble avoir des difficultés à s’habituer à cette nouvelle monture.

Pour autant comme il l’a confié à Racer, Fernando Alonso prend toujours plaisir dans ce retour dans la discipline reine, sur piste comme hors-piste. Visiblement le paddock lui manquait, même si ce n’est pas pour jouer des places sur le podium…

« Les émotions étaient fortes, et il ne s’agissait pas de prouver quoi que ce soit. J’étais assez satisfait de la façon dont tout s’est déroulé dans ma carrière en Formule 1, mais j’aime vraiment la course. J’ai découvert cette passion même lorsque j’étais en dehors de la Formule 1, et ça m’a même un peu surpris. J’ai été aussi surpris de ce besoin d’avoir un volant entre les mains. Même si j’avais deux week-ends libres à la maison, je préparais une course de karting ou autre chose parce que j’avais besoin de conduire. »

« Donc, après avoir terminé le Dakar, j’avais cette possibilité de revenir en Formule 1. J’ai envisagé d’autres séries, mais je pense que la Formule 1 était la seule assez saine après la pandémie pour être sûr de pouvoir avoir un championnat compétitif, des courses et des week-ends avec une certaine normalité. C’était donc la motivation derrière ce retour, et l’amour de la course et de la Formule 1. »

« Honnêtement la quantité de joie et d’excitation est probablement plus élevée que ce que j’avais prévu, je profite vraiment de chaque tour là-bas. Et j’apprécie la préparation, j’apprécie les réunions sur les réglages de la voiture - j’apprécie des choses qui, avant, étaient la pire partie du week-end. Maintenant, je suis vraiment en train d’apprécier même ça du week-end. Je suis donc surpris de cela, car vous ne pouvez pas prévoir ce que vous allez ressentir à votre retour. »

Pourtant malgré tout ce plaisir, le constat est clair pour Fernando Alonso : les résultats sont très décevants, surtout en comparaison de son coéquipier Esteban Ocon qui le domine jusqu’à présent.

Alors, Fernando Alonso a-t-il sous estimé l’ampleur de la tâche ?

« Peut-être que j’ai trouvé ça un peu plus difficile que ce que j’avais prévu. Ce n’est pas que je considérais comme acquis que les résultats venaient automatiquement. Je savais que la préparation était nécessaire et que les heures dans le simulateur et les tests dans une voiture 2018 à Bahreïn et à Abu Dhabi étaient nécessaires, donc j’ai anticipé cela, mais je lutte toujours pour maximiser le potentiel de la voiture. »

Est-ce la faute d’Alonso ou de son Alpine ? L’Espagnol a une petite idée...

« Je pense que cela a quelque chose à voir avec la philosophie de Renault/Alpine aussi. La plupart des pilotes qui sont venus ici, dans leur première année, ils ont eu des difficultés. Donc il y a quelque chose qui… nous pensons avoir une idée de la cause, mais il faut peut-être plus de temps. Je pensais qu’en trois ou quatre courses je serais à 100%, et je suppose que ça va prendre huit ou neuf courses. »

Mais finalement, peu importe si Fernando Alonso souffre autant en 2021. Cette année est pour lui une année de réapprentissages, avant le vrai objectif, pour le nouveau règlement de l’an prochain.

« C’est la raison, exactement, pour laquelle je suis revenu cette année. Ma plus grande motivation était le nouveau règlement, mais il a été reporté, et revenir immédiatement en 2022 était un plus grand défi, je pensais, pour s’adapter rapidement à tout. »

« Donc, 2021 est une saison où nous voulons réaliser de grandes choses, mais en même temps, nous devons préparer l’équipe pour la grande chose qui peut arriver à l’avenir. »

« Si nous sommes en position de nous battre pour le championnat, espérons-le en 2022, ou 2023 ou 2024 ou n’importe quand, nous devons être prêts en tant qu’équipe à prendre cette pression, dans certains des moments cruciaux de la course, et avoir une méthodologie pour réagir dans certains de ces moments stressants. Nous essayons de faire cela en parallèle de la campagne 2021. »

Sent-il donc Alpine prête, au niveau des écuries de pointe, comme celles que Fernando Alonso a connues durant sa riche carrière ?

« C’est prêt à 90%, il y a des choses que vous devez toujours améliorer. Nous avons vu cela, même dans les meilleures équipes maintenant comme Mercedes ou Red Bull, je me souviens qu’un des arrêts aux stands de Mercedes en Allemagne était de 30 secondes - le fameux arrêt. »

« Donc il y a des choses que vous devez rater d’une certaine manière au cours d’un week-end ou d’un championnat pour apprendre ; ces choses qui se produisent et ensuite vous faites de petits changements dans cette structure et cette organisation, pour être meilleur la prochaine fois. »

« Nous ne faisons pas trop d’erreurs déjà, donc je pense que l’équipe est en assez bonne forme, mais il y a toujours des choses que nous apprenons chaque week-end, et nous faisons mieux pour le prochain. »

Alpine F1 Team - Renault

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