’Voiture bélier’, ’rage au volant’ : peu de soutiens pour un Verstappen qui s’excuse
"S’il l’a fait sous le coup de la colère, c’est inacceptable"

Max Verstappen n’a pas beaucoup d’alliés pour le défendre après son geste d’hier lors du Grand Prix d’Espagne, où il est allé percuter volontairement la Mercedes F1 de George Russell. Le pilote Red Bull vient d’ailleurs de présenter ses excuses via ses réseaux sociaux.
Le Néerlandais, qui a cédé sa position au Britannique à la demande de son équipe, a eu un geste "incompréhensible" selon Toto Wolff, le directeur l’équipe allemande.
A la télévision autrichienne, Wolff a été plus cinglant : "Si c’était de la rage au volant, alors ce n’est pas bon. C’était comme certains chauffeurs de taxi à Rome ou à Naples, qui deviennent fous dans les embouteillages. S’il l’a fait sous le coup de la colère, c’est inacceptable."
Russell, qui ne s’entend pas bien avec son rival, a réagi avec modération, concluant que Verstappen n’était peut-être pas un bon modèle pour les enfants.
"Je lui apporterai des mouchoirs la prochaine fois," avait rétorqué Verstappen.
"Il a utilisé sa voiture comme un bélier," a déclaré Alex Wurz, qui, avec Russell, est directeur de l’Association des pilotes de Grand Prix.
Certains pensent que Verstappen a effectué cette manœuvre – laisser Russell se ranger juste à côté avant de le pousser – pour illustrer précisément ce que le pilote britannique avait fait dans le virage 2 après l’intervention de la voiture de sécurité.
"Je n’ai rien à dire," a répondu Verstappen lorsqu’on l’a interrogé à ce sujet. "J’ai été pénalisé à juste titre pour cette manœuvre et je n’ai rien d’autre à ajouter."
Il a toutefois ajouté qu’il n’avait pas l’intention d’en parler à Russell. "Dans la vie, il ne faut pas trop regretter les choses. Parce qu’on ne vit qu’une fois."
Alors que Christian Horner peinait hier à justifier l’action de Verstappen, préférant évoquer une clarification en interne (à lire ici), comme on pouvait s’y attendre, le Dr Helmut Marko, conseiller de Red Bull, a défendu son pilote. Mais timidement...
"L’émotion était à son comble pendant toute cette situation. Cela fait partie de la course. Honnêtement, je pense que notre plus gros problème réside dans les normes de pilotage, ce qui est autorisé et ce qui ne l’est pas, ce qui n’est pas très naturel. C’est assez frustrant, et cette frustration se reflétait dans son style de pilotage. Je préfère ne pas entrer dans les détails."
Même les médias néerlandais peinent ce matin à excuser leur pilote.
La chaine NOS n’a clairement pas approuvé les actions du pilote Red Bull : "Cette attitude ne convient pas à Verstappen. D’une main de fer, il a dicté la Formule 1 ces dernières années. Ce pilote ne saura-t-il jamais se contenter d’une deuxième ou d’une troisième place ? Pendant la course, son esprit combatif a refait surface, même si le coup de coude donné à Russell semblait davantage relever de la mentalité d’un mauvais perdant."
Verstappen vient donc de présenter ses excuses pour son comportement d’hier, via son compte Instagram.
"Nous avions une stratégie passionnante et une bonne course à Barcelone, jusqu’à l’intervention de la voiture de sécurité."
"Notre choix de pneus jusqu’au bout et quelques manœuvres après le redémarrage de la voiture de sécurité ont alimenté ma frustration, ce qui a conduit à une manœuvre qui n’était pas la bonne et qui n’aurait pas dû avoir lieu."
"Je donne toujours tout pour l’équipe et les émotions peuvent être fortes. On gagne parfois ensemble, on perd parfois ensemble. Rendez-vous à Montréal."
Reste à savoir ce que la FIA peut faire car un pilote frustré capable d’une telle manœuvre peut faire l’objet d’une enquête complémentaire pour violation du Code Sportif International.
Ralf Schumacher brandit la théorie du complot
Et si tout cela était calculé par Verstappen ? C’est la théorie du complot de Ralf Schumacher. Vous la verrez peut-être circuler sur les réseaux sociaux alors nous l’évoquons ici.
Le Néerlandais s’est présenté au GP d’Espagne sur fond de rumeurs selon lesquelles une perte de la troisième place au classement des pilotes d’ici la fin juin pourrait déclencher une clause de sortie de son contrat Red Bull.
Ralf Schumacher avance donc ceci : Verstappen aurait pu délibérément orchestrer cette pénalité pour perdre des points, prendre une suspension de GP et se rapprocher de la clause de résiliation de contrat dont il est question.
"Il faut être attentif aux raisons pour lesquelles de telles choses se produisent et pourquoi il écope d’une pénalité aussi inutile. Nous sommes au courant de cette clause. C’est une phase critique pour lui."
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