Todt revient sur Abu Dhabi 2021, le dernier GP de son mandat
Ce qu’il a pu faire et n’a pas pu faire...
Abu Dhabi 2021 : ce Grand Prix résonne toujours de manière très particulière pour les médias et les fans de Formule 1 puisque son déroulement final a été l’objet de vives tensions et de vives critiques pour sa gestion par le directeur de course de l’époque, Michael Masi.
Si la FIA, sous la nouvelle présidence de Mohammed Ben Sulayem, a reconnu que l’Australien n’avait pas suivi le règlement à la lettre, faisant passer le titre mondial de la tête de Lewis Hamilton à celle de Max Verstappen en une seule décision, c’était encore Jean Todt qui était aux manettes pour quelques jours encore.
Le journal L’Equipe a interrogé le Français sur cette affaire qui peut apparaitre comme une casserole pour lui...
"Remettons les choses au clair. Déjà, pendant toute la durée de mon mandat, je ne suis jamais intervenu sur une décision prise par les commissaires sportifs," se défend Todt.
"Et j’ai tout le temps choisi des gens qui avaient le maximum d’expertise. Ensuite, quand le pauvre Charlie Whiting a disparu à la veille du Grand Prix d’Australie, il a fallu trouver une solution immédiate et Michael a été nommé. J’ai placé le meilleur ami et adjoint de Charlie, Herbie Blash, à ses côtés pour l’épauler. Et j’y ai ajouté Laurent Mékies."
"Michael a produit durant ces années un travail impeccable. Il y a eu ce Grand Prix à la dernière course où il a pris des décisions avec ses équipes que je ne pouvais que respecter. Vous ne pouvez pas en douter car ce jour-là, il se trouve que j’étais filmé par Canal+ en train de regarder la course."
"On me voit y répondre aux appels de Toto Wolff et Christian Horner pour leur dire que seuls les commissaires sont décisionnaires."
"Dans un premier temps, Mercedes voulait faire appel de cette décision. Et puis, au fil des quelques jours qui restaient avant mon départ, je me suis assuré qu’il y ait une analyse détaillée de tout ce qui s’était passé et que ce soit consigné dans un rapport."
"Voilà ce que j’ai légué à mon successeur, mais en maintenant Michael à son poste et en lui laissant la chance de se défendre et d’expliquer ce qu’il avait fait. Je ne l’ai pas viré. Et je n’ai pas été informé ensuite des décisions prises par mon successeur."
Et lorsque Ben Sulayem a joué la provocation avec un retour possible de Michael Masi, s’il juge qu’il serait bon pour la FIA, Todt répond : "Il fait ce qu’il veut."
"Je remarque juste que depuis le départ de Michael, toute l’organisation a été bouleversée. C’est un très bon professionnel. Un championnat, cela peut se perdre à la dernière course."
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