Sportif, Norris a laissé passer Sainz sans consigne d’équipe au Brésil

Car il se disait juste foutrement trop lent…

Par Alexandre C.

18 novembre 2019 - 16:48
Sportif, Norris a laissé passer (...)

McLaren a vécu un Grand Prix du Brésil marquant pour l’équipe, avec le premier podium depuis le Grand Prix d’Australie 2014. Parti dernier, Carlos Sainz, sur une stratégie à un seul arrêt, est remonté jusqu’à la 3e place au terme d’une course sensationnelle.

Lando Norris partait lui dans le top 10 et avec le libre choix des pneus (suite à la pénalité de Charles Leclerc). Pour autant, il n’a terminé que 8e.

Au 51e tour de piste, le rookie anglais a ouvert la porte à son coéquipier, sans que l’équipe ne lui en donne l’ordre. Un signe de l’excellente entente qui règne entre les deux pilotes maison.

Avant de s’effacer, Lando Norris demanda tout de même à son ingénieur de piste Will Joseph : « Est-ce que je me bats durement ou non pour cette position ? »

« Pas trop durement contre Carlos, mais nous courons contre d’autres voitures jusqu’à l’arrivée » a répondu Joseph à son pilote.

Lando Norris a finalement ouvert le passage à son coéquipier au premier virage, dans les S de Senna.

Juste après l’arrivée, Will Joseph a rendu hommage à l’esprit d’équipe de Lando Norris : « C’est un résultat formidable, ce que tu as fait avec Carlos a immensément aidé pour obtenir le résultat de Carlos, et nous l’avons tous noté. »

« Je n’avais pas le choix, je l’ai fait parce que j’étais foutrement lent » a alors répondu Norris. « Ce n’est pas de votre faute, je dois juste mieux faire, c’est tout. »

« Tu n’étais pas foutrement lent » a alors répondu Joseph, « les durs étaient juste vraiment difficiles à gérer ici. »

Effectivement, Lando Norris a quelque peu subi la stratégie de McLaren : il a chaussé des durs bien peu efficaces, tandis que Carlos Sainz ne les a jamais passés.

« J’ai eu deux bons tours avec les durs sans trop pousser, puis ensuite j’étais juste très lent » expliquait Norris avec le recul.

« C’était mon plus gros problème. Je ne sais pas ce qu’il se passait. Les durs n’ont juste pas fonctionné avec la voiture et les conditions de piste. Donc j’ai franchement reculé dans la hiérarchie, ça m’a coûté beaucoup de temps dans les derniers relais, quand le chaos a commencé. »

Lando Norris en veut-il à son équipe pour la stratégie pneumatique ?

« Je suis heureux de la décision prise parce qu’il nous restait encore beaucoup de distance à parcourir. Nous ne pensions pas que les médiums dureraient jusqu’à la fin. Donc nous avons fait ce que nous pensions juste. Mais les durs ne sont juste pas rentrés dans la bonne fenêtre de fonctionnement, j’ai souffert tout le long avec peu d’adhérence. »

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