Sainz le promet, il sera ’à la hauteur’ cette année

A-t-il le potentiel d’un champion du monde ?

Par Franck Drui

15 février 2023 - 14:34
Sainz le promet, il sera 'à (...)

Carlos Sainz n’aborde pas la saison 2023 comme le favori chez Ferrari, cette étiquette étant plutôt collée à Charles Leclerc qui s’en est mieux sorti que lui avec la F1-75 l’année dernière.

Cependant l’Espagnol a progressé tout au long de la saison passée pour enfin avoir les bonnes sensations avec ces F1 à effet de sol. De quoi démarrer du bon pied cette année et recoller aux performances de son équipier ? Ou faudra-t-il tout recommencer ?

"J’espère que non ! Je suis optimiste à ce stade de la saison, mais le processus d’adaptation devrait être plus rapide cette année car la voiture est une évolution de la saison dernière. À la fin de l’année dernière, j’étais très proche de la limite de la voiture, j’étais à un bon niveau, donc j’espère pouvoir continuer là où je me suis arrêté. J’espère aussi que la voiture sera mieux adaptée à mon style de pilotage et que je pourrai mieux m’y adapter, avec un meilleur début de saison. C’est le but et c’est ce que j’espère."

Que doit-il améliorer pour se battre pour le championnat du monde ?

"Je me sens évidemment plus confiant après l’an dernier. Je me sens plus capable, mieux préparé. Je sais que je peux me battre dans les hautes sphères du classement, je sais ce que j’ai à faire et je me sens prêt. Mais je dis toujours la même chose. Tout le monde veut gagner, tout le monde est prêt. Ce qui compte c’est l’après. Une fois la saison commencée, comment rester fidèle à ses ambitions et ses objectifs à court terme ?"

"Quant à mes points d’amélioration, évidemment je ne les rendrai pas publics et je ne donnerai pas de détails à leur sujet car c’est très personnel dans l’esprit des pilotes. Mes ingénieurs les connaissent. Les gens autour de moi les connaissent. J’ai été assez ouvert à ce sujet, j’y travaille et nous verrons comment ça se passe."

Il se sent "à la hauteur" pour viser le titre

Ferrari vise clairement le titre cette année, ce qui n’était pas l’objectif affiché avant le début de la saison 2022. Se sent-il prêt à démarrer la saison avec cette pression cette fois clairement mise sur lui, son équipier et toute l’équipe ?

"Je me sens confiant pour être à la hauteur. L’année dernière, j’ai terminé la saison avec des idées claires sur ce que je voulais améliorer et où je voulais progresser dans certains domaines. En tant que pilote, j’ai beaucoup travaillé cet hiver pour arriver à cette saison préparé de la meilleure façon possible, je suis convaincu que je peux être un meilleur pilote."

"L’année dernière, j’ai eu quelques succès, des poles, une victoire et c’est vrai que ce n’était pas une saison facile, mais j’ai eu un bon feeling quant à ce que j’ai fait. Et je n’étais peut-être pas au meilleur de moi-même avec la voiture. Donc, je sais que dès que j’aurai trouvé mon rythme cette année et une bonne fenêtre dans la voiture, je pourrai faire de très belles choses. Donc, vous pouvez imaginer que je suis excité par ce qui va arriver, ce qui peut arriver cette année et ce que je peux faire en tant que pilote."

A-t-il travaillé avec l’équipe pour adapter la voiture à son style de pilotage ?

"Nous avions une voiture qui demandait un style de conduite très spécifique. Même dans ces moments-là, je me suis adapté et j’ai réussi - un peu trop tard à mon goût - mais je me suis adapté. Cette année encore, l’objectif est de mieux démarrer et de s’adapter à n’importe quelle voiture."

Il y a évidemment eu aussi beaucoup de travail en simulateur.

"En ce qui concerne le simulateur, j’ai fait 4/5 grosses séances et généralement on fait une centaine de tours par simulation. La préparation s’est bien déroulée, non seulement dans le simulateur, mais nous avons également eu de nombreuses réunions avec les ingénieurs. En gros, je vis à Maranello depuis la deuxième semaine de janvier, j’ai commencé à m’impliquer avec les ingénieurs à Maranello un peu plus tôt que les années précédentes. Il est clair dans notre esprit que nous voulons nous améliorer. Ça a été une bonne pause hivernale pour nous, sans problèmes. Maintenant, nous devons exécuter le plan que nous avons en tête pour Bahreïn."

Les séances de simulation ont-elles révélé quelque chose de nouveau sur le comportement de la voiture ?

"Non. Il n’y aura pas de grandes différences sur ces voitures. Pour moi, les voitures ne sont qu’une évolution de l’année précédente. Évidemment, tous les aspects que vous souhaitez améliorer sont liés à la voiture de l’année dernière. Le nouveau plancher relevé a pour effet de ralentir la voiture, mais tout le monde a travaillé dur pendant l’hiver pour améliorer ou compenser la perte que ce changement de plancher entraîne. Il est vrai que les règles sont très restrictives et ne permettent pas aux ingénieurs de travailler beaucoup sur les voitures. Mais la voiture dans le simulateur semble proche de celle de l’année dernière. Déjà en piste à Fiorano, même si j’ai fait que deux tours un peu poussés, ça me semble très proche. Donc je ne m’attends pas à de grandes différences en ce qui concerne la maniabilité ou la sensation de la voiture."

Le marsouinage sera-t-il toujours un problème ?

"Après l’expérience de l’année dernière, vous n’êtes jamais sûr à 100% du marsouinage. C’est un phénomène tellement étrange ou difficile à contrôler. Nous verrons quand nous roulerons à Bahreïn si nous le gardons sous contrôle. Parce qu’il fait désormais partie de ces voitures et même si les règles de la FIA devraient aider, on n’est jamais sûr à 100%. Tout peut arriver avec ces voitures."

Le principal changement finalement, ce n’est pas le patron ? Comment évolue sa relation avec Frédéric Vasseur jusqu’à présent ?

"Jusqu’ici, tout va bien. Évidemment, ça ne fait pas si longtemps, moins de deux mois, qu’il est là. Les deux pilotes, ce n’est pas sa priorité. Vous imaginez à quel point il est complexe de rencontrer plus d’un millier de personnes, de comprendre le fonctionnement de l’équipe, sans même avoir eu l’occasion de courir ensemble. Nous devons donner du temps à Fred, mais évidemment il a déjà commencé à regarder ce qui n’allait pas. Je respecte vraiment ce que Fred a fait par le passé avant de venir chez Ferrari, je suis sûr qu’il nous donnera des éléments pour nous améliorer et progresser en allant dans la bonne direction."

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