Sainz est surpris de voir McLaren dominer Renault au classement

Sur le plan de la performance pure, les écarts restent proches

Par Alexandre C.

25 juillet 2019 - 20:06
Sainz est surpris de voir McLaren (...)

A la faveur de performances solides comme régulières, McLaren dispose d’une avance de 21 points sur Renault au classement des constructeurs, avant ce week-end de Grand Prix à Hockenheim.

Ancien pilote de la maison jaune, Carlos Sainz court aujourd’hui pour McLaren et a amassé 38 des 60 points de l’équipe.

Quand il a rejoint l’équipe de Woking cette saison, l’Espagnol s’attendait-il à battre Renault ?

« Non. Chez Renault, il y avait une bonne tendance à la suite de la saison dernière, et nous avons fini la saison de manière assez solide. Mais McLaren, à Abu Dhabi l’an dernier, était à plus de cinq dixièmes derrière en qualifications, presque chaque samedi. En course, de même, il était difficile de voir Fernando ou Stoffel se battre, car ils se battaient à l’arrière – plus que Nico et moi. Il était très difficile de prévoir que cette année, à ce stade, nous serions devant. »

« Mais je ne pense pas que nous soyons devant. Nous sommes devant au classement des constructeurs, mais nous sommes très proches sur le plan de la performance, et cela rend les batailles assez amusantes, comme à Silverstone, au Red Bull Ring, au Paul Ricard, et nous sommes heureux de nous battre contre une équipe comme Renault. L’objectif, dans les deux écuries, est de continuer à progresser, ensemble, vers le sommet. Je ne regarde pas trop ce que fait Renault, mais il faut continuer à avancer, à observer Mercedes, Red Bull, Ferrari, essayer de combler ce retard. »

Carlos Sainz a réussi à finir 8e et 6e des deux dernières courses… tout en partant 19e et 13e ! Si en rythme de course sa performance est solide, ne doit-il pas vraiment hausser le ton en qualifications, surtout face à Lando Norris ?

« Oui, c’est un bon point, je ne suis pas totalement heureux de mes qualifications. Course par course, ce serait très facile de trouver trois ou quatre samedis lors desquels j’ai été affecté par des problèmes qui n’étaient pas de mon fait. Mais ce qui est important, c’est la vitesse que je sens avoir dans la voiture. Chaque fois que j’y monte, je peux sentir si j’ai extrait le maximum de la voiture, je sens que je comprends la voiture, je sens que je suis rapide à chaque fois que j’y grimpe, mais ensuite, des circonstances, en qualifications, se présentent toujours sur un tour, et alors, ce sont toutes vos qualifications qui semblent mauvaises ; mais ce qui est important, c’est de sentir cette vitesse, de se sentir à l’aise dans la voiture et je peux le prouver le dimanche, car en course, ça se passe très bien. »

Carlos Sainz a-t-il une recette magique pour terminer régulièrement « meilleur des autres » en milieu de grille ?

« Il n’y a pas de secret aujourd’hui. Et si j’en trouve un, je le garderai secret ! C’est un mélange de tout : le dur labeur abattu par l’équipe, pour créer un package assez bon pour faire ce que nous faisons en dimanche de course. Nous avons aussi de bonnes stratégies le dimanche. De bons départs, un bon rythme, un bon développement. De nos jours, la bataille en milieu de grille est si serrée, qu’il faut tout réussir à la perfection, être très bons dans tout, et cette année, nous avons été très bons dans presque tout. C’est pourquoi nous menons cette bataille. Nous n’avons pas eu la 4e voiture la plus rapide à chaque week-end de course, mais d’une façon ou d’une autre, nous avons réussi à signer de bons résultats. Et en milieu de grille, ce qui est important, c’est de nous éloigner un peu de ce milieu de grille justement, de voir si l’équipe peut continuer à progresser, à se détacher du milieu de grille. »

« Cette année, ce sera presque impossible à faire. Il s’agit plus de penser au futur. »

Sur le plan opérationnel, l’arrivée de l’ancien de Porsche, Andreas Seidl, aujourd’hui directeur de l’écurie McLaren en F1, a-t-elle aussi amélioré la situation ?

« Les résultats de cette année arrivent vraiment grâce au travail de l’an dernier, à tout le développement mené durant la deuxième moitié de saison, quand l’équipe a décidé d’arrêter de développer la voiture de 2018 pour comprendre pourquoi elle était si mauvaise ; et ensuite, une fois ce travail fait, durant les premiers mois de l’hiver, jusqu’en mars, le travail d’Andreas – il le fait très bien – est d’analyser totalement la situation à l’usine, il dispose donc d’une vue complète sur ce qui peut être amélioré. C’est plus un projet de moyen ou long terme. Il a bien avancé et commencera à avoir une grosse influence dans les mois à venir, mais il faut lui donner du temps. Dans un environnement qui compte 600 à 800 personnes aujourd’hui, comme chez McLaren, pour mettre en place tout changement et sentir ses effets, il faut des années, des mois, et cela prendra donc du temps bien sûr. »

McLaren F1

Recherche

Info Formule 1

Photos

Vidéos