Présentation du Grand Prix d’Autriche 2021
Le Red Bull Ring accueille la F1 une deuxième semaine consécutive
On prend les mêmes et on recommence ! Après le Grand Prix de Styrie disputé sur le Red Bull Ring, c’est désormais le Grand Prix d’Autriche que le peloton de la Formule 1 va disputer ce week-end.
Le tracé reste le même, seuls les composés pneumatiques changent, puisque c’est une gamme plus tendre qui est choisie par Pirelli pour cette deuxième course sur le circuit autrichien.
Les risques de pluie sont pour l’instant très important sur l’ensemble du week-end (entre 55 et 75% de risque de pluie), mais on a vu la semaine dernière qu’ils ne sont pas garants de réelles averses, la piste étant restée sèche tout le week-end.
Le tracé
Il ne s’agit pas du tracé le plus court de la saison, ni du plus rapide, mais de celui qui est effectué en un temps le plus court. L’an dernier, Valtteri Bottas a signé la pole position en 1’03"130, soit une moyenne de près de 247 km/h. Cela en fait l’un des circuits les plus rapides.
Il fait un peu plus de 4 kilomètres et ne comporte que 8 virages, ce qui est aussi un record sur la saison. Après la ligne droite de départ, un virage en 4e mène sur une ligne droite courbée qui se passe largement à fond, avant une épingle qui mène sur une autre ligne droite.
Ces trois lignes droites auront une zone de DRS cette saison, et chaque zone aura d’ailleurs son propre point de détection. Après un nouveau virage en seconde, il y a un double gauche en appui, et un long gauche-droite qui ramène vers les deux dernières courbes, dont la particularité est d’avoir un carrossage inversé. Si la première des deux est légèrement incurvée vers l’extérieur, la deuxième l’est vers l’intérieur et permet une arrivée très rapide dans la ligne droite des stands.
Côté moteur
Le rapide Red Bull Ring impose de sévères contraintes sur les freins et le groupe propulseur. D’une longueur de 4326 mètres, le tour est majoritairement composé de courbes fluides et rapides entrecoupées de virages lents qui requièrent une bonne traction. Les pilotes le bouclent en un peu moins de soixante-dix secondes, le temps le plus court de l’année.
T1 – Une longue ligne droite en ascension qui met le groupe propulseur sous pression avec un premier virage à droite assez rapide et périlleux à son terme.
T2 – La piste ondule sur sa plus longue ligne droite précédant l’important freinage en amont du deuxième virage.
T3 – Une nouvelle ligne droite qui descend relativement rapidement vers le troisième virage, dont le dévers offre un défi intéressant aux concurrents.
T8 – Cette courbe s’aborde à plein régime vers le virage 8. Si les virages 7 et 8 sont rapides et relativement faciles à négocier, il faut réussir à maintenir sa vitesse sur cette portion pour garder un rythme élevé dans la ligne droite suivante.
Le circuit se compose de quatre longues lignes droites, la plus grande mesurant 800 mètres entre les deux premiers virages. Le moteur à combustion interne sera donc à plein régime sur plus de 60 % du tour, un chiffre similaire à Spa et à Monza.
Les lignes droites offrent au MGU-H de nombreuses opportunités pour récupérer de l’énergie et la stocker dans la batterie. Sur un tour d’environ 70 secondes, 46 (soit 65 % du tour) sont passées à pleine charge.
Il n’y a que sept virages au Red Bull Ring, limitant ainsi la récupération d’énergie au freinage pour le MGU-K. Les ingénieurs le configureront pour suralimenter le moteur et optimiser l’utilisation du peu récolté.
L’altitude est l’un des nombreux défis autrichiens. Le circuit se situe à 700 mètres au-dessus du niveau de la mer, une hauteur semblable à Interlagos, créant une densité d’oxygène dans l’air inférieure à 7 %. Le rythme de rotation du turbo sera alors bien plus élevé afin de produire un niveau identique de puissance et compenser la faible pression ambiante. Sur la majorité du tour, celui-ci sera proche des 100 000 tr/min, soit 1700 rotations par seconde.
Les forces en présence
La première course disputée sur ce tracé dimanche a donné lieu à un récital de Red Bull, avec un rythme nettement plus élevé que Mercedes F1. Avec des pneus plus tendres et un tracé similaire, l’avantage pourrait être de nouveau dans le clan autrichien ce week-end.
Finalement, la pluie pourrait être la plus grande alliée de Hamilton en rebattant les cartes, alors que Verstappen sera de nouveau le favori pour la victoire. Derrière, on peut s’attendre à une lutte serrée entre leurs équipiers respectifs, Valtteri Bottas et Sergio Pérez.
Dans le peloton, McLaren a affiché un niveau proche des top teams lors de certaines phases de la course - même si Norris a terminé à un tour - et sera favorite pour aller chercher de gros points. Ferrari sera à surveiller, tout comme AlphaTauri, qui avait un potentiel bien plus important que l’unique point ramené dimanche.
Les vainqueurs du Grand Prix d’Autriche et de Styrie
Année | Circuit | Vainqueur | Équipe - Moteur |
---|---|---|---|
1963 | Zeltweg | Jack Brabham | Brabham-Climax |
1964 | Zeltweg | Lorenzo Bandini | Ferrari |
1970 | Österreichring | Jacky Ickx | Ferrari |
1971 | Österreichring | Joseph Siffert | BRM |
1972 | Österreichring | Emerson Fittipaldi | Lotus-Ford |
1973 | Österreichring | Ronnie Peterson | Lotus-Ford |
1974 | Österreichring | Carlos Reutemann | Brabham-Ford |
1975 | Österreichring | Vittorio Brambilla | March-Ford |
1976 | Österreichring | John Watson | Penske-Ford |
1977 | Österreichring | Alan Jones | Shadow-Ford |
1978 | Österreichring | Ronnie Peterson | Lotus-Ford |
1979 | Österreichring | Alan Jones | Williams-Ford |
1980 | Österreichring | Jean-Pierre Jabouille | Renault |
1981 | Österreichring | Jacques Laffite | Ligier-Matra |
1982 | Österreichring | Elio De Angelis | Lotus-Ford |
1983 | Österreichring | Alain Prost | Renault |
1984 | Österreichring | Niki Lauda | McLaren-TAG |
1985 | Österreichring | Alain Prost | McLaren-TAG |
1986 | Österreichring | Alain Prost | McLaren-TAG |
1987 | Österreichring | Nigel Mansell | Williams-Honda |
1997 | A1-Ring | Jacques Villeneuve | Williams-Renault |
1998 | A1-Ring | Mika Häkkinen | McLaren-Mercedes |
1999 | A1-Ring | Eddie Irvine | Ferrari |
2000 | A1-Ring | Mika Häkkinen | McLaren-Mercedes |
2001 | A1-Ring | David Coulthard | McLaren-Mercedes |
2002 | A1-Ring | Michael Schumacher | Ferrari |
2003 | A1-Ring | Michael Schumacher | Ferrari |
2014 | Red Bull Ring | Nico Rosberg | Mercedes |
2015 | Red Bull Ring | Nico Rosberg | Mercedes |
2016 | Red Bull Ring | Lewis Hamilton | Mercedes |
2017 | Red Bull Ring | Valtteri Bottas | Mercedes |
2018 | Red Bull Ring | Max Verstappen | Red Bull-Renault |
2019 | Red Bull Ring | Max Verstappen | Red Bull-Honda |
2020 | Red Bull Ring | Valtteri Bottas | Mercedes |
2020 | Red Bull Ring (Styrie) | Lewis Hamilton | Mercedes |
2021 | Red Bull Ring (Styrie) | Max Verstappen | Red Bull-Honda |
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