Participer à des EL1, une bonne école pour la F1 ?

Latifi en dit plus sur ce sujet

Par Alexandre C.

9 mai 2020 - 16:22
Participer à des EL1, une bonne (...)

Williams est une des équipes – pour des raisons sportives mais aussi financières – qui consentent le plus à offrir des EL1 à des jeunes pilotes non-titulaires. Ainsi, Roy Nissany devrait disputer trois séances d’EL1 cette saison (c’est ce que prévoyait son contrat avant la crise du coronavirus du moins).

Mais pour un pilote concourant en parallèle en F2, jongler entre la Formule 1 et son antichambre n’est pas chose aisée, en particulier lorsque les séances se suivent de près… Nicholas Latifi a expérimenté ces situations l’an dernier, et il estime tout de même que cela fut, pour lui, une expérience bénéfique.

« C’est un défi en soi. Vous n’avez pas autant de tours à faire que cela, et vous remplacez le pilote habituel. Vous devez peser les risques que vous prenez par rapport aux récompenses éventuelles. Vous essayez de montrer à l’équipe ce dont vous êtes capable, sans prendre de risques inutiles qui pourraient nuire au programme des pilotes. »

« A Montréal par exemple, sur un circuit urbain, je ne vais pas pousser aussi fort que sur un circuit comme le Paul Ricard, où il faut vraiment y aller pour heurter le mur. »

Le pilotage d’une F1 est-il vraiment si différent que de celui d’une F2 selon Nicholas Latifi ?

« Les voitures de Formule 1 sont aujourd’hui si rapides, même par rapport à la Formule 2, qui est la voiture la plus rapide que l’on puisse conduire en-dessous de la F1. »

« Je suis cependant satisfait de la progression que j’ai eue, et j’étais également heureux de conduire sous la pluie pendant un certain temps au Brésil, car je n’avais jamais conduit les F1 actuelles sur le mouillé. C’est extrêmement important et c’est un grand avantage avant la nouvelle saison. »

Le timing est une donnée très complexe à gérer dans ces situations : au Paul Ricard comme à Spa, moins d’une demi-heure séparait les EL1 des qualifications de la F2…

« Il est difficile de se réhabituer à la voiture F2 - c’est plus difficile qu’il n’y paraît de l’extérieur. Je pense que seuls les pilotes qui ont eu cette expérience peuvent en témoigner. »

« La première chose à laquelle il faut s’habituer, ce sont les différences ergonomiques. Tout de suite, même en conduisant la voiture, votre siège est différent, votre ceinture est différente, le volant est différent, les pédales sont différentes. »

« Plus je le faisais, plus cela m’aidait. En fin de compte, j’ai eu l’impression de m’adapter aussi bien qu’on aurait pu s’y attendre. »

« Je sens que j’ai appris de chacune de ces expériences. Par exemple, au Paul Ricard, j’ai senti que je ne m’adaptais pas assez bien aux virages à grande vitesse lorsque je suis revenu à la Formule 2.

« Je m’attendais à ne pas avoir beaucoup d’adhérence et je me suis dit qu’il fallait vraiment laisser une marge. Mais plus je le faisais, plus ça m’aidait. En fin de compte, j’ai eu le sentiment de m’être adapté aussi bien qu’on aurait pu s’y attendre. »

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