Officiel : Alonso prend 20 secondes de pénalité et perd 2 places
Il recule de la 6e à la 8e place au GP d’Australie

Les commissaires sportifs de la FIA ont jugé coupable Fernando Alonso d’un geste antisportif envers George Russell en fin de Grand Prix en Australie.
Le pilote Aston Martin F1 a écopé de 20 secondes de pénalité pour avoir ralenti de manière dangereuse devant le pilote Mercedes F1, qui est parti à la faute dans les graviers et a tapé un mur en conséquence.
Avec cette pénalité, l’Espagnol perd deux places au profit de son équipier, Lance Stroll, et Yuki Tsunoda. Il passe donc de la 6e à la 8 place à Melbourne
Explication des commissaires sportifs
"Les commissaires ont entendu le pilote de la voiture 63 (George Russell), le pilote de la voiture 14 (Fernando Alonso), les représentants des équipes et les données système, vidéo, télémétrie, radio d’équipe, preuves vidéo embarquées et télémétrie fournis par les deux équipes."
"La voiture 63 s’est crashée à la sortie du virage 6 au tour 57. Les commissaires ont largement examiné la situation qui s’est produite avant l’accident. La voiture 63 suivait la voiture 14 d’environ 0,5 secondes alors que les voitures approchaient du virage 6. Alonso a expliqué aux commissaires sportifs qu’il avait l’intention d’aborder le virage 6 différemment, en soulageant plus tôt et avec moins de vitesse dans le virage, pour obtenir une meilleure sortie. Russell a expliqué aux commissaires sportifs que, d’après sa perspective, la manœuvre d’Alonso était erratique, l’a pris par surprise et l’a amené à se rapprocher de manière inhabituellement rapide, et avec l’appui inférieure qui en résulte dans le virage, il a perdu le contrôle et s’est crashé à la sortie du virage. Il n’y a eu aucun contact entre les voitures."
"La télémétrie montre qu’Alonso a relâché l’accélérateur un peu plus de 100 m plus tôt que pendant le reste de la course. Il a également freiné très légèrement à un point où il ne freinait généralement pas (même si la quantité de frein était si légère que ce n’était pas la principale raison du ralentissement de sa voiture) et il a rétrogradé à un moment où il n’avait jamais l’habitude de le faire. Il a ensuite de nouveau rétrogradé et a accéléré jusqu’au virage avant de soulager encore une fois pour prendre le virage."
"Alonso a expliqué que même si son plan était de ralentir plus tôt, il s’est légèrement trompé et a dû prendre des mesures supplémentaires pour se relancer. Néanmoins, cette manœuvre a créé une vitesse de rapprochement considérable et inhabituelle entre les voitures."
"En examinant la question, les commissaires se sont concentrés uniquement sur le libellé du règlement qui stipule : ’À aucun moment, une voiture ne peut être conduite inutilement lentement, de manière irrégulière ou d’une manière qui pourrait être considérée comme potentiellement dangereuse pour les autres pilotes’ (Article 33.4)."
"Plus précisément, dans ce cas, les commissaires n’ont pas considéré les conséquences de l’accident. De plus, les commissaires ont estimé qu’ils ne disposaient pas de suffisamment d’informations pour déterminer si la manœuvre d’Alonso visait à causer des problèmes à Russell, ou si, comme il l’a déclaré aux commissaires sportifs, il essayait simplement d’obtenir une meilleure sortie de son virage."
"Alonso avait-il le droit d’essayer une approche différente ? - Oui. Alonso était-il responsable de l’air sale, qui a finalement causé l’incident ? - Non. Cependant, avec ces éléments de pilotage inhabituels cités ci-dessus, d’après son propre récit de l’incident qu’il a commis, et de l’avis des commissaires, en faisant ces choses, il a conduit d’une manière qui était à tout le moins « potentiellement dangereuse » compte tenu de la nature très rapide de cet endroit de la piste."
"Cette saison, les directives de pénalités de la FIA en Formule 1, y compris pour cette infraction, ont été réinitialisées et augmentées par rapport à une pénalité de base de 10 secondes. De plus, lorsqu’il y a circonstance aggravante, nous considérons une pénalité de passage aux stands. Dans ce cas nous considérons qu’Alonso a choisi d’effectuer une manœuvre inhabituelle que, à ce point, c’est une circonstance aggravante, par opposition à une simple erreur."
"Les commissaires ordonnent donc une pénalité de drive through, qui est convertie en 20 secondes ajoutées au temps écoulé de la voiture 14, ainsi que trois points de pénalité sur la licence d’Alonso."
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