Ocon : Piloter la Renault, c’est un moment que j’attendais depuis longtemps

Le Français débute dans sa nouvelle équipe à Abu Dhabi

Par Franck Drui

3 décembre 2019 - 07:36
Ocon : Piloter la Renault, c'est un

Esteban Ocon a patienté quelques mois chez Mercedes avant de pouvoir enfin rejoindre Renault F1, depuis l’annonce de la signature de son contrat. Mais l’équipe française a fait en sorte que le jeune pilote n’ait pas à attendre les essais de Barcelone en février pour goûter à nouveau au plaisir d’une F1 qui arbore le Losange.

Ocon est en effet en piste depuis ce matin avec sa nouvelle équipe, lors des essais d’Abu Dhabi, et ce pour deux jours.

"C’est un moment que j’attendais depuis longtemps, oui. Retrouver Renault et l’usine d’Enstone où j’ai grandi, c’est quelque chose d’énorme. J’avais vraiment hâte de vivre mes premiers jours en jaune après une année 2019 qui n’a pas été facile. Ç’a été long et dur. Surtout en début de saison, où il ne se passait pas grand-chose en termes de discussions pour 2020. J’ai travaillé dans l’ombre, énormément. J’étais tout le temps à l’usine Mercedes, dans le simulateur ou avec les designers. Au final, je n’ai pas arrêté," explique le Français au Figaro.

Esteban Ocon reste toutefois réaliste sur les ambitions à avoir pour 2020.

"Malgré une belle progression ces dernières années, on n’a pas encore la voiture pour gagner. On ne l’aura pas l’année prochaine non plus," reconnait-il.

"Construire une équipe qui se bat pour les podiums et les titres, cela prend du temps. Il y a pas mal de boulot, mais on va travailler pour progresser et se rapprocher du top 3. Depuis tout petit, il n’y a que la victoire qui m’intéresse. Mais, en F1, il faut faire avec ce qu’on a entre les mains, et on n’a pas toujours la meilleure voiture. L’important est de garder sa motivation pour la faire progresser et un jour y arriver. Mon objectif est d’être champion du monde. Je ne veux pas faire 7e ou 8e."

Ce week-end, Cyril Abiteboul, a souhaité que son nouveau jeune pilote bouscule un peu la façon de pensée chez Renault, qu’il mette le feu dans les bureaux des ingénieurs.

"J’ai lu ça, oui. Je vais tout faire pour  ! On va essayer de craquer l’allumette tout de suite. Je veux déjà me comparer à Daniel (Ricciardo). Avoir un grand pilote comme lui dans l’équipe, c’est top, car on veut toujours se battre avec les meilleurs. Je veux apprendre de lui, voir ce qu’il fait de mieux, car c’est clairement une référence. On va essayer de se battre en piste et tirer l’équipe le plus haut possible. Le but est aussi d’être devant lui, car le coéquipier est le premier «  ennemi  » à battre."

Renault F1 subit beaucoup de pression pour progression depuis l’embauche de Daniel Ricciardo. Est-ce maintenant Ocon qui va la subir, un Français dans une équipe française ?

"Non, c’est cool. La pression était bien plus forte quand j’étais plus jeune. Je viens d’un milieu modeste. Ce que j’ai toujours connu chez moi, ce sont les voitures d’occasion, voir mon père avec les mains sales travailler dans son garage. Ma famille ne s’est pas sacrifiée pour que je réussisse, elle s’est saignée. Avec tout ce poids sur mes épaules, je n’avais pas d’autre choix que de réussir. Accéder à la F1 a finalement été un soulagement plus qu’une pression. Car il n’y avait plus qu’à se concentrer sur le sport et la performance. Même si, ces derniers mois, j’ai eu d’autres choses à gérer."

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