Les patrons tiennent à Monza malgré la controverse sur les vibreurs
Le circuit va-t-il rester au calendrier de la F1 ?
Assiste-t-on à une des dernières éditions du légendaire Grand Prix d’Italie à Monza ? La place au calendrier du Temple de la Vitesse est en effet menacée. Et ce même si 73 Grands Prix ont eu lieu à l’Autodromo, soit un record absolu pour un tracé.
C’est pour cela que le circuit a mené de vastes travaux notamment pour rénover ses infrastructures, qui étaient à la fois vieillissantes et peu sûres (les fameux tunnels pour accéder au circuit…).
Forcément, Frédéric Vasseur, le patron de Ferrari, salue ces changements. Un calendrier sans Monza, ce ne serait pas un calendrier pour les tifosi !
« Oui, honnêtement, j’apprécie vraiment l’effort fait par le circuit sur l’infrastructure et même sur le resurfaçage de l’asphalte - et c’est donc un bon pas en avant, c’est sûr. Ce n’est pas la fin, mais ce n’est jamais la fin pour améliorer de partout un circuit. Je pense que Monza est dans le même état d’esprit et c’est bon pour le spectacle. C’est bon pour la F1, bon pour les fans. Et je n’ai pas du tout peur qu’ils quittent le calendrier. »
Peter Bayer, le PDG de RB F1, une équipe basée elle aussi en Italie, soutient logiquement les efforts des promoteurs lombards.
« Monza est le temple de la vitesse dans le monde entier. C’est un circuit légendaire et nous sommes très reconnaissants aux organisateurs pour le travail qu’ils font ici. En ce qui concerne le calendrier, je pense qu’ils méritent certainement une place, mais en fin de compte, c’est une décision de la Formule 1, de Stefano et de l’équipe, et je suis sûr qu’il prendra la bonne décision. »
Toto Wolff n’est pas lui lié directement à l’Italie, mais souligne que Stefano Domenicali pourrait être tenté par le choix du cœur...
« C’est un endroit fantastique, l’un des meilleurs circuits du monde. Les tifosi, on ne les voit sur aucun autre circuit du calendrier, ce qui lui confère un esprit particulier. Mais en fin de compte, c’est la décision de Stefano. Je suis sûr que Monza a tout son soutien, il habite juste de l’autre côté de la route, c’est donc un court chemin pour lui jusqu’au paddock. Mais il y a aussi une réalité commerciale, et je ne pense pas qu’aucun d’entre nous puisse juger où elle se situe. »
Les vibreurs, une polémique malvenue Monza ?
Cependant, au plus mauvais moment Monza a été au cœur d’une petite polémique remontée par les pilotes. Ceux-ci n’ont pas été consultés par le circuit au moment de changer les vibreurs : les grosses bordures, notamment à Ascari, ont disparu, pour laisser place à des vibreurs plats.
Pour Peter Bayer, c’est un non-sujet. Malgré l’opposition de quelques pilotes qui soulignent que le circuit a perdu en difficulté et caractère ?
« J’ai entendu un commentaire de nos deux pilotes pendant, disant qu’il y a encore beaucoup de différence à faire avec le pilotage, donc nous pouvons nous attendre à un week-end passionnant avec de belles courses, en F2, en F1. Nos pilotes pensaient que cela pouvait avoir un effet sur le caractère, mais je pense que c’est un peu microcosmique. »
Toto Wolff reconnaît, de son côté, que la nature du tracé, ou d’une partie du tracé, a changé. En bien ou en mal ?
« Je pense qu’il y a des détails qui comptent pour un circuit et ce que nous avons entendu, c’est que les vibreurs faisaient partie intégrante de ce que Monza représente. Et c’est certainement vrai parce que trouver le bon équilibre entre le vibreur, la petite bande de tarmac qui existait, c’était un défi et maintenant les vibreurs ont été changés. Je n’ai pas entendu George ou Lewis dire que cela leur avait fait perdre beaucoup de plaisir. Ce dont nous avons discuté lors de la session, c’est qu’Ascari sera probablement un seul virage et non plus trois. Cela va donc aller très vite. »
Enfin pour Frédéric Vasseur, ces vibreurs sont une tempête dans un verre d’eau...
« Je pense qu’à l’issue du week-end, personne n’en parlera, la philosophie du circuit n’a pas changé. C’est le circuit le plus rapide de la saison. C’est sûr que certains virages vont changer marginalement, comme Ascari, parce qu’il sera probablement un peu plus à fond. Mais en fin de compte, c’est la même chose pour tout le monde. Nous sommes là pour concourir et nous battre, et les bordures sont les mêmes pour tout le monde, et je m’en fiche. »
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