Le nouveau fond plat de Mercedes F1, source d’inquiétude ou non-sujet ?

Avant le Grand Prix des Pays-Bas, Mercedes F1 sortait d’une formidable série de trois victoires en quatre Grands Prix.

Mais Zandvoort fut une désillusion pour l’équipe... Mercedes F1 n’était que la 4e équipe la plus rapide, derrière McLaren, Red Bull et Ferrari.

Les conditions météorologiques et quelques erreurs dans les réglages sont, sans aucun doute, à blâmer pour cette contre-performance.

Mais des regards inquiets se dirigent aussi vers le nouveau fond plat de Mercedes F1. Il y a de quoi attirer les soupçons : ce fond plat avait été testé puis abandonné en Belgique, avant la trêve ! Avant de refaire son apparition à Zandvoort. James Allison s’était même publiquement interrogé sur le sujet...

Mais selon George Russell, qui s’exprimait dans le paddock de Monza, le nouveau fond plat ne serait pas en cause dans le résultat de Zandvoort. Vraiment ?

« Ce week-end sera une nouvelle occasion pour nous de le tester. En fin de compte, lorsque vous apportez une évolution à la voiture, vous parlez d’un ou deux dixièmes au maximum, mais la performance varie d’un certain nombre de dixièmes d’une course à l’autre. Si vous avez un mauvais week-end qui coïncide avec une évolution, il est très rapide de dire « c’est sûrement à cause de l’évolution », mais si vous faites six courses d’affilée avec le même package, vos performances fluctueront d’une demi-seconde par rapport à celles de vos rivaux. »

« Peut-être pourrons-nous faire quelque chose de différent après Monza. Je suis convaincu que l’évolution fonctionne comme nous le pensons. »

Si ce n’est pas le fond plat, comment alors expliquer la méforme de Zandvoort selon George Russell ?

« A Zandvoort, nous avons définitivement sous-performé. Nous avons eu un certain nombre d’idées pour expliquer cela. Je pense que c’était un week-end très difficile avec des vents très forts. L’asphalte était très vieux et il y a eu beaucoup de glisses sur nos voitures. »

« Mais ce n’était pas évident sur le moment pendant le week-end de course. Ce n’est qu’après coup que nous avons réalisé. Nous devons éviter cela à tout prix et aller de l’avant. »

Hamilton se veut aussi rassurant pour Mercedes F1

L’explication est-elle la même du côté de Lewis Hamilton ? N’a-t-il pas été choqué par la contre-performance de son équipe à Zandvoort (rappelons que le Britannique a été éliminé en Q2...) ?

« Ce n’était pas un choc. Nous avons juste eu du mal à trouver l’équilibre dans la fenêtre parfaite. Et je pense que vous avez pu voir avec ces voitures aujourd’hui que c’est souvent le cas… je veux dire, c’est le cas particulièrement avec notre voiture, mais beaucoup d’équipes en font l’expérience. C’est un peu sur le fil du rasoir et ça peut facilement basculer d’un côté ou de l’autre. »

« Avec le recul, nous regardons certaines choses et nous aurions fait les choses un peu différemment. Le rythme réel ? Je pense que j’étais le troisième plus rapide en moyenne tout au long de la course. Notre rythme de course n’était pas terrible et les résultats n’ont pas montré la véritable performance en course. »

À Monza, Lewis Hamilton estime donc que Mercedes F1 pourrait être revenue à sa forme de Spa ?

« Je suis certainement plus optimiste à l’approche de ce week-end, car je pense que la voiture sera plus agréable à conduire. Mais il y en a d’autres qui apportent des évolutions ce week-end. Il faut donc s’attendre à ce que Ferrari soit rapide avec son évolution. Vous devez vous attendre à ce que McLaren, avec l’avantage dans le dernier tour que (Lando Norris) a été capable de tirer lors de la dernière course [meilleur tour en durs usés au dernier tour, ndlr], soit rapide ce week-end. J’espère donc que nous serons au rendez-vous ou à peu près. »